Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 3

  • L'île du crâne d'Anthony Horowitz

    L'île du crâne

    de

    Anthony Horowitz

    île du crâne,anthony horowitz,david eliot,livre de poche jeunesse,groosham grange,roman fantastique jeunesse,mois anglais 2015

    "A l'heure du dîner au 3, villa Wiernotta.

    M. et Mme Eliot étaient à table avec leur fils David. Le repas se constituait ce soir-là d'un grand plat de chou cru assaisonné de sauce au fromage. M. et Mme Eliot ne mangeaient jamais de viande. L'atmosphère était franchement glaciale. L'après-midi même, dernier jour du premier trimestre, David était rentré au collège avec son carnet scolaire. La lecture n'en avait été guère réjouissante."

    Pour la énième fois, David Eliot vient d'être renvoyé de son collège. Excédés, ses parents ne savent plus quoi faire de lui. Quand un courrier arrive à leur domicile...

    Miracle! Il s'agit d'une proposition émanant de Groosham Grange: "Comme l'indique la brochure ci-jointe, nous sommes un pensionnat et nous offrons un environnement unique à des enfants âgés de douze à seize ans, qui se sont montrés réfractaires aux méthodes modernes d'enseignement."

    Emballés par cette offre, les Elliot acceptent immédiatement. Et voilà David envoyé dans une école très étrange sur la sinistre île du crâne.

    Heureusement, il n'est pas le seul néophyte. En effet, deux autres cas l'accompagnent: Jill et Jeffrey.

    Très vite, les trois amis vont être confrontés à des phénomènes étranges.

    île du crâne,anthony horowitz,david eliot,livre de poche jeunesse,groosham grange,roman fantastique jeunesse,mois anglais 2015

    Groosham Grange

    Cela faisait longtemps que je me disais que je devrais me lancer dans ce classique de la littérature jeunesse anglaise mais je n'avais jamais encore eu l'opportunité.

    Ce qui m'a immédiatement frappée dans cet ouvrage, ce sont ses ressemblances avec Harry Potter. Pour preuve, on retrouve: un contexte familial difficile, une missive adressée par une mystérieux pensionnat, un groupe de trois nouveaux (deux garçons et une fille), des phénomènes étranges, des créatures extraordinaires....

    A croire que JK Rowling s'est inspirée de cet ouvrage publié en 1983 pour écrire son œuvre fondatrice....Mais elle a su créer un univers marquant, à côté duquel Groosham Grange paraît quelque peu fade.

    Pourtant, indéniablement, ce roman présente de nombreuses qualités. A commencer par le sens du rythme impulsé par Anthony Horowitz. J'ai découvert qu'il avait participé aux scénarii de nombreuses adaptations d'Agatha Christie pour la télévision. Et cela se ressent dans son écriture très cinématographique, tant au niveau du découpage, des dialogues que des descriptions. L'action ne souffre aucun temps mort.

    Pourtant, l'auteur parvient en quelques mots choisis à bien camper ces personnages. Et que dire de cette galerie de protagonistes quelque peu atypiques? Autour de David, Jill et Jeffrey, évoluent des professeurs et des élèves pas comme les autres.

    C'est ce que nos héros vont observer et accepter/rejeter au fil des pages. Ils vont mener une enquête sur le fonctionnement étrange de ce collège et croiser lors de leurs pérégrinations quelques sorciers ou vampires.

    Sous ces dehors fantastiques, l'Ile du crâne questionne également les thèmes de la différence et de l'acceptation de soi. Chacun à Groosham Grange a sans doute subi le rejet d'autres personnes avant d'intégrer la communauté. Et si, justement, le bonheur ne venait pas après avoir reconnu et assumé sa vraie nature?

    Je ne peux pas clore ce billet sans aborder la question de l'humour. Même s'il se pare d'une certaine aura mystérieuse, ce roman comporte avant tout une tonalité très drôle. En témoigne une des scènes introductives où Mme Eliot subit physiquement les maladresses de son compagnon. J'ai eu l'impression en les parcourant d'assister à des sketch so british à la Mr Bean.

