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polar victorien - Page 2

  • Seven dials de Anne Perry

    Seven dials

    de

    Anne Perry

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    "Pitt ouvrit les yeux mais cela ne fit pas cesser les coups pour autant. Les premières lueurs du jour se glissaient entre les rideaux. Début septembre, pas encore six heures du matin, et on frappait à sa porte. Non, on ne frappait pas, on s'acharnait."

    Réveillé aux premières lueurs du petit matin, Pitt se voit confier une affaire délicate: enquêter sur la mort d'un diplomate, assassiné dans les jardins de la maîtresse égyptienne d'un ministre du gouvernement. Tout semble accabler cette femme qui aurait été retrouvée en train de transporter le cadavre dans une brouette. Un scandale politique éclate et notre détective de la Special Branch va avoir besoin de toute sa clairvoyance pour démêler les fils de cet épineux problème.

    Au même moment, Charlotte et Gracie apprennent la disparition d'un domestique et tentent de retrouver sa trace.

    Après l'Amérique profonde de Rectify, me voici de retour en Angleterre en compagnie des Pitt. Vous vous souvenez peut-être que j'avais été assez déçue par le précédent cru Southampton Row. Aussi, j'avais peur qu'il en soit de même avec cette vingt-troisième aventure...

    Je dois d'ailleurs confesser que les premières pages n'ont pas été pour me rassurer. En effet, j'ai trouvé que l'intrigue mettait du temps à s'installer et que l'enquête piétinait un peu.

    Et, puis, Narraway a décidé d'envoyer Pitt en Egypte sur les traces d'Ayesha Zakhari, la présumée meurtrière du diplomate Lovat.

    Quelle bonne idée narrative de la part d'Anne Perry! Déjà car elle place son héros dans une situation totalement insolite, bien loin de tous ses repères et ancrages naturels. De plus, elle lui permet de brosser un portrait de ce pays à la fin du 19ème siècle. Un pays où la présence militaire anglaise se fait beaucoup sentir et où les velléités d'indépendance ne cessent de s'affirmer. De rencontres en interrogatoires, à la suite de Thomas, le lecteur apprend beaucoup de choses sur les rapports entre les autochtones et les "occupants", les us et coutumes, les coptes, les musulmans...

    Ce départ ailleurs apporte donc une grande bouffée d'oxygène à une histoire qui aurait pu se traîner en longueur. Et qui, il faut bien le reconnaître, ne s'accélère que dans les dernières pages pour offrir un final dramatique, comme souvent.

    Outre ce voyage sur la terre des Pharaons, j'ai apprécié l'évolution des interactions entre certains protagonistes.  A commencer par la relation entre Tellman et Gracie. Depuis quelques tomes, on suit leur rapprochement sentimental et sans en révéler trop, mon côté fleur bleue a été ravi du tournant dans les rapports entre ces deux là...

    Un autre protagoniste a également retenu mon attention. Depuis l'arrivée de Pitt à la Special Branch, j'avais du mal à me forger une opinion sur Narraway. Heureusement, dans ce volume, Anne Perry a livré quelques informations sur lui et lui a ainsi conféré une plus grande humanité. Je suis notamment curieuse de voir comment se déroulera la prochaine rencontre entre lui et Charlotte...

    Bref, vous l'aurez compris: un cru intéressant, même s'il n'atteint pas le niveau des meilleurs et qui me rend assez impatiente de connaître la suite des exploits des Pitt.

    Editions 10/18, 348 pages

    Billet dans le cadre d'une lecture commune avec Bianca, Céline et Fanny et dans le cadre du challenge Anne Perry de Syl.

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  • Southampton Row

    Southampton Row

    de

    Anne Perry

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    "-Je suis désolé, dit le préfet adjoint Cornwallis avec accablement. J'ai tout essayé, opposé tous les arguments moraux et légaux. Mais, face au Cercle intérieur, je ne suis pas de taille.

