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des romans adolescents - Page 3

  • Les Défis de Morrigane Crow de Jessica Townsend

    Nevermoor tome 1: Les défis de Morrigane Crow

    de

    Jessica Townsend

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    "Avant même l'arrivée du cercueil, les journalistes étaient là. Pendant la nuit, ils s'étaient peu à peu rassemblés devant le portail. A l'aube, une foule de gens les avaient rejoints. A neuf heures, c'était noir de monde."

    Morrigane Crow fait partie de ces enfants maudits, nés la nuit du Merveilllon. Des enfants qui mourront lors du prochain, prévu le jour de leurs onze ans. Des enfants que tout le monde fuit et que tout le monde accable de tous les maux.

    Mais, alors que la fête du Merveillon bat son plein et que Morrigane se prépare à son destin tragique, tout bascule. Jupiter Nord débarque et l'emmène dans le monde merveilleux de Nevermoor.

    Pour rester là-bas, elle doit passer le concours d'une prestigieuse académie de magie.  Alors qu'elle pense être dénuée de tout pouvoir. Alors que l'ombre du Wunderer, si redouté de tous, semble s'approcher...

    Ce roman fantastique, j'en avais entendu beaucoup de bien. Aussi, j'ai été ravie de m'échapper entre ses pages dans les premiers jours du confinement.

    Je lui ai trouvé de nombreux points communs avec Harry Potter: l'enfant mis l'écart qui rêve d'appartenir à un clan, la magie, le déroulement de l'intrigue sur un an comme si les saisons donnaient le tempo et battaient la mesure, les épreuves, ce méchant que personne ne nommé...

    Pour autant, malgré ces thématiques communes, le plaisir de lecture reste intact.

    Pousser la porte de Nevermoor, c'est pénétrer dans un univers riche, avec des scènes de fêtes qui restent en mémoire comme la parade des ténèbres ou la bataille du réveillon de Noël. C'est faire la connaissance aussi de personnages hauts en couleurs et attachants. C'est se perdre dans les couloirs d'un hôtel incroyable où les lustres grandissent et prennent des formes inattendues. C'est côtoyer un protagoniste machiavélique qui réservera sans doute maintes surprises par la suite. C'est retrouver son âme d'enfant et savourer les rebondissements de ce premier tome.

    Bref, vous l'aurez compris : j'ai vraiment apprécié cet ouvrage. Vivement que je me plonge dans la suite! 

    Pocket Jeunesse, 2018, 476 pages

  • Un virevoltant premier roman

     

    De capes et de mots

    de

    Flore Vesco

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    "Tous les voyageurs qui traversaient le compté de Chancies passaient devant son château sans le voir. Il faut dire qu'il n'y avait pas grand chose à admirer, à moins d'avoir beaucoup d'imagination."

    Serine vient de perdre son père, le comte de Chancies. Pour subvenir aux besoins de sa famille, elle décide de devenir demoiselle de compagnie de la Reine. Un rôle aussi convoité que difficile.

    Dès sa présentation à la Cour, notre héroïne réussit à se faire remarquer grâce à un compliment très original. Ou comment retenir l'attention d'une souveraine avec une esperlune.

    Très vite, Serine découvre les arcanes de ce monde nouveau. Très vite surtout, elle tombe sur des secrets qui pourraient lui coûter la vie.

    Ce roman, je l'ai découvert en deux temps. Lors de notre première rencontre, je me suis arrêtée en plein milieu. Décontenancée par les jeux autour du langage.
    Puis, je l'ai ouvert une seconde fois tout récemment. Et justement ces jeux autour des mots m'ont cette fois-ci totalement emportée.

    De capes et de mots se révèle un virevoltant premier roman où jamais le rythme ne faiblit. Dans un subtil équilibre d'aventure, de mystère, d'humour et d'intelligence.

    Il y a des rivalités exacerbées, des explorations nocturnes, un roi menacé, un bourreau étonnant, des complots, des rebondissements et une héroïne aussi drôle qu'intrépide.

