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challenge anne perry

  • Long Spoon lane

    Long Spoon Lane

    de

    Anne Perry

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    "Le cab fit une embardée dans le virage et Pitt faillit être projeté hors du siège. Narraway proféra un juron. Ils accélérèrent encore en direction d'Aldgate et de Whitechapel High Street, les sabots du cheval cognant sur les pavés."

    Réveillé en pleine nuit par Victor Narraway, son supérieur à la Special Branch, Thomas Pitt est sommé de se rendre immédiatement à Myrdle Street  où une bombe doit exploser à six heures du matin. Quand il arrive sur les lieux,  toute la population a été évacuée et aucune victime n'est à déplorer suite à la déflagration. Une course-poursuite se met en place et les forces de l'ordre, après des échanges de balles, parviennent à rentrer dans la salle où se sont réfugiés les anarchistes. Parmi eux, un mort, le fils d'un Lord qui semble avoir été assassiné par derrière.

    Qui est coupable? Un de ses complices? Un policier véreux? Telle est la question que doit résoudre notre enquêteur préféré.

    Et, très vite, au fil de ses investigations, Pitt constate l'existence d'un complot de très grande envergure. Pour lutter contre les plans du Cercle intérieur, ile se retrouve même contraint de faire alliance avec son ennemi juré Lord Charles Voisey. Au risque de mettre en danger sa vie et celle de ses proches.

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    Comme en chaque début de mois, je retrouve mes copinautes pour de nouvelles aventures de Thomas et Charlotte. Déjà le vingt-quatrième volet...Après avoir été déçue par Southampton Row, j'avais apprécié le voyage en Egypte et l'évolution des rapports entre Gracie et Tellman proposés par Seven dials.

    Dans ce tome, en revanche, pas de contrée exotique au programme. Non, Pitt et Narraway se retrouvent confrontés à des attentats anarchistes. L'occasion pour Anne Perry de nous proposer une intrigue plus politique.

    En effet, des revendications anarchistes, on glisse vers le vote des lois au Parlement, avec la proposition d'un texte renforçant les pouvoirs de la police (en termes d'armes et de droit de perquisition) et permettant aux domestiques de dénoncer leurs maîtres. Vous l'imaginez bien, ce texte divise, tant chez les Parlementaires que dans l'opinion publique.

    Nous assistons donc dans certains chapitres à des débats houleux à Westminster. Des débats qui nous font d'autant plus peur que, tout comme Pitt et comme Narraway, nous savons ce que dissimule ce texte législatif.

    Il est l’œuvre du Cercle intérieur et de son chef Wetron (le remplaçant de Pitt au commissariat de Bow Street). Cet homme machiavélique entend ainsi disposer d'un pouvoir considérable (basé sur la possibilité de faire chanter quiconque ou de perquisitionner n'importe qui) et souhaite par ce biais se constituer sa propre armée de policiers corrompus.

    Notre héros se retrouve donc confronté à une vaste conspiration et il va tout entreprendre avec Tellman et Narraway pour la déjouer.  En s'attaquant à la corruption de son ancien commissariat. En cherchant partout des stocks de dynamites. En faisant des alliances avec les anarchistes emprisonnés. En prenant le risque de croire Voisey et de collaborer avec lui.

    Anne Perry a donc su créer une intrigue toute en tension et au rythme sans faille (avec un final dramatique à souhait comme elle en a si bien le secret). Je suis désormais très curieuse de connaître les répercussions de certains de ses choix narratifs...

    Néanmoins, je regrette que les femmes n'aient pas eu un rôle plus prédominant dans le déroulé de l'histoire. Même si on voit Vespasia, Charlotte, Gracie ou Emily, j'ai trouvé qu'elles n'étaient pas assez présentes...J'ai également regretté que certains axes relationnels n'évoluent pas plus (je fais référence à Gracie et Tellman).

    Bref, vous l'aurez compris: Long spoon Lane constitue un bon cru. Et je retrouverai avec plaisir nos héros dans les jardins de Buckingham le mois prochain.

    Editions 10/18, 2008, 345 pages

    Billet dans le cadre d'une lecture commune avec Bianca, Céline et Fanny et dans le cadre du challenge Anne Perry de Syl.

