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  • Quelqu'un qu'on aime de Séverine Vidal

    Quelqu'un qu'on aime

    de

    Séverine Vidal

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    "Dans les jours qui ont suivi la naissance d'Amber, Dixie était sûre de s'en sortir toute seule. D'y arriver. Elle se doutait bien que rien ne serait facile-faudrait être naïve, quand on a dix-huit ans et un bébé dans le ventre, pour penser que la vie va s'écouler tranquille, sans accros, ni moment de solitude inouï"

    Cela fait quelque temps déjà que Matt désire partir avec son grand-père et refaire les mêmes étapes que la tournée de Pat Boone en 1958.

    Car la mémoire de Gary s'effiloche et que bientôt les souvenirs n'auront plus la même consistance.

    Cependant, Matt était loin d'imaginer à quel point ce voyage allait bouleverser sa vie et celle de son aïeul.

    Un bébé/Une tempête/Un van/Deux passagers supplémentaires/Des paysages/De la musique/Un lent apprivoisement/Du partage/Des rires/Des pleurs aussi/De l'amour/Des surprises....

    Voilà le programme de ces deux mois....Et au bout du chemin...Qui sait?

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    Ce roman, je l'attendais...

    Parce que la couverture est juste sublime...

    Parce que le titre interpelle...

    Parce que j'avais apprécié la plume de Séverine Vidal dans le très joli album L'oeil du pigeon...

    Aussi, je l'ai emprunté dès son arrivée à la médiathèque et j'ai embarqué avec beaucoup de plaisir à bord de la Vasse.

    Je l'ai lu d'une traite, tant j'étais absorbée par l'histoire.

    Depuis tout jeune, Gary nourrit une vraie passion pour Pat Boone. Avec des amis, il l'a même suivi lors de sa tournée de 1958.

    Aussi, son petit-fils Matt aimerait l'emmener sur les traces de sa mémoire en fuite, à la recherche de ces instants précieux qui ont marqué sa vie.

    Il n'avait juste pas prévu qu'il emporterait avec lui sa fille de dix-huit mois, Amber, dont il vient d'apprendre l'existence.

    Ni qu'une tempête de neige au Texas l'obligerait à renoncer à leur vol et à louer un van huit places.

    Ni que Luke et Antonia, un adolescent et une trentenaire, se joindraient à eux...

    J'ai beaucoup apprécié la structure chorale de cet ouvrage. Chaque voix résonne en nous, s'entremêle aux autres et permet de mieux comprendre la personnalité ou les attentes de chacun.

    De même, ce procédé narratif donne l'occasion à Séverine Vidal d'aborder une multitude de thématiques: la recherche de soi, la maladie d'Alzheimer, la paternité, les liens intergénérationnels, l'amour, l'amitié, la solidarité...

    Sa petite musique, à la fois sobre et pudique, touche forcément notre corde sensible, sans jamais sombrer dans le pathos.

    Tour à tour, on rit, on s'émeut, on verse des larmes, on s'attache, on espère...

    Que cette maladie ne dépassera jamais le stade 1/Que chacun, au bout de la route, trouvera le destin dont il rêve...

    Les pages se tournent toutes seules, les kilomètres s'accumulent et déjà....c'est la fin de ce "road book", qui m'a rappelé, par sa générosité et sa poésie, le film Little Miss Sunshine.

    Heureusement, malgré la déchirante séparation avec ces personnages si forts, malgré le sentiment d'un trop peu, on a l'impression d'être encore avec eux...En effet, certaines scènes se rejouent longtemps en nous.

    Comme celle des falaises:

    "Et Gary, avait ajouté, en remontant le col de sa veste:

    -Des falaises fragiles, en sursis, voilà ce qu'on est"

    Bref, vous l'aurez compris: Quelqu'un qu'on aime est un ouvrage profondément humain qui tient toutes ses promesses. Il remue, il amuse, il nous fait nous sentir bien....Tout simplement....Et il constitue LE coup de cœur de ma rentrée.

    Sarbacane, 2015, 202 pages

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  • Mon Coeur en miettes ou les plus beaux jours de ma vie

    Mon Cœur en miettes

    ou les plus beaux jours de ma vie

    un album de Charlotte Moundlic

    illustré par Olivier Tallec

    mon coeur en miettes.gif

    "Demain, c'est la rentrée de CE2. Ça va être horrible. Pour la première fois, Malik ne sera pas là.

    Malik, c'est mon meilleur ami, on se connaît depuis la crèche, on a toujours été dans la même classe.

    A cause du travail de son père, il est parti en Espagne jusqu'aux vacances de la Toussaint."

    Cette rentrée  a comme un goût amer pour Michel.

    Au lieu de la faire avec son meilleur ami depuis la crèche, il se retrouve tout seul.

    "Je n'ai pas tellement d'autres copains.

    Pas de copines non plus, car les filles, elles sont bizarres."

    Mais cette rentrée a aussi comme un goût de nouveauté.

    En effet, Carmen, une petite élève qui vient d'Espagne, a rejoint la classe de Mme Siboni. Et c'est Michel qui a été désigné comme son référent.

    Ce grand timide ne sait pas comment s'y prendre. Surtout sous le regard pesant des autres et sous les moqueries de ses camarades féminines.

    Petit à petit, Carmen l'apprivoise....

    "Avec Carmen, on a pris l'habitude de s'attendre au coin.

    Chaque matin, je dévale les marches et sors de l'immeuble en courant".

    Débute alors une très belle histoire.

