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thomas pitt - Page 3

  • Traitor's Gate de Anne Perry

    Traitor's Gate

    de

    Anne Perry

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    "Pitt se redressa sur le banc de bois et observa avec bonheur les rayons du soleil couchant qui baignait d'une lueur dorée le vieux pommier dressé au milieu de la pelouse. Quelques semaines plus tôt, il avait emménagé avec sa famille dans cette nouvelle demeure, si familière au premier abord qu'il avait eu l'impression d'y revenir après un long voyage plutôt que de s'y installer pour la première fois."

    Quinze ans après avoir quitté le domaine familial des Desmond où il avait grandi et où son père était garde-chasse, Pitt a la surprise de recevoir Matthew Desmond, son ami d'enfance. Ce dernier est porteur de mauvaises nouvelles: son père, Sir Arthur Desmond, a été retrouvé mort dans son club londonien. Tout porte à croire qu'il aurait succombé à un mauvais mélange de brandy et de laudanum. La thèse la plus souvent évoquée est celle du regrettable accident. On murmure que le défunt avait commencé à perdre la tête et qu'il lançait dans des accusations farfelues contre d'éminents diplomates.

    Au contraire, Matthew est persuadé que son père a été assassiné car il menaçait des gens trop puissants. Il demande donc à Pitt de le prouver. Il lui confie également une autre affaire: retrouver l'espion qui copie des documents sur les enjeux britanniques en Afrique et les vend aux Allemands.

    Pitt accepte de relever le défi. Commence alors une enquête périlleuse pour sa carrière et pour ses proches, la menace du Cercle intérieur se faisant de plus en plus pesante.

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    Traitor's Gate en 1896

    Au mois d'avril, même si je n'ai pas encore publié mes billets, j'ai rattrapé mon retard dans la saga des Pitt et je suis ravie de pouvoir publier en même temps que mes copinautes.

    Même si je dois avouer que Traitor's Gate ne fait décidément pas partie de mes tomes préférés.

    Plusieurs affaires s'entrecroisent dans ce volume: celle de l'espionnage dans le Ministère des Colonies, celle de la mort de Sir Arthur Desmond et celle d'une autre personnalité, retrouvée noyée à Traitor's Gate. Toutes ont pour rapport l'Afrique. Et justement je me suis perdue dans l'exposé des enjeux politiques, stratégiques et militaires liés à ce continent. En effet, je maîtrise très peu l'histoire coloniale de l'Empire britannique et de l'Empire allemand. Or, la présentation qu'en fait Anne Perry et qui occupe tout un pan de l'intrigue ne m'a pas semblé toujours claire.

    A ce bémol de compréhension s'ajoute celui de la complexité de mener trois enquêtes en même temps. Là encore, comme elles ne se rejoignaient pas toutes à la fin, je n'ai pas compris le parti pris. Mais j'ai été bluffée par la résolution imaginée pour celle de Traitor's Gate et pour le meutre de Sir Arthur Desmond.

    De même, le climax de la fin m'a laissée pantelante. J'ai hâte d'en connaître les répercussions pour Thomas Pitt.

    Dans cet ouvrage, l'accent est mis sur ce héros (j'ai notamment aimé en apprendre plus sur son enfance à la campagne). Les apparitions de sa femme et de Lady Vespasia se font plus rares. Néanmoins, comme à son habitude, la romancière n'en oublie pas d'évoquer les problèmes liés à la condition féminine en cette fin de 19ème siècle. Elle aborde notamment le cas des femmes célibataires et l'émergence de certains courants qui souhaitent qu'elles aient les mêmes formations qu'un homme et puissent prétendre aux mêmes emplois.

    Bref, vous l'aurez compris: cet opus n'est pas le meilleur de la série mais j'aurais plaisir à retrouver Charlotte et Thomas en juin dans Pentecost Alley.

    Editions 10/18, 378 pages, 8,10 €

    Billet dans le cadre d'une lecture commune avec Bianca, Céline, Fanny, Sybille et Belette et dans le cadre des challenges  Anne Perry, 19ème siècle et God save the livre 2014.

