Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

challenge victorien - Page 2

  • La découverte d'une nouvelle héroïne récurrente

    Penelope Green tome 1: La Chanson des enfants perdus

    de

    Béatrice Bottet

    penelope green,chanson des enfants perdus,béatrice bottet,casterman,époque victorienne,challenge victorien

    "Je vais me retrouver toute seule. Absolument toute seule"

    Londres, années 1880: Penelope Green , jeune femme de 18 ans, assiste à l'agonie de son père, James Alec Green, emporté par une pneumonie. Journaliste et enquêteur au Early Morning News, il lui demande de lui apporter tous ses dossiers afin de les trier. A la fin, il n'en reste qu'un: celui du 21 Foxglove Court. Il le met alors à brûler dans la cheminée et demande à sa fille de l'oublier.

    Mais quelques mois après, Penelope ne peut plus résister à la curiosité et décide de mener une enquête pour découvrir ce que dissimule Foxglove Court.

    Elle est bien loin de se douter que son goût prononcé pour l'aventure va lui faire croiser  un marin français; un club de vengeurs; des enfants musiciens.... Et va surtout la mettre en danger...

    penelope green,chanson des enfants perdus,béatrice bottet,casterman,époque victorienne,challenge victorien

    Depuis l'enfance, je suis fan des séries où les héroïnes mènent l'enquête. J'ai dévoré les histoires de Fantômette et d'Alice et plus récemment, je suis tombée sous le charme d'Enola Holmes, la petite soeur de Sherlock imaginée par Nancy Springer (j'ai déjà parcouru les six tomes qui lui sont consacrés).

    penelope green,chanson des enfants perdus,béatrice bottet,casterman,époque victorienne,challenge victorien

    Aussi, lorsque j'ai entendu parler sur divers blogs et sites des trois volumes de Penelope Green, je n'ai pu résister à la tentation.

    Tout d'abord, j'ai adoré le personnage. Béatrice Bottet a su créér une héroïne très attachante, dotée d'une forte personnalité et d'un courage hors norme. J'ai beaucoup apprécié également l'irrespect qu'elle montre vis-à-vis des convenances.

    En effet, elle ne se conforme pas aux normes en vigueur dans la société rigide de l'époque victorienne. Pour preuve, elle ne porte pas de corset, ne met pas ses vêtements de deuil le temps imparti, accepte d'être dans la même pièce qu'un jeune homme en l'absence d'un chaperon...

    Ce manque de respect donne d'ailleurs lieu à des scènes très drôles. Je fais notamment référence aux dialogues entre notre héroïne et Mrs Black, la domestique de la maison. Ou bien entendu aux entrevues avec Mrs Hillier et son fils Wilfrid qui tente de la convaincre de l'épouser.

    Ce roman permet donc de se faire une idée de la vie et de la condition des femmes sous le règne de Victoria. Les explorations de Penelope dans les quartiers défavorisés de la capitale anglaise (l'East End) donnent une vision de la misère  qui prédominait dans certaines couches de la population.

    De même, l'auteure a réussi à nous offrir, grâce à Cyprien, l'autre protagoniste important du roman qui sert de garde du corps à notre héroïne, une description du monde des marins.

    De plus, j'ai trouvé que l'intrigue policière était assez bien ficelée. Jusqu'au 2/3 de l'ouvrage, je ne voyais pas comment tout allait se conclure. Puis, peu à peu, j'ai commencé à deviner l'identité du ou des coupables.

    Bref, vous l'aurez compris: j'ai passé un bon moment de lecture en compagnie de Penelope Green et je la retrouverai avec plaisir dans ses prochaines aventures.

    Ce billet marque ma quatrième participation au Challenge victorien organisé par Arieste.