    En effet, Serine relève de nombreux défis et n'hésite pas à se métamorphoser en bouffon du roi pour dévoiler bien des vérités et tester notre sens de la déduction.

    Les pages se tournent toutes seules. On rit, on frémit et déjà, la fin est là.

    J'ai aimé ce choix d'essaimer des néologismes au fil de l'intrigue.

    J'ai aimé ce choix de situer l'action dans une période qui ressemble à la Renaissance. Dans une sorte de temps historique qui n'est pas vraiment l'histoire pour autant. Avec notamment ce fou qui rappelle Triboulet, le bouffon du roi François Ier.

    Et j'ai aimé faire la connaissance de Serine. Ce personnage "badass" que j'aurais adoré croiser enfant lors de mes lectures.

    Bref, vous l'aurez compris : un premier roman très réussi que je conseille dès 9 ans. N'hésitez pas à aller écouter l'avis de Coralie et le mien dans la 73ème émission des Bibliomaniacs. 
     
    Didier Jeunesse, 2015, 182 pages

     

  • Sans foi ni loi de Marion Brunet

    Sans foi ni loi

    de

    Marion Brunet

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    Il est des matins qui ont le goût du quotidien et des ces gestes répétés à l'infini.
    Il est des matins qui bousculent nos repères et bouleversent nos existences.
    C'est ce qui arrive à Garrett quand Ab Stenson, la hors-la-loi, débarque chez lui et l'enlève.

    Débute alors un long voyage pour ces deux âmes d'apparence opposées. Un voyage aux allures de fuite. Comme si chacun d'entre eux voulait échapper à la vie-prison qui l'attendait.
    Mais peut-on vraiment préserver sa liberté face à la sauvagerie et au jugement des autres?

    J'avais envie de voyager hier après-midi et d'oublier cette pluie mélancolique du dimanche. Je ne pouvais donc pas trouver meilleur choix que ce livre qui m'a emportée directement au Far West.

    Dès les premières lignes, le récit prend des allures de témoignage. On sent que le narrateur revient sur un événement capital : sa rencontre et sa relation avec Ab Stenson. Une jeune femme indépendante, vêtue comme un homme, à la gâchette redoutable et redoutée et dont le mystère continue de le fasciner.

    À cet aspect testimonial s'adjoint très vite une dimension d'apprentissage. Apprentissage d'une manière d'être ensemble mais surtout apprentissage pour Garett de ses envies, de ses besoins et de son identité même. Comme si son rapt, paradoxalement, lui ouvrait des horizons insoupçonnés. Cette réflexion autour de la liberté et de la définition de son essence m'a beaucoup intéressée.

    En outre, Marion Brunet intègre à ces deux ressorts principaux de l'intrigue tous les codes ou les acteurs traditionnels du western. Notre route croise ainsi des marshalls, un tenancier de saloon, un esclave... Des coups de feu retentissent. Éclats de duels ou de règlements de compte...
    Pour autant, aucun de ces ingrédients attendus du genre ne sonnent faux. Au contraire, ils contribuent à densifier la narration et à lui donner encore plus de relief.

    J'ai été très sensible à l'atmosphère de ce texte. Les phrases palpitent d'impressions sonores et nous offrent des panoramas dépaysants. Juste par le choix de quelques mots resserrés qui suggèrent tant.

    De plus, la galerie des personnages se révèle très aboutie. Même si j'ai regretté que certains méchants soient sans doute un peu trop appuyés, j'ai apprécié les portraits en creux des héros et de leurs proches, entre lumières et ombres.

    Bref, vous l'aurez compris: Sans foi ni loi constitue une lecture très plaisante, aux personnages archétypes bien campés, aux rebondissements maîtrisés et à l'ambiance réussie. Il confirme tout le bien que je pense de Marion Brunet dont j'avais tant aimé le sublime Dans le désordre.

     

     

     

     

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