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  • L'Incendiaire de Highgate

    L'Incendiaire de Highgate

    de

    Anne Perry

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    "L'inspecteur Thomas Pitt observait les ruines fumantes de la maison, indifférent à la pluie glaciale qui plaquait ses cheveux sur son front et s'insinuait entre son col relevé et son écharpe de laine. La chaleur émanant des monceaux de brique noircies par le feu rayonnait encore. L'eau dégouttait des linteaux brisés, et, en tombant sur des braises crépitantes, faisait monter de fines volutes de vapeur"

    Septembre 1888: Thomas Pitt est envoyé à Highgate pour assister le commissariat local. En effet, un incendie criminel a ravagé une maison de quartier et on a retrouvé le corps de Clementine Shaw carbonisé. Son mari, un éminent docteur, a échappé à ce meurtre car il était en train d'accoucher une patiente.

    Pitt interroge le voisinage. Mais personne n'a rien vu, à l'exception d'une domestique qui prétend avoir aperçu un fantôme. L'enquête piétine....Quand un autre incendie se déclare et tue le meilleur ami du docteur.

     

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    Pour cette onzième enquête du couple Pitt, Anne Perry nous emmène à Highgate. Un quartier apparemment très paisible, bien loin de Whitechapel où Jack l'Eventreur sévit. Mais il ne faut pas se fier aux apparences...

    En effet, la maison des Shaw se retrouve détruite par un incendie. Thomas Pitt pense que le docteur était la cible et qu'il a pu en réchapper grâce à l'appel d'une parturiente en pleine nuit. Un autre incendie semble accréditer sa thèse.

    De son côté, Charlotte est persuadée que Clementine Shaw était la victime visée depuis le début. Depuis quelque temps, elle menait une croisade contre l'exploitation des pauvres. Elle voulait dénoncer les abus des riches propriétaires quant aux loyers et aux conditions d'habitations. Une bataille qui ne semblait pas du goût de tout le monde...

    Cependant, pour trouver le coupable, elle doit suivre les traces de Clementine et part à la découverte des quartiers sordides de la capitale. Dans des bâtiments insalubres, sans eau courante, sans système d'évacuation et sans chauffage, s'entassent de nombreuses personnes.

    "Bessie était accroupie dans un recoin d'une pièce d'environ trois mètres sur quatre, occupée par trois famille, seize personnes en tout, dont deux bébés au sein qui pleuraient constamment. Contre un mur se dressait un poêle ventru, qui chauffait à peine, faute de combustible. Là encore, aucun système d'évacuation des déjections et des détritus était prévu [...] Nulle eau courante pour boire, laver le linge et faire la cuisine. [...] La pièce ne possédait aucun meuble, à l'exception d'une chaise cassée. [...] Les couinements des rats qui couraient au plafond couvraient presque les pleurs des bébés."

    Bien loin de cette misère humaine, Thomas tente de percer les mystères qui se dissimulent derrière les façades de Highgate. Peu à peu, les langues se délient et il apprend tout des idylles supposées, des jalousies, des fortunes de chacun...

    Et si, finalement, les deux époux avaient raison chacun à leur façon...?

    Je dois avouer que l'intrigue policière ne m'a pas semblé très intéressante ce mois-ci. Je n'ai pas cherché véritablement l'identité du pyromane.

    Au contraire, je me suis passionnée pour le contexte. Une fois encore, Anne Perry révèle tout son talent pour ressusciter l'époque victorienne. Elle nous promène des bas-fonds aux demeures cossues. Aux conditions de vie effroyables des plus pauvres répond l'hypocrisie de la classe dirigeante qui se prétend généreuse mais ne cesse de dénigrer autrui et d'enfoncer ceux en dessous d'elle. J'ai été particulièrement sensible à la scène de la rencontre entre Emily et une Lady, propriétaire de quelques taudis.

    Quant aux personnages récurrents, j'ai trouvé que ce tome servait de transition. Pitt et Charlotte restent toujours aussi amoureux mais je me demande si Charlotte ne va pas plus s'engager dans les combats sociaux. Surtout si son nouveau beau-frère poursuit son dessein de se présenter à la députation.

    Bref, vous l'aurez compris: cet opus ne m'a pas impressionné par son intrigue policière. Néanmoins, j'ai aimé l'évocation historique. J'espère que le prochain ouvrage me convaincra plus.