     

    penelope green,chanson des enfants perdus,béatrice bottet,casterman,époque victorienne,challenge victorien

    Casterman, juin 2011, 15 €, 311 pages

  • Un manga victorien

    Emma tome 1

     de Kaoru Mori

    emma, kaoru mori, kurokawa, challenge au service de..., challenge victorien

    Londres, fin du 19ème siècle: William Jones vient rendre visite à Madame Stowner, son ancienne gouvernante. En arrivant, il croise le chemin d'Emma, la bonne de la maison et en tombe amoureux. Il oublie même un gant afin de pouvoir engager la conversation avec elle. S'ensuivent quelques rencontres...La jeune femme, en dépit de ses nombreux prétendants, ne semble pas insensible à ses charmes...Mais à cette époque, le fossé entre les classes sociales paraît insurmontable.

    emma, kaoru mori, kurokawa, challenge au service de..., challenge victorien

    Après avoir dévoré le tome 1 de la série Bride stories, j'avais très envie d'entamer la premièreemma,kaoru mori,kurokawa,challenge au service de...,challenge victorien,manga victorien oeuvre de la mangaka Kaoru Mori. C'est en effet par Emma que cette auteure a débuté sa carrière. Publiée de 2001 à 2008 au Japon, cette série totalise sept tomes chez Kurokawa.

    Tout d'abord, je tiens à souligner l'originalité de ce manga. Il s'agit du premier à ma connaissance à se dérouler à l'ère victorienne. Cette dernière est esquissée à plusieurs reprises. Par exemple, William Jones évoque, au détour d'une promenade, les bâtiments consruits pour l'Exposition uinverselle. Le taux de mortalité (3000 décès chaque jour à Londres) est également mentionné. Et on a le droit à une très belle visite d'une bibliothèque victorienne.

    Une des grandes qualités de ce livre-je trouve- est de nous placer immédiatement dans le coeur de l'intrigue. Très rapidement, les personnages nous sont présentés, les liens entre eux dessinés et dès la fin du tome, on est à même de comprendre les enjeux. Cela tient sans doute à la pré-publication dans le magazine Comic Bearn, de cette histoire. En effet, une parution dans un journal avant implique un vote des lecteurs et par conséquent, un souci de plaire tout de suite. 

     De plus, l'héroïne Emma m'a paru d'emblée très attachante. Elle nous est décrite comme simple, pas sûre d'elle et on perçoit très vite qu'elle succombe aux charmes de William car "bien qu'il soit de noble naissance, il n'a pas du tout l'air de se soucier du fait qu ['elle soit] une domestique"

    De même, le jeune homme en question se révèle un personnage intéressant. Maladroit (je pense notamment à l'épisode de la bibliothèque), distrait, peu mondain,on le sent en décalage avec son milieu. Et c'est justement là ce que lui reproche son père.

    De façon très classique, la figure paternelle-ici Mr Jones-représente l'opposant. Le livre se clôt d'ailleurs sur une de ses phrases, assez menaçante "L'Angleterre est unie, mais il y'a en son sein deux pays...La bourgeoisie et ceux qui n'en sont pas. La langue est peut-être la même, mais ce sont deux pays différents" Reste à découvrir quel rôle il jouera dans le développement de l'idylle et s'il empêchera une issue heureuse...

    Mais Emma et William peuvent quand même compter sur deux adjuvants: l'ancienne gouvernante Mme Stowner qui voit sa santé décliner et aimerait assurer l'avenir de sa servante et Hakim, le prince Indien venu pour un séjour prolongé dans la capitale anglaise. Les passages irréalistes de ses déplacements en éléphant dans les rues londoniennes et de sa découverte de l'automobile constituent d'ailleurs des moments amusants de ce manga.

    Enfin, je tiens à souligner la beauté du dessin de Kaoru Mori, qui transparaît notamment dans les décors très esthétiques et dans les tenues.

    Bref, vous l'aurez compris: une introduction réussie pour ce manga romanesque situé à l'époque victorienne. J'espère que la suite évitera l'écueil du mièvre.

