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des romans policiers - Page 28

  • Quand Bridget Jones devient chasseuse de primes

    La Prime

    Janet Evanovich

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    "Il y'a des hommes qui entrent dans la vie d'une femme et la lui bousillent définitivement. C'est ce que Joseph Morelli m'a fait-pas définitivement, mas à intervalles réguliers"

    Ainsi commence l'histoire de Stephanie Plum, une quasi-trentenaire, qui après avoir été virée de sa boîte, se voit contrainte de quémander un travail à son cousin Vinnie et devient chasseuse de primes.

    Elle doit notamment retrouver Jo Morelli, un flic poursuivi pour meurtre, avec lequel elle entretient une relation plutôt houleuse (il a été son premier amour mais ne l'a jamais rappelée, elle l'a écrasé...)

    Et très vite, elle se retrouve embarquée dans une enquête policière dont elle est loin de maîtriser tous les éléments.

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    J'avais entendu parler de la série des Stéphanie Plum à plusieurs reprises, notamment lors de la sortie du film avec Katherine Heigl Recherche bad boys désespérement. Et j'avais été impressionnée par le nombre de volumes qu'elle comportait (déjà dix-huit). Mais c'est seulement janet evanovich,la prime,stephanie plum,pocketcette semaine que je me suis dit que j'allais l'entamer.

    J'avais envie de distraction et ce roman policier a tout à fait rempli cette fonction. 

    Parlons tout d'abord de l'héroïne. Je l'ai trouvée très attachante. Son côté déjanté, ses nombreuses maladresses, son sens relationnel assez mauvais avec les hommes (pour ne pas dire plus), sa grande gourmandise m'ont d'ailleurs immédiatement rappelé Bridget Jones, un des archétypes des personnages de "chick lit".

    J'attendais aussi avec impatience ses rencontres avec Jo Morelli. J'avais à chaque fois le sourire aux lèvres en découvrant l'issue de leurs confrontations et en écoutant leurs nombreuses réparties.

    L'auteure a également su créer une très bonne galerie de personnages secondaires. On remarque particulièrement Mamie Mazur, aux caleçons improbables, aux dialogues toujours décalés...et Ranger, le séduisant mentor de la chasseuse de primes néophyte.

    En fait, selon moi, le seul bémol est venu de l'intrigue policière. Je l'ai trouvée un peu trop télescopée (menaces, explosion de voiture...) et l'affrontement final m'a semblé par trop improbable. 

    Bref, vous l'aurez compris: La Prime se révèle un roman léger, sans doute pas inoubliable, mais qui vous fera passer un bon moment.

    Peut-être me laisserai-je même tenter par une autre aventure de Stephanie Plum...

    Pocket, 2012, 5,80 €

  • Une introduction à confirmer

    Avant la tourmente

    Anne Perry

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    Dimanche 28 juin 1914 après-midi, le professeur Joseph Reavley assiste à un match de cricket à Cambridge. Sa quiétude est bien vite bouleversée par l'arrivée intempestive de son frère Matthew. Ce dernier a une très mauvaise nouvelle à lui annoncer: Leurs parents viennent de trouver la mort dans un accident de voiture. Ils se rendaient justement chez lui. En effet, son père comptait lui montrer un document "concernant un abominable complot, susceptible de bouleverser le monde [...] d'anéantir l'Angleterre"

    Joseph et Matthew essaient de retrouver ce fameux papier. Mais toutes leurs tentatives se soldent par un échec. Néanmoins, ils poursuivent leurs investigations et se rendent très vite compte que l'accident de leurs parents a été provoqué. Mais qui aurait bien pu les attaquer? Est-ce que la mort d'un étudiant, protégé de Joseph, aurait un lien avec leur décès?

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    Ce billet marque ma première participation au challenge Anne Perry organisé par Syl.

    Comme je le disais dans une note précédente, je ne m'étais intéressée pour le moment qu'aux aventures de Thomas et Charlotte Pitt, piochées au hasard de la bibliothèque maternelle.

    Je me suis donc attaquée à une autre de ses séries: celle consacrée aux exploits de Thomas et Matthew Reavley, originellement prévue en 5 tomes.

     

    Et autant le dire tout de suite, je n'ai pas été aussi conquise que par les enquêtes de ses héros victoriens.

    Commençons tout d'abord par les aspects positifs.

