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des romans anglais - Page 12

  • Agatha Raisin and the quiche of death

    Agatha Raisin and the quiche of death

    de

    MC Beaton

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    "Mrs Agatha Raisin sat behind her newly cleared desk in her office in South Molton Street in Mayfair. From the outer office came the hum of voices and the clink of glasses as the staff prepared to say farewell to her"

    Agatha Raisin a décidé de prendre une retraite anticipée et de vendre son agence londonienne de relations publiques. Elle entend ainsi réaliser son rêve d'enfant et s'installer dans un petit cottage d'un village des Costwold.

    Cependant, elle est loin de s'imaginer qu'elle va avoir autant de mal à s'adapter à sa nouvelle existence. Pour fuir sa solitude, elle tente de se faire de nouvelles connaissances et participe même à un concours de quiches local.

    Comme elle ne sait pas cuisiner, elle a acheté une quiche déjà préparée chez un traiteur londonien.

    Mais, au lendemain de la compétition, le juge est retrouvé mort empoisonné, une part de la création culinaire d'Agatha, à côté de lui.

    Notre héroïne se lance alors dans une enquête afin de trouver l'identité du meurtrier et de faire oublier sa réputation de tricheuse.

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    Cela faisait quelque temps que j'avais entendu parler de la série des Agatha Raisin, notamment sur le forum Whoopsy Daisy. Aussi, quand deux de mes copinautes, Emjy et Titine, m'ont proposé d'en faire une lecture commune, j'ai aussitôt accepté leur proposition.

    Dès les premières pages, je suis tombée sous le charme de ce personnage pas banal. Agatha Raisin est une spécialiste de la communication londonienne, entièrement focalisée sur son travail. Elle n'accepte aucune résistance et se bat pour remporter les meilleurs contrats pour ses clients. Elle a donc négligé tout un pan de sa vie personnelle et ne compte aucun ami. Prendre sa retraite anticipée lui semble, par conséquent, l'occasion rêvée pour démarrer une nouvelle vie.

    Une nouvelle vie où elle apprendrait enfin à faire la cuisine, où elle verrait des gens, où elle lirait, où elle se promènerait dans la nature.

    Une nouvelle vie, en somme, assez idyllique mais qui va très vite se confronter à la réalité de l'existence dans un petit village des Costwolds.

    On s'amuse des multiples maladresses d'Agatha, de sa décoration intérieure, de ses réflexions sur les comportements des autochtones, sur ses querelles avec sa voisine à propos d'une femme de ménage, sur son dîner avec un couple renommé du village, sur sa tricherie au concours de quiche...

    On se plaît dans cet univers "so british", avec ces personnages tellement attachants.

    Et puis, le mystère fait irruption avec le décès de Mr Cumming-Browne, empoisonné par la tarte d'Agatha.

    Humour, satire et intrigue policière constituent donc les ingrédients de ce roman qu'on ne quitte qu'à regret.

    On tourne les pages rapidement, on cherche des pistes, on arpente le village et ses environs, on assiste en riant à des scènes d'anthologie telles que la vente aux enchères, la sortie dans un club de striptease avec les dames patronnesses, la virée à Bath avec un couple âgé...

    On assiste aussi à l'évolution progressive d'Agatha, à son ouverture aux autres...

    Bref, vous l'aurez compris: j'ai été conquise par ce "cosy mystery" qui n'a pas été sans me rappeler l'atmosphère, en version plus modernisée, des Miss Marple et Miss Silver.  Dommage que cet ouvrage, à déguster sans modération avec un bon thé, n'ait pas encore été traduit en français (mais pour ceux qui parlent un peu anglais, je vous garantis que le style et le vocabulaire sont tout à fait accessibles)!

    Constable Robinson, 310 pages

    Billet dans le cadre du challenge A year in England de Titine.

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  • Une femme d'imagination et autres contes de Thomas Hardy

    Une femme d'imagination et autres contes

    de

    Thomas Hardy

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    "Longtemps, j'ai rêvé d'un tel être inaccessible, comme tu le sais; elle a d'ailleurs cette introuvable, cette insaisissable été l'inspiratrice de mon dernier recueil: la femme imaginaire, elle seule, car, en dépit des propos répandus dans tel ou tel cercle, il n'existe pas de femme réelle derrière le titre. Jusqu'au bout, elle est demeurée indévoilée, inconnue, inconquise."

    Ce recueil, je l'ai choisi en raison de sa magnifique couverture. Et parce que le titre m'intriguait. Puis, je me suis laissée happer par ces quatre destins de femmes.

    Une jeune fille rencontre un hussard de la Légion germanique.

    Une autre subit la loi de son fils.

    Une troisième tombe sous l'emprise d'un violoniste.

    Une dernière se languit d'un homme jamais rencontré, un poète comme elle, qui a habité dans sa location de vacances.

    Autant de variations pour montrer qu'il n y a pas d'amour heureux.

    Chacune de ses héroïnes, à sa manière, en fait la douloureuse expérience.

    En très peu de pages, on suit leurs aspirations, leurs rêves, leurs désirs, leurs déceptions.

    La plume de Thomas Hardy se montre tour à tour sensible et pudique pour nous retranscrire toute la gamme des sentiments par lesquels Phyllis, Sophy, Caroline et Ella passent.