    Kurokawa, 2007, 6,90 € (épuisé mais disponible en bibliothèque ou en occasion)

    Ce billet marque ma deuxième participation à mon challenge Au service de...et ma troisième au challenge Victorien d'Aymeline/Arieste.

    emma,kaoru mori,kurokawa,challenge au service de...,challenge victorien

    emma,kaoru mori,kurokawa,challenge au service de...,challenge victorien

  • Agnès Grey

    Agnès Grey

    Anne Brontë

    Anne-Bronte-Agnes-Grey.jpg

    "Toutes les histoires vraies portent avec elles une instruction, bien que dans quelques-unes le trésor soit difficile à trouver, et si mince en quantité, que le noyau sec et ridé ne vaut pas souvent la peine que l'on a eu à casser la noix"

    Ainsi débute le récit d'Agnès Grey. Cette jeune femme, issue d'une famille désargentée, décide de devenir gouvernante pour soutenir les siens. Elle loue ainsi successivement ses services à deux familles, les Bloomfield et les Murray, qui ne reconnaissent pas à juste titre ses mérites. 

    Anne_Bronte.jpg


    Je venais juste de regarder l'adaptation par la BBC de The tenant of Wildfeld Hall, autre roman The-Tenant-of-Wildfell-Hall-B00005JOA0-L.jpgde cette écrivaine. Et j'ai eu envie de me lancer dans son premier opus paru en 1847, la même année que Jane Eyre et les Hauts de Hurlevent. 


    Une des grandes qualités de cet ouvrage consiste dans la peinture qu'il dresse de la condition des femmes à l'époque victorienne. Comme l'auteure, l'héroïne a dû trouver un emploi de gouvernante pour aider sa famille. De cette façon, on découvre la place qu'occupaient ces employées dans les maisons, à la fois méprisées par leurs maîtres et les domestiques, et condamnées à une vie solitaire. Certaines scènes sont particulièrement frappantes telles que celle de la torture des oiseaux (largement autobiographique) et soulignent le peu de marge de manoeuvre laissée dans le processus éducatif.


    Mais j'ai été beaucoup moins convaincue par ce roman que par le second ouvrage de l'écrivaine. C'est un peu comme s'il avait servi de brouillon à Anne Brontë, dans le sens où on peut y déceler les prémisses de la trame de La Recluse de Wildfeld Hall. En effet, une des élèves, Miss Murray fait un mariage malheureux avec un Lord qui se révèle très vite volage, porté sur la bouteille et la contraint à résider à la campagne, après la naissance de leur premier enfant. Or, l'échec de cette union et la position de faiblesse de la jeune épouse n'est pas sans rappeler un des ressorts de l'intrigue de la seconde oeuvre de fiction de l'auteure.

    De plus, j'ai eu du mal à m'attacher au personnage principal. Je l'ai trouvée à maintes reprises trop moralisatrice, trop timorée et trop attentiste. 

    La première partie m'a semblé également s'étirer en longueur. J'ai eu beaucoup de difficultés à trouver intéressant l'exposé des méthodes d'éducation, leur échec et les rebellions des enfants à la charge de Miss Grey. J'ai accéléré mon rythme de lecture au démarrage de l'idylle, bien que j'ai trouvé que ce flirt manquait de souffle.

    Bref, vous l'aurez compris: Agnès Grey se révèle un livre intéressant sur la condition des femmes à l'époque victorienne mais il ne faut pas se laisser décourager par la lenteur de l'entame. 

    Lu dans le cadre du challenge Au service de... , du challenge Victorien d'Arieste et du challenge les 100 livres à avoir lu au moins une fois de Bianca.

    Gallimard, 2001, collection "L'imaginaire", 8,50 €

     

    agnès grey,anne brontë,challenge au service de...,challenge victorien


    logo-challenge-victorien.png

    Challenge Au service de... (2).jpg