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rue de sèvres

  • Lettres d'amour de 0 à 10 de Susie Morgenstern et Thomas Baas

    Lettres d'amour de 0 à 10

    de

    Susie Morgenstern et Thomas Baas

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    Ernest, 10 ans, habite avec sa grand-mère Précieuse et leur gouvernante Germaine. Dans son quotidien, tout est régi par un certain nombre de règles et d'habitudes. Rien ne dévie jamais. Comme si la vie devait se plier au deuil éternel de tous ses morts qui hantent la mémoire de Précieuse.
    Un jour, débarque dans sa classe Victoire de Montardent, une tornade de fantaisie, qui le remarque aussitôt.
    Par petites touches, elle fait entrer le soleil dans son existence.
    Et si tout changeait?

    Ce texte fait partie des pépites jeunesse qui m'ont le plus touchée. Aussi, j'étais très curieuse de découvrir son adaptation graphique.
    Et je ne peux que saluer le remarquable travail qui a été effectué.

    Lettres d'amour de 0 à 10 parle de ces absences qui trouent le cœur, de ces silences, de cet ennui où chaque minute s'égrène bien trop lentement au son de l'horloge. Il montre également comme une rencontre peut métamorphoser votre destin. Un sujet maintes fois évoqué, me direz-vous. Certes, mais la plume de Susie Morgenstern parvient à le renouveler. Par ce subtil équilibre qu'elle parvient à trouver entre les rires et les larmes, la retenue et l'action. Par ces scènes d'une beauté à la fois simple et vibrante. Par certaines de ses phrases qui vous saisissent et vous étreignent.

    Thomas Baas restitue tout cela. Certaines de ces cases se font muettes pour mieux exprimer ces émotions. Comme celles du début avec Ernest à la fenêtre. Éternel spectateur de ce flot qui entraîne les autres et le laisse en lisière.
    Le découpage, le choix des couleurs, les plans, tout fait sens et épouse à merveille les mots de Susie.

    Bref, une merveilleuse adaptation qui m'a emportée hier et que je relirai avec plaisir !

     

     

     

     

  • Au-revoir là haut de Pierre Lemaitre et Christian de Metter

    Au revoir là-haut

    de Pierre Lemaitre

     illustrations de Christian de Metter

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    "1918...Première guerre...derniers jours.

    La fin de la guerre, le lieutenant Pradelle, ça le tue.

    Pour un héros, une fin de guerre, c'est comme une défaite...

    Oui, c'est con pour lui: un dernier exploit et il était capitaine à la démobilisation..."

    Juste avant la fin des combats, le lieutenant Pradelle élabore un plan machiavélique pour obtenir le grade de capitaine. Seuls deux de ses soldats, Albert Maillard et Edouard de Péricourt, sont au courant de ses méfaits. Il tente donc de se débarrasser d'eux. Mais il échoue...

    Et voilà ces trois hommes confrontés à l'après-guerre.

    Chacun à leur manière, ils vont tenter de se reconstruire...

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    Vous vous souvenez peut-être que ce roman lauréat du Goncourt avait été un de mes coups de cœur 2014. J'avais été littéralement happée par cette fresque de plus de 500 pages, par ces personnages hauts en couleur, par cette intrigue, par l'atmosphère...

    Aussi, quand Rue de Sèvres m'a proposé de recevoir cet ouvrage, j'ai quelque peu hésité.

    Je me suis d'ailleurs retrouvée dans les propos tenus par Philippe Torreton dans la préface: "Aussi, lorsque Pierre Lemaître m'a demandé de signer la préface de cette bande dessinée, j'ai eu peur. Quelqu'un a eu l'outrecuidance de figurer mes potes, de tirer un trait sur mon imaginaire, de réduire à quelques bulles l'immensité de ces 567 pages d'écriture"

    Puis, j'ai accepté...Et quand j'ai reçu cet album dans ma boîte aux lettres, je n'ai pas tardé à me lancer.

    Pierre Lemaître a effectué un travail d'orfèvre pour restituer l'essence de son œuvre.

    Forcément, il n'a pas pu tout retranscrire et a dû opérer certaines coupes.

    Forcément, l'absence ou la réduction de certaines scènes nous font éprouver une pointe de regret.

    Car, quand on aime, c'est d'un bloc et on adorerait pouvoir tout retrouver. Or, dans une adaptation en bande dessinée, c'est impossible....