    Elle sait insuffler de la vie aussi, comme si les scènes survenaient devant nos yeux.

    On entend des cœurs battre et se briser.

    On assiste à une scène dans une auberge où la musique prend possession des âmes.

    On compte les heures avant une visite, comme si celle-ci allait changer le cours de notre vie.

    On est sur un quai de gare à guetter l'arrivée de l'aimée, parmi les passagers...

    Je pourrais continuer la liste de tous ces moments décisifs où les destins basculent. Tous ces moments où le monde se révèle dans sa brutalité et broie tout espoir.

    L'art de la nouvelle est un exercice difficile, je trouve, et je sors parfois déçue de mes lectures de recueils car j'ai une sensation de trop peu, de chutes inabouties.

    Ici, il n'en est rien. Chaque récit (même si j'ai eu une préférence pour le dernier éponyme) m'a semblé très fouillé, m'a plu et m'a émue.

    Bref, vous l'aurez compris: j'ai quitté à regret cet ouvrage et je pense que je ne tarderai pas à me replonger dans l'univers de Thomas Hardy.

    Le Livre de Poche, 153 pages

    Billet dans le cadre du challenge A year in England organisé par Titine

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  • Dans l'ombre de la reine de Fiona Buckley

    Dans l'ombre de la reine

    de

    Fiona Buckley

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    "John Wilton était un homme de petite taille, sec et nerveux, aux cheveux brun cendré courts et hérissés. Il avait le nez retroussé et les dents jaunies. Je ne me rappelle pas la couleur de ses yeux et je n'ai jamais su son âge. Les hommes tels que John semblaient naître au milieu de leur vie et s'y fixer. Il avait débuté comme palefrenier dans ma belle-famille, puis était devenu le valet de mon époux. Maintenant que Gerald avait quitté ce monde, il serait avec joie resté à mon service, mais, hélas, je n'en avais pas les moyens."

    Ursula Blanchard, une jeune veuve sans le sou, se voit contrainte de se séparer de sa fille et devenir dame d'honneur d'Elizabeth I.

    Cette dernière, qui règne depuis deux ans, se retrouve la cible de nombreux complots, menés notamment par les Catholiques. Elle est également soumise à la pression de son entourage qui l'enjoint de prendre époux.

    Mariage de raison ou mariage de cœur? Elle semble hésiter. Mais son favori, le beau Lord Dudley est déjà uni.

    Néanmoins, certaines mauvaises langues parlent de la dégradation de l'état de santé de sa femme Amy Robsart. Et ajoutent avec perfidie qu'il en serait peut-être le responsable.

    Pour contrer ses rumeurs, Lord Dudley engage Ursula pour se rendre au chevet de la malheureuse et l'accompagner dans ses derniers instants.

    Ursula accepte cette mission...Mais elle est bien loin de se douter que son accord va la placer au centre de plusieurs conjurations et qu'il va influer énormément sur son existence.

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    Amy Robsart

    J'avais repéré depuis quelque temps ce premier volet d'une série de romans policiers historiques. Et j'ai profité du challenge Tudors organisé par Titine et Shelbylee pour l'en sortir.

    Dès les premières pages, on fait la connaissance d'Ursula Blanchard, l'héroïne. Tout récemment veuve d'un cadet de bonne famille, elle ne dispose d'aucune ressource. Elle doit donc accepter un poste à la Cour et se séparer de sa petite fille.

    L'occasion pour Fiona Buckley de dresser un portrait de la condition féminine à cette époque. La Reine/Lady Catherine Grey/Ursula Blanchard/sa servante Dale...illustrent ainsi la place réservée au sexe "faible" sous les Tudors et l'idée qu'il est difficile de vivre sans un référent masculin (père ou mari).

    Comme vous vous en doutez si vous lisez régulièrement mon blog, j'ai beaucoup apprécié cette partie. De même que j'ai aimé tout le volet historique. L'action se tient deux ans après l'accession au pouvoir d'Elizabeth I et on sent bien toute l'effervescence qui entourait le trône. Tous les bruits de couloirs...Toutes les conspirations aussi...Toutes les rivalités entre catholiques et protestants...

    Dans ce volet, l'auteure s'appesantit surtout sur un des "mystères" du début de ce règne: la mort de Lady Dudley. Suicide? Meurtre? Par le prisme d'Ursula Blanchard, elle nous décrit les coulisses de cette agonie et nous livre une explication.

    A ce fait historique, elle associe d'autres péripéties. Ce qui rend bien entendu l'intrigue intéressante De rebondissement en rebondissement, on suit l'enquête d'Ursula.

    Une enquête jalonnée de disparitions, d'enlèvements, de retournements de situation, de dilemmes...

    Bref, vous l'aurez compris: même si je n'ai pas été bluffée par sa dimension policière, j'ai apprécié l'atmosphère de ce roman historique et ses protagonistes. Dans l'ombre de la reine constitue un bon tome d'introduction et donne envie de se plonger dans les prochaines aventures de cette héroïne réccurente.

    Editions 10-18, collection "Grands détectives", 349 pages

    Billet dans le cadre du challenge Tudors de Shelbylee et Titine et du challenge A year in England de Titine.

     

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