    Bref, vous l'aurez compris: l'Ile du crâne constitue un bon divertissement, bien construit et bien écrit. Malheureusement, il souffre de la comparaison avec Harry Potter. Par conséquent, je ne sais pas si je me lancerai dans la suite des aventures de David et Jill.

    Le Livre de Poche, 180 pages

    Billet dans le cadre du mois anglais organisé par Titine, Lou et Cryssilda.

     

    île du crâne,anthony horowitz,david eliot,livre de poche jeunesse,groosham grange,roman fantastique jeunesse,mois anglais 2015

     

     

     

     

  • Meurtre au champagne d'Agatha Christie

    Meurtre au champagne

    d'

    Agatha Christie

    meurtre au champagne,agatha christie,livre de poche,roman policier,sparkling cyanide

    "Que ne donnerais-je pour n'avoir plus ces images devant les yeux!

    Ils étaient six à ne pouvoir oublier Rosemary Barton, morte depuis un an déjà..."

    Déjà un an que Rosemary Barton a trouvé la mort. Elle se serait suicidée au cyanure lors de son dîner d'anniversaire.

    Mais qu'est-ce qui aurait pu pousser une jeune femme aussi riche, belle et admirée à commettre un tel acte? Un an après, les six témoins de ce drame se posent encore cette question.

    Suite à des lettres anonymes, George, son veuf, commence même à se demander si sa défunte épouse n'aurait pas été la victime d'un empoisonnement. Et s'il menait lui-même une enquête officieuse?

    Cependant, il devrait garder en tête que le danger rôde toujours autour des personnes trop curieuses...

    meurtre au champagne,agatha christie,livre de poche,roman policier,sparkling cyanide

    Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas plongée dans un des romans d'Agatha Christie. Et, grâce à ce mois anglais, j'ai pu réparer cette erreur.

    Dans cet opus, la célèbre reine du crime délaisse ses héros récurrents. Point d'Hercule Poirot ni de Miss Marple. Place plutôt au mystérieux colonel Race.

    Un colonel qui faisait partie des connaissances de George Barton et que ce dernier avait sollicité lors de ses investigations autour de la disparition de sa femme.

    En effet, alors que la police avait conclu au suicide, le veuf n'a pas voulu croire à cette théorie. Surtout quand des lettres anonymes sont arrivées par la poste.

    Erreur de verdict, prise de risque, confrontation du meurtrier, corbeau...:autant d'ingrédients qui permettent à l'auteur d'égarer son lecteur et d'enchaîner les péripéties.

    De même, plusieurs modes de narration s'entremêlent.

    On fait tout d'abord la connaissance des six témoins de la mort de Rosemary. Six témoins donc six meurtriers potentiels. Pourtant, aucun des monologues ne laisse deviner une once de culpabilité. Au contraire, ils dessinent un portrait en creux de l'absente et permettent d'établir les rapports entre chacun d'entre eux.

    Puis, place à un récit à la troisième personne avec une certaine prise de distance.

    Comme dans la première partie, des indices sont disséminés. Bien malin qui parviendra à les démêler...

    Les pages se tournent toutes seules, les retournements de situation se succèdent...Quant au verdict final, comme souvent, il se révèle surprenant.

    Au fil des chapitres, on retrouve certains types de personnages ou certains mécanismes de rapprochement, déjà entr'aperçus dans d'autres ouvrages. On peut notamment citer le cas de la jeune héritière, toujours dans l'ombre et qui va susciter bien des convoitises. Ou l'idylle qui va se dessiner entre deux des protagonistes.

    C'est ce que je pourrais justement reprocher à Meurtre au champagne. Même s'il se révèle un cru efficace, il ne marquera pas ma mémoire. En effet, l'intrigue assez classique n'atteint pas la qualité de certains des chefs d’œuvre d'Agatha Christie. De même, l'enquêteur est bien loin de voler la vedette à ses héros récurrents. Je l'ai trouvé assez fade et maladroit. Quant à l'humour que je prise tant chez cette romancière, il m'a semblé malheureusement trop peu présent.