    Debout au milieu du bureau inondé de soleil, Pitt était sidéré. Les vitres atténuaient à peine les claquements des sabots sur les pavés et les cris des cochers tandis que les bateaux de plaisance, croisaient sur la Tamise par cette belle journée de juin."

    Après la conspiration de Whitechapel, Thomas Pitt a récupéré son grade de commissaire divisionnaire à Bow Street. Mais ce soulagement est de courte durée car, très vite, certainement sous l'influence du Cercle intérieur, notre héros se retrouve une nouvelle fois déchu. Comme lors du précédent opus, il rejoint les rangs de la Special Branch.

    Sous les ordres de Narraway, il doit entreprendre une nouvelle mission: prévenir l'élection de Voisey, le présumé chef du Cercle intérieur et désormais son ennemi le plus implacable, au siège de South Lambeth.

    Un challenge de taille pour notre ex-commissaire. Surtout qu'il ne connaît pas grand chose aux arcanes du monde politique. Certes, il va pouvoir compter sur le soutien de son beau-frère, Jack Radley, pour l'initier. Et sur celui de Tante Vespasia et d'Emily.

    Cependant, à chaque faux pas, le danger le guette et menace ses proches....

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    Vous vous en souvenez peut-être: après quelques aventures en demi-teinte, j'avais été favorablement impressionnée par le dernier tome La Conspiration de Whitechapel. Aussi, j'attendais beaucoup de ces retrouvailles avec les Pitt ce mois-ci.

    Et je dois confesser que j'ai été quelque peu déçue. Notamment par la lenteur de la mise en place de l'intrigue. Dans les premiers chapitres, on assiste à la destitution de Thomas; au départ de Charlotte, Gracie et des enfants dans un endroit reculé à la campagne; au début des investigations sur Voisey...Et j'ai trouvé que cela traînait un peu en longueur.

    Le meurtre de Maud Lamont donne une sorte d'impulsion à l'histoire et accélère quelque peu le rythme (sans jamais le rendre aussi palpitant que dans d'autres volets). Il permet également à Anne Perry d'évoquer le monde du spiritisme en cette fin de 19ème siècle. Techniques, astuces, séances, escroqueries, opposition avec l'Eglise anglicane sont ainsi abordés.

    De même, on plonge dans l'atmosphère qui devait régner dans les sphères politiques au moment d'élections déterminantes. Au fil des pages, on comprend mieux les oppositions entre libéraux et conservateurs, l'importance de la question du Home rule. On assiste à des meetings, à des soirées entre candidats, à des renversements d'alliance...

    Tout ce contexte m'a vivement intéressée. En revanche, j'ai regretté l'absence de Charlotte et de Gracie. Tout comme j'aurais aimé assister à plus de scènes avec Vespasia.

    Ce qui m'a frappé dans ce tome, c'est sa tonalité sombre. Une tonalité déjà présente dans la Conspiration de Whitechapel mais qui se confirme ici. Thomas Pitt a engagé un combat contre un ennemi implacable.Tous les moyens sont bons pour mettre l'adversaire hors de nuire: chantage, menace, intimidation, pression sur les proches, surveillance...Le danger n'est jamais loin et avec l'introduction d'un rival de Voisey dans le Cercle intérieur, on a l'impression que la bataille va se révéler de plus en plus ardue. Je me demande d'ailleurs quels futurs obstacles vont se présenter et je pense ne pas être au bout de mes surprises.

    Billet dans le cadre du challenge Anne Perry et d'une lecture commune avec Bianca, Céline et Fanny.

    Editions 10/18, 2012, 396 pages

     

     

  • La Conspiration de Whitechapel

    La Conspiration de Whitechapel

    de

    Anne Perry

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    "La salle d'audience de l'Old Bailey était bondée. Tous les sièges étaient occupés et les huissiers refusaient du monde. On était le 18 avril 1892, le lundi après Pâques qui marquait également l'ouverture de la Saison à Londres. C'était aussi le troisième jour du procès du distingué John Adinett, militaire, accusé du meurtre de Martin Fetters, grand voyageur et spécialiste de l'Antiquité.