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  • Meurtres à Cardington Crescent

    Meurtres à Cardington Crescent

    de

    Anne Perry

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    "On était au coeur de l'été. Mrs Peabody transpirait, hors d'haleine, emprisonnée dans son corset rigide. La longue tournure de sa jupe, à la dernière mode, l'empêchait de courir après son chien, un animal indocile qui galopait en direction des grilles de fer forgé du cimetière"

    Un jour, alors qu'elle promène son chien, Mrs Peabody fait une découverte macabre dans le cimetière de Bloomsburry. Elle retrouve un buste de femme emballé dans un paquet. Aussitôt alerté, l'inspecteur Pitt est dépêché sur les lieux du crime. Après quelques heures de recherches, tous les membres épars sont réunis mais il s'avère impossible d'identifier la jeune femme.

    Alors que l'enquête piétine, un autre drame se joue quelques quartiers plus loin. Emily et Lord Ashworth séjournent dans la famille de ce dernier. La jeune femme est de plus en plus malheureuse car elle assiste au rapprochement de son mari avec une des habitantes. Elle tente de se battre pour préserver son couple.

    Mais, un matin, elle retrouve George, mort dans son lit. Tout porte à penser qu'il a été empoisonné...Et naturellement, les soupçons se portent sur sa veuve...

    Heureusement qu'elle peut compter sur le soutien de sa sœur Charlotte qui va tenter de démasquer le vrai coupable!

     

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    Cela faisait plus de trois semaines que je n'arrivais pas à lire un roman. Trop de fatigue, de travail....Et puis, hier soir, j'ai tenté de me plonger dans cette intrigue des Pitt et le miracle a opéré...J'ai passé la matinée sur mon canapé à le finir. Merci donc à mes copinautes d'avoir organisé cette lecture commune qui m'a redonné le déclic!

    Comme d'habitude, le roman s'ouvre sur la découverte d'un cadavre assassiné sauvagement. Cette fois-ci, le corps a été découpé en plusieurs morceaux et empaqueté. Il s'agit d'une jeune femme dont le visage ne peut plus être identifié. Pitt se lance dans l'enquête mais bien vite, il piétine....

    Au même moment, sa belle-soeur Emily, hébergée par Eustace March, voit son mari s'éloigner d'elle. Elle décide de se battre et séduit par la même occasion un célibataire présent dans la maison. Ces efforts ne restent pas vains et elle sent son mari revenir à elle.

    Malheureusement, elle le retrouve mort le lendemain dans son lit. Le médecin dépêché sur les lieux conclue très vite à une attaque cardiaque provoquée par un empoisonnement à la digitaline.

    Pour son entourage, elle constituerait une coupable idéale. Afin de la sauver, Charlotte et Thomas conjuguent leurs efforts....

    L'intrigue se déroule ainsi en majeure partie dans la demeure bourgeoise des March. Lors de ce huis-clos étouffant, Charlotte va découvrir bien des secrets de famille...

    Les seules échappées vont nous mener dans des quartiers sordides de la capitale à la rencontre de jeunes parturientes ou d'enfants abandonnés à un triste sort.

    Car, une fois encore, grâce aux différentes pistes suivies, Anne Perry parvient à dresser un portrait de la société victorienne des années 1880 et de la place de la femme dans ce monde.

    Certaines se battent pour tomber enceinte et ne pas subir l'opprobre de la famille de leur époux alors que d'autres doivent abandonner leurs enfants et parfois les condamner.

    Cette peinture n'alourdit en rien l'histoire policière. Jusqu'au bout, on doute, on se questionne avant le final surprenant qui permet aux deux crimes d'être résolus.

    J'ai également pris du plaisir à retrouver certains personnages récurrents (Lady Vespasia, Emily que j'ai trouvée plus humaine...) C'est l'avantage de lire dans l'ordre cette série. On peut assister ainsi à l'évolution de tous les protagonistes et de leurs interactions.

    Bref, vous l'aurez compris: un huitième opus réussi. Vivement le prochain!

    Editions 10/18, collection "Grands détectives", 381 pages

    Billet dans le cadre d'une lecture commune avec Fanny, Bianca, Céline et Sybille et des challenges Anne Perry, God save the livre 2013 et 19ème siècle

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  • Resurrection Row de Anne Perry

    Resurrection Row

    de

    Anne Perry

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    "Un brouillard aigre et épais tournoyait dans les rues, effaçant les distances, créant un halo autour des lampes à gaz. L'air âpre et humide qui prenait à la gorge ne refroidissait pourtant pas l'enthousiasme des spectateurs à la sortie du théâtre; certains fredonnaient encore quelques mesures du Mikado, la nouvelle opérette de Gilbert et Sullivan."

    Sir Desmond et Lady Cantlay se dirigent vers Leicester Square, avec l'intention de héler un fiacre. Un cab émerge du brouillard. Mais son conducteur ne semble pas réagir aux invectives de sir Desmond. Ce dernier pense avoir affaire à un homme ivre. Son choc est donc immense quand il se rend compte qu'il a affaire à un cadavre.