    J'ai vraiment accroché avec le héros Joseph Reavley. Je trouve que l'auteure a su lui donner beaucoup de profondeur. Et c'était un vrai plaisir de le voir évoluer. Le choc conjoint de la mort de ses parents et du décès de son élève préféré le fait sortir de son apathie. En effet, depuis la mort de sa femme un an plus tôt, il vivait dans une sorte de bulle, un environnement idéalisé qui a explosé.

    C'est là aussi une des forces d'Anne Perry, avoir réussi à créer une sorte de personnage miroir de son époque. La perte progressive de ses illusions ne fait que préfigurer celle que vont subir des millions de personnes pendant la Première Guerre Mondiale.

    Le contexte historique m'a également vivement intéressée. L'opposition pacifistes/va-t-en-guerre est très bien dépeinte, tout comme la vie quotidienne à Cambridge. L'écrivaine, une fois encore, démontre son talent à brosser une atmosphère.

    Venons-en maintenant aux côtés négatifs.

    L'intrigue policière m'a semblé en-dessous d'autres que j'avais pu lire de la même auteure. Elle s'étire en longueur avant de finalement, trouver une conclusion accélérée et alambiquée dans les dernières pages. On se demande d'ailleurs pourquoi Joseph et surtout Matthew, censé travailler pour les services secrets de Sa Majesté, n'avaient pas pensé avant à reconstituer l'emploi du temps de leurs parents la veille de leur meurtre. 

    J'ai aussi regretté que certains protagonistes ne soient qu'esquissés. Cela tient sans doute au côté introductif de ce volume. Néanmoins, j'aurais apprécié me faire une idée plus précise des soeurs Reavley. Hannah n'apparaît que dans les premières pages et n'est définie que par sa ressemblance avec sa mère. Certains traits de caractère de Judith sont certes soulignés, tels que sa vivacité, sa force...mais là encore, je trouve que le lecteur est laissé en retrait.

    Bref, un premier tome assez intéressant des aventures des Reavley mais j'attends d'être plus convaincue par le second.

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     10/18, 2005, 8,80 €

     

  • La Chambre mortuaire

    La Chambre mortuaire 

      Jean-Luc Bizien

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    1888. Sarah Englewood, jeune anglaise, vient d'être quittée par Pierre, un Français qu'elle avait suivi à Paris. Réduite à la misère financière, elle erre dans les rues de la capitale. Ses pas la portent vers une maison incroyable en forme de pyramide, propriété de Simon Bloomberg, un aliéniste aux méthodes décriées par ses collègues. Elle y accepte un poste de gouvernante. Et très vite, elle va de surprise en surprise dans ce lieu aux bibelots étranges, aux recoins sombres, aux employés revêches, aux chimpanzés enfermés dans une cage au salon...Sans oublier les mystères qui entourent son employeur tels que la disparition de sa femme...

    Parallèlement, un homme se jette du haut d'un immeuble. L'enquête est confiée aux enquêteurs Léonce Desnoyers et Raoul Mesnard. Mais lorsqu'ils essaient d'analyser le cadavre, il a mystérieusement disparu de la morgue... 

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    J'ai toujours bien aimé la collection Grands détectives chez 10/18, que ce soient les oeuvres de Jean-François Parot, Anne Perry, Fiona Buckley...et je n'ai pas été déçue par cet ajout à leur catalogue.

    En effet, Jean-Luc Bizien s'inscrit dans la lignée de ces auteurs de polars historiques. Il parvient à nous restituer l'ambiance du Paris de la fin du 19ème siècle, notamment par la description du cabaret d'Aristide Bruant, des troquets à absinthe... Il réussit aussi à dresser un tableau de l'état de l'aliénisme à cette époque.

    De plus, il sait à merveille adopter le ton des feuilletons populaires. Il alterne ainsi de courts chapitres et différents points de vue qui relancent sans cesse l'intrigue et épaississent le mystère. Cette technique stylistique s'avère d'ailleurs particulièrement payante à la fin où le suspense et l'inquiétude ne cessent de grandir.

    Certains personnages se révèlent également assez attachants tels le colosse Ulysse ou Léonce Desnoyers et son acolyte. En revanche, je trouve dommage que le trio amoureux ne soit qu'esquissé. On a donc du mal à adhérer aux sentiments des personnages, à en comprendre l'évolution et surtout l'issue très conventionnelle.

    Bref, un plaisant moment de lecture. Peut-être emprunterai-je le second volet de cette nouvelle série policière La Main de gloire.

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    10/18, 430 pages, 8,80 €