    Editions 10/18, 380 pages

    Billet dans le cadre d'une lecture commune avec Bianca, Fanny, Céline, Soie et Sybille et dans le cadre des challenges Anne Perry, God save the livre 2013 et 19ème siècle

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  • Meurtres à Cardington Crescent

    Meurtres à Cardington Crescent

    de

    Anne Perry

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    "On était au coeur de l'été. Mrs Peabody transpirait, hors d'haleine, emprisonnée dans son corset rigide. La longue tournure de sa jupe, à la dernière mode, l'empêchait de courir après son chien, un animal indocile qui galopait en direction des grilles de fer forgé du cimetière"

    Un jour, alors qu'elle promène son chien, Mrs Peabody fait une découverte macabre dans le cimetière de Bloomsburry. Elle retrouve un buste de femme emballé dans un paquet. Aussitôt alerté, l'inspecteur Pitt est dépêché sur les lieux du crime. Après quelques heures de recherches, tous les membres épars sont réunis mais il s'avère impossible d'identifier la jeune femme.

    Alors que l'enquête piétine, un autre drame se joue quelques quartiers plus loin. Emily et Lord Ashworth séjournent dans la famille de ce dernier. La jeune femme est de plus en plus malheureuse car elle assiste au rapprochement de son mari avec une des habitantes. Elle tente de se battre pour préserver son couple.

    Mais, un matin, elle retrouve George, mort dans son lit. Tout porte à penser qu'il a été empoisonné...Et naturellement, les soupçons se portent sur sa veuve...

    Heureusement qu'elle peut compter sur le soutien de sa sœur Charlotte qui va tenter de démasquer le vrai coupable!

     

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    Cela faisait plus de trois semaines que je n'arrivais pas à lire un roman. Trop de fatigue, de travail....Et puis, hier soir, j'ai tenté de me plonger dans cette intrigue des Pitt et le miracle a opéré...J'ai passé la matinée sur mon canapé à le finir. Merci donc à mes copinautes d'avoir organisé cette lecture commune qui m'a redonné le déclic!

    Comme d'habitude, le roman s'ouvre sur la découverte d'un cadavre assassiné sauvagement. Cette fois-ci, le corps a été découpé en plusieurs morceaux et empaqueté. Il s'agit d'une jeune femme dont le visage ne peut plus être identifié. Pitt se lance dans l'enquête mais bien vite, il piétine....

    Au même moment, sa belle-soeur Emily, hébergée par Eustace March, voit son mari s'éloigner d'elle. Elle décide de se battre et séduit par la même occasion un célibataire présent dans la maison. Ces efforts ne restent pas vains et elle sent son mari revenir à elle.

    Malheureusement, elle le retrouve mort le lendemain dans son lit. Le médecin dépêché sur les lieux conclue très vite à une attaque cardiaque provoquée par un empoisonnement à la digitaline.

    Pour son entourage, elle constituerait une coupable idéale. Afin de la sauver, Charlotte et Thomas conjuguent leurs efforts....

    L'intrigue se déroule ainsi en majeure partie dans la demeure bourgeoise des March. Lors de ce huis-clos étouffant, Charlotte va découvrir bien des secrets de famille...

    Les seules échappées vont nous mener dans des quartiers sordides de la capitale à la rencontre de jeunes parturientes ou d'enfants abandonnés à un triste sort.

    Car, une fois encore, grâce aux différentes pistes suivies, Anne Perry parvient à dresser un portrait de la société victorienne des années 1880 et de la place de la femme dans ce monde.

    Certaines se battent pour tomber enceinte et ne pas subir l'opprobre de la famille de leur époux alors que d'autres doivent abandonner leurs enfants et parfois les condamner.

    Cette peinture n'alourdit en rien l'histoire policière. Jusqu'au bout, on doute, on se questionne avant le final surprenant qui permet aux deux crimes d'être résolus.

    J'ai également pris du plaisir à retrouver certains personnages récurrents (Lady Vespasia, Emily que j'ai trouvée plus humaine...) C'est l'avantage de lire dans l'ordre cette série. On peut assister ainsi à l'évolution de tous les protagonistes et de leurs interactions.

    Bref, vous l'aurez compris: un huitième opus réussi. Vivement le prochain!

    Editions 10/18, collection "Grands détectives", 381 pages

    Billet dans le cadre d'une lecture commune avec Fanny, Bianca, Céline et Sybille et des challenges Anne Perry, God save the livre 2013 et 19ème siècle

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