    Bref, vous l'aurez compris: ce livre constitue un roman policier plaisant à l'ambiance so british. Néanmoins, je ne le conseillerai pas forcément à qui veut découvrir l’œuvre de la Reine du crime.

    Le Livre de Poche, 255 pages

    Billet dans le cadre du Mois anglais et du Challenge Agatha Christie de George

    mois anglais.jpg challange-agatha-christie.jpg

     

     

     

     

  • Loin de la foule déchaînée

    Loin de la foule déchaînée

    un film de Thomas Vinterberg

    d'après le roman homonyme de Thomas Hardy

    loin de la foule déchaînée.jpg

    Bathsheba Everdene vient d'emménager chez sa tante. Lors d'une de ses promenades, elle fait la connaissance de Gabriel Oak, un jeune fermier un peu plus âgé qu'elle et, qui, à force de sacrifices et de travail, a réussi à monter dans la hiérarchie sociale.

    Il tombe sous le charme de Bathsheba et la demande en mariage. Malgré cette proposition avantageuse, elle refuse. En effet, elle ne veut pas perdre sa liberté au profit d'un homme.

    Quelque temps plus tard, elle apprend qu'elle hérite de la ferme de son oncle. Direction donc Weatherbury. Elle y recroise Gabriel Oak que le destin a frappé et qui doit louer ses services comme berger.

    Désormais, plus rien n'est possible entre eux. Mais d'autres hommes gravitent autour de la jeune femme...Et il se pourrait bien qu'elle donne son cœur à l'un d'eux...

    loin.jpg

    Il y a des films magiques. De ceux dans lesquels on plonge immédiatement, une fois la lumière éteinte et le générique lancé. De ceux qui nous font voyager. De ceux qui nous enthousiasment. De ceux qu'on veut revoir bientôt.

    Et Loin de la foule déchaînée appartient à cette catégorie.

    Parce que Bathsheba Everdene est une héroïne éprise de liberté et d'indépendance dans cette Angleterre victorienne où les femmes sont enfermées dans des carcans.

    Parce que cette volonté de non-soumission et cette fierté parfois mal placée dans son comportement envers les hommes guident toute sa conduite au fil des années.

    Parce qu'on la voit se tromper, se relever, se battre, rêver, hésiter, espérer.

    Parce que Carey Mulligan l'incarne à la perfection. Dès les premières images. Dès ce moment où elle monte à cheval de façon si osée.

    Parce qu'elle montre toutes ses contradictions, cette oscillation incessante entre force et fragilité.

    loin de la.jpg

    Parce que son chemin croise celui de Gabriel Oak. Un héros comme je n'avais pas rencontré depuis longtemps. Un homme fou amoureux. Un homme à la fois viril et prêt à s'incliner devant la loi de sa bien-aimée. Un homme interprété avec beaucoup de talent par Matthias Schoenharts, d'une sensibilité rare dans ce rôle.

    Parce qu'autour d'eux, on retrouve toute une galerie de personnages tour à tour tragiques, savoureux et drôles.

    Parce que cette intrigue se déroule dans des paysages anglais magnifiques.

    Parce que Thomas Vinterberg, pourtant bien éloigné de cet univers, a su très bien lui rendre hommage. Par le jeu des caméras. Par celui des lumières. Par le souffle qu'il a donné à certaines scènes. Par cette attente qu'il a construite au fil des dialogues...et qui trouve sa réponse dans la dernière séquence.

    Parce que les costumes sont superbes et, néanmoins, très modernes.

    Parce que la bande-son vaut vraiment le détour.

    Parce que cela faisait longtemps que je n'avais pas autant vibré devant un period drama.

    Parce que, désormais, j'ai envie de découvrir toute l’œuvre de Thomas Hardy.

    Parce que...

    Bref, vous l'aurez compris: ce film est un vrai coup de coeur et je vous conseille d'aller l'admirer dès demain dans les salles obscures.

    coeur qui bat.gif

    Billet dans le cadre du mois anglais organisé par Titine, Cryssilda et Lou.

    mois anglais 2.jpg