    A la barre des témoins se trouvait Thomas Pitt, commissaire de police du poste de Bow Street."

    Mais, même si l'accusé est condamné, Thomas Pitt voit sa réputation traînée dans la boue. Et il se retrouve rétrogradé et affecté à la Special Branch. Il doit quitter sa famille pour s'installer dans les taudis de l'East End et tenter de démasquer d'éventuelles conspirations.

    Accablée de chagrin, Charlotte se reprend très vite et décide de mener sa propre enquête pour disculper son époux et le sortir des griffes du Cercle Intérieur. Elle peut également compter sur le soutien de Gracie, Tellman et Lady Vespasia.

    anne perry.gif

    Comme vous vous en souvenez peut-être, j'avais été déçue par les derniers opus de la série des Pitt et notamment par Half Moon Street. Aussi, je nourrissais quelques appréhensions en entamant les premières pages de la Conspiration de Whitechapel.

    Pour une fois, le roman ne s'ouvre pas une scène de meurtre, mais sur un procès. Pitt y intervient comme témoin et on se rend compte, lors de son interrogatoire, que l'avocat de la défense semble animé de la volonté de lui nuire.

    Impuissant, il assiste à sa chute et se découvre contraint d'entrer dans la Special Branch et de déménager à Whitechapel.

    Cette direction de l'intrigue donne l'occasion à Anne Perry de dresser un portrait des taudis de l'East End au bord de l'implosion. Mais à cette description de la misère de certains se joint le tableau de l'extrême richesse du Prince de Galles.

    Ce dernier, qui guette en vain la mort de sa mère Victoria, mène un train de vie très luxueux. Trop luxueux d'ailleurs, ce qui l'entraîne à contracter de nombreuses dettes. Et à mécontenter toute une partie de l'intelligentsia. Entre une Reine trop effacée et un héritier trop gâté, certains commencent à penser qu'il vaudrait mieux lancer une révolution et remplacer le souverain par un Président. D'autres envisagent même de passer très rapidement à l'action.

    Car, dans ce volume, plusieurs conspirations s'entremêlent: celle autour d'un renversement du pouvoir et celle autour de la révélation de la véritable identité de Jack l’Éventreur. (Anne Perry a repris ici la théorie selon laquelle les victimes n'auraient pas été choisies par hasard mais pour dissimuler une liaison royale et l'existence d'un bâtard).

    On ne sait donc où donner de la tête et on retrouve le talent de la romancière pour nous promener de fausse piste en fausse piste. Et son art à créer des scènes tendues où tout peut déraper d'un instant à l'autre.

    J'ai été ravie de redécouvrir au premier plan Charlotte et Gracie. Toutes les deux entreprennent des démarches pour sauver leur commissaire préféré. L'occasion pour Gracie de se rapprocher de l'inspecteur Tellman (ils partagent des scènes à la fois touchantes et drôles. Qui cédera et avouera le premier ses sentiments?).

    La Conspiration de Whitechapel nous offre également la possibilité d'en apprendre plus sur le passé de Lady Vespasia, un de mes personnages préférés. J'ai aimé la voir participer à la Révolution à Rome et au mouvement d'émancipation italien.

    Enfin, comme souvent, le final se révèle à la hauteur et laisse présager une intensification de la lutte contre le Cercle intérieur.

    Bref, vous l'aurez compris: un très bon cru de la série et j'espère que Southampton Row continuera sur cette lancée.

    Editions 10/18, 2007, 394 pages

    Billet dans le cadre d'une LC avec Bianca, Céline, Fanny, Soie et Sybille et dans le cadre du challenge Anne Perry de Syl

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