    De celles qui font battre le "cœur à cent à l'heure"

     

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    Cet album, je l'ai découvert grâce à ma collègue Laura. A la médiathèque où je travaille, nous sommes en effet trois à commander ce type d'ouvrages et elle l'a rajouté dans notre dernier panier.

    Aussitôt arrivé, aussitôt lu...

    On a tous connu ces jours de rentrée où nos repères sont quelque peu bouleversés. Nouvelle classe, nouvel établissement....et les amis qui ne sont pas au rendez-vous.

    Stress....Anxiété....Doute...

    Et puis, un sourire et un lien d'amitié se noue.

    C'est ce qui arrive au héros de cette jolie intrigue. Déboussolé par le départ de son meilleur copain, il ne sait pas comment aller vers les autres.

    Heureusement, la maîtresse s'en mêle et il se voit confier la charge de guider Carmen dans son école.

    Carmen et son joli sourire....Qui fait accélérer les pulsations de son cœur.

    Une belle relation se tisse. Néanmoins, lorsqu'on est timide, il est difficile de résister aux commentaires des autres. Au risque de se retrouver le cœur en miettes...

    Charlotte Moundlic a su trouver les mots justes pour nous plonger dans cet univers si poétique et nous décrire tous les sentiments qui étreignent tour à tour Michel: abandon, rejet, espoir, timidité vaincue, amitié, premier amour, déception....

    Ou comment un jeune garçon de huit ans fait l'apprentissage de nombreuses premières fois.

    Mais cet ouvrage ne serait pas réussi sans les illustrations d'Olivier Tallec. Aux silences pudiques du texte répondent les cadrages lointains sur certaines scènes primordiales, l'absence de détails, la délicatesse des couleurs.

    Pour ne retenir que l'essentiel: un cœur en miettes ou les plus beaux jours d'une vie.

    Bref, vous l'aurez compris: je suis sous le charme de ce très bel album et je ne peux que vous en recommander la lecture.

    Flammarion, 2012

     

     

  • Mystère rue des Saints-Pères de Claudez Izner

    Mystère rue des Saints-Pères

    de

    Claude Izner

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    "12 mai 1889,

    Des nuées d'orage couraient au-dessus de la steppe coincée entre les fortifications et la gare des marchandises de Batignolles. La vaste étendue d'herbe galeuse dégageait des relents d'égout. Groupés autour de tombereaux d'ordures ménagères, des chiffonniers nivelaient à coups de crochet une marée de détritus, soulevant des tourbillons de poussière."

    Alors que Paris accueille l'Exposition universelle, un essaim d'abeilles tueuses semble sévir dans les rues de la capitale. Un certain nombre de visiteurs de cet événement tant attendu semble ainsi décéder des suites de piqûres.

    Mais Victor Legris, libraire rue des Saint-Pères et récemment engagé comme chroniqueur littéraire, ne croit pas à ces insectes meurtriers et va mener l'enquête pour élucider ces disparitions.

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    Vous vous souvenez sans doute que, pendant plus de deux ans, j'ai lu avec plusieurs copinautes (dont Bianca, Céline et Fanny) les aventures de Thomas et Charlotte Pitt. Aussi, quand cette aventure s'est arrêtée, Bianca nous a proposé de partir à l'assaut d'une nouvelle série.

    Notre choix s'est porté sur celle imaginée par Liliane Korb et Laurence Lefèvre (plus connues sous le pseudonyme de Claude Izner).

    Je dois avouer que j'ai été quelque peu déstabilisée par le rythme. Je sais que c'est un tome introductif et que tout le monde n'a pas le génie d'Anne Perry pour à la fois nous plonger dans une époque, nous présenter les protagonistes et nous tenir en haleine avec une intrigue policière assez incroyable.

    C'est justement ce dernier point qui a marqué un bémol pour moi. En effet, l'idée de départ était assez bonne: une succession d'assassinats qui ressemblaient à des blessures d'insectes. A cette arme quelque peu originale se rajoutaient le flou autour de l'identité du tueur et le choix hasardeux des victimes.

    Malgré ce canevas, très vite, les investigations se sont essoufflées et, au lieu de nous mener de fausse piste en fausse piste, elles se sont concentrées sur un même hypothétique coupable. Par conséquent, le dénouement est un peu tombé à plat...Dommage car j'apprécie quand les histoires policières gagnent en intensité au fil des pages.

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    Le dôme central à l'Exposition universelle de 1889

    En revanche, j'ai été captivée par la description de la Ville Lumière en 1889. Claude Izner parvient à ressusciter l'ambiance qui devait régner lors de cette Exposition Universelle. On sent tout l'engouement provoqué par ce vent de modernité et par l'achèvement de la Tour Eiffel, au centre de toutes les attentions. J'ai aimé me promener dans les allées des pavillons, dans les quartiers parisiens...Et je crois sincèrement que le meilleur atout de ce tome réside dans le portrait de la capitale et de ses habitants ou visiteurs.

    De plus, même si je ne suis pas encore complètement tombée sous leur charme, je me suis attachée aux différents protagonistes. Le trio de libraires (Victor Legris, l'intrigant Kenji Mori et Jojo, le commis souvent laissé pour compte) promet de belles surprises et de beaux développement de futures intrigues.

    Bref, vous l'aurez compris: Mystère rue des Saint-Pères m'a laissé quelque peu frustrée quant à l'énigme policière mais je retrouverai avec plaisir ses héros dans la Disparue du Père-Lachaise, ne serait-ce que pour la reconstitution historique.

    Éditions 10/18, 283 pages

    Billet dans le cadre d'une lecture commune avec Céline, Bianca, Fanny et le Livre d'après.