    "Il était affreusement évident que l'homme était mort, et ce depuis longtemps. L'odeur putride qui se dégageait du corps et de la terre dans ses cheveux étaient plus impressionnantes encore que la chair livide et boursouflée"

    Le couple se met à crier. Et alerte ainsi Thomas Pitt qui sortait aussi du théâtre en compagnie de son épouse Charlotte.

    Très vite, Thomas découvre que le corps déterré serait celui d'un certain Lord Augustus Fitzroy-Hammond. Son enquête va donc le mener dans les riches quartiers de Gladstone Park.

    Mais il n'est pas au bout de ses surprises car d'autres cadavres sont enlevés de leurs tombes...Qui aurait intérêt à perpétrer de tels actes?

     

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    Il s'agit de la quatrième enquête de Thomas et Charlotte Pitt que je découvre depuis le début de l'année. J'aime beaucoup ces rendez-vous mensuels avec mes amies de LC: Bianca, Céline et Fanny qui nous a rejointes sur ce titre.

    J'ai trouvé que cette enquête se démarquait des trois précédentes. Dans le sens où elle m'a semblé quasi inexistante. Des cadavres sont déterrés et retrouvés dans un cab, une église...Et il s'agit pour Thomas de découvrir le coupable et les motifs qui peuvent le pousser à profaner ainsi des tombes. Ses investigations s'étirent sur les trois quarts de ce tome avant qu'on ne comprenne la véritable raison. Alors, tout s'accélère...jusqu'au dénouement final. Qui ne revêt pas un aspect spectaculaire, contrairement à d'habitude.

    Non, selon moi, l'intérêt n'a pas résidé cette fois-ci dans l'intrigue policière (même si je tiens à souligner que Thomas a trouvé seul le fin mot de l'histoire). Mais plutôt dans la description de la société victorienne à la fin des années 1880. Une fois encore, nous sommes plongés dans les riches quartiers de la capitale.

    Thomas doit interroger les riches habitants de Gladstone Park. Ce qui l'amène à retrouver Lady Vespasia Cumming-Gould, la tante par alliance d'Emily que nous avions rencontrée dans le troisième volume, Le Crime de Parangon Walk. J'ai été ravie de retrouver ce personnage que j'avais beaucoup aimé.

    Grâce à elle, on en apprend un peu plus sur les usages observés dans la haute société. Notamment en ce qui concerne les veuvages. Lord Augustus laisse, en effet, une veuve déjà courtisée par un jeune homme...Or, il faudrait qu'elle respecte un délai un peu plus long, si elle ne veut pas subir le courroux de ses comparses.

    Le ton très corrosif utilisé par l'auteure permet de souligner l'hypocrisie de cette société. Il s'exprime pleinement dans les dialogues de Lady Vespasia ou dans la description des scènes d'enterrement.

    Une fois encore, ce prétendant ne nous est pas inconnu. Il s'agit de l'ex-beau frère de Charlotte dont elle était follement amoureuse dans L'étrangleur de Cater Street. Ils vont renouer des liens. Ces scènes de retrouvailles et de tête-à-têtes m'ont beaucoup plu. Elles soulignent le chemin parcouru par notre héroïne depuis le premier tome. Et aussi l'immense bonheur qui l'unit à son mari.

    Toutefois, ce qui m'a le plus marqué dans ce tome, c'est la peinture des bas-fonds londoniens. J'étais habituée avec la série des Monk à des visites des quartiers sordides de la capitale. Néanmoins, cette fois-ci, ces incursions prennent un aspect plus politique. Une grande partie du roman est consacrée à une loi que souhaiteraient faire passer plusieurs habitants de Gladstone Park à la Chambre des Lords pour favoriser l'éducation des jeunes. J'ai beaucoup admiré la personnalité de Carlisle, cet homme passionné, prêt à toutes les compromissions, pour sauver ces enfants plongés dans la misère avant qu'il ne soit trop tard. J'aimerais le retrouver dans d'autres épisodes de cette série.

    Bref, vous l'aurez compris: j'ai passé un agréable moment de lecture. Mais c'est surtout la peinture de la société victorienne qui a retenu mon attention. Tout comme l'évolution des interactions entre les personnages.

    Editions 10/18, collection "Grands détectives", 314 pages, 8,10 €

    Billet dans le cadre d'une LC avec Fanny, Céline et Bianca; du Mois anglais et des challenges Anne Perry et God save the livre 2013

     

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