    Cependant, il faut reconnaître que le plus important est là.

    Un équilibre s'instaure très vite entre les mots et les images. Parfois, le texte se fait silence et ne prédominent que les couleurs, que les silhouettes, que les regards....Comme dans ces dernières pages coups de poing.

    Cet équilibre est le signe d'une alchimie entre l'auteur et l'illustrateur...

    Le signe d'une volonté aussi de rendre un bel hommage à l'ouvrage et à tous ses protagonistes.

    Et le signe d'un défi réussi.

    Bref, vous l'aurez compris: je ne saurais que recommander la lecture de cette transposition, aussi bien à ceux qui connaissent déjà l'histoire qu'à ceux qui n'ont pas encore eu la chance de la découvrir.  Et je sais déjà qu'un jour, je me replongerai dans les aventures d'Albert et d’Édouard et dans cette ambiance  de 1919.

    Un grand merci à Rue de Sèvres pour cet envoi!

    Rue de Sèvres, 2015, 168 pages

    Billet dans le cadre du challenge Première guerre mondiale que j'organise

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  • Ces livres que je n'ai pas chroniqués au mois de septembre

    Ces livres que je n'ai pas chroniqués au mois de septembre

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    Comme vous vous en êtes peut-être rendu compte, j'ai traversé une petite panne de lecture et par conséquent, de blog. Depuis le 28 septembre, je n'arrivais pas à parcourir de romans et je ne pouvais plus écrire de billets...

    Et puis, hier, l'envie est revenue. Je me suis plongée dans un Anne Perry et je suis retournée sur vos blogs. (quel plaisir de lire vos articles autour du RAT ou de vos dernières découvertes!)

    Et j'ai souhaité renouer avec cette rubrique des livres que je n'ai pas chroniqués au mois de septembre.

    Je vais commencer avec une nouvelle série pour adolescents, parue dans le collection Macadam chez Milan:

    Le cercle des confidentes tome 1: Lady Megan de Jennifer McGowan.

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    Megan vit sous le règne d'Elizabeth Ière et appartient à une troupe de voleurs. Un jour, alors qu'elle dérobe la bourse d'un gentleman, elle est arrêtée et contrainte d'accepter le marché proposé par Lord Cecil. Elle devra mettre ses compétences au service de la reine et intégrer le cercle des jeunes femmes chargées de la protéger et de déjouer les complots qui la menacent.On soupçonne notamment les Espagnols de vouloir attenter à sa vie.

    J'aime beaucoup les romans policiers historiques qui se déroulent sous le règne d'Elizabeth Ière (à l'instar de Dans l'ombre de la Reine de Fiona Buckley).

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    Aussi, je me suis précipitée sur cet ouvrage quand il est arrivé à la médiathèque et je l'ai dévoré.

    Jennifer McGowan a su créer des héroïnes attachantes (chaque tome de la série se concentrera plus particulièrement sur l'une d'entre elles) et ressusciter l'ambiance qui devait régner à cette époque à la Cour anglaise.

    Les fêtes se succèdent mais la mort n'est jamais loin. La reine est sans cesse surveillée et menacée.

    De même, la romancière parvient avec habileté à entremêler la petite et la Grande histoire.

    Bref, vous l'aurez compris: une œuvre réussie et il me tarde de pouvoir découvrir la suite (sans doute malheureusement dans un an)

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    En septembre, je me suis également plongée dans Maine de J. Courtney Sullivan. Suite aux billets de Bianca et de Céline, j'avais très envie de découvrir le second ouvrage de cette romancière américaine.

     A Cape Neddick, dans le Maine, Alice fait le tri dans sa maison de famille. Elle a décidé de la léguer à la légion de Marie de Saint-Michael et entend la vider avant l'arrivée de ses enfants pour les vacances.

    Au même moment, Maggie, sa petite fille, prépare ses bagages en compagnie de son petit ami, Gabe. Elle a appris récemment qu'elle attendait un enfant de lui et espère que cette nouvelle va les rapprocher encore plus. Mais une énième dispute les conduit à la rupture.

    Sa mère Kathleen réfléchit, quand à elle, sur le tournant qu'a pris sa vie. Après avoir rencontré de nombreuses difficultés tant dans sa vie maritale que familiale et sombré dans l'alcoolisme, elle a réussi à guérir et à entamer une nouvelle histoire avec Arlo. Et fondé avec lui une entreprise florissante de compost à base de vers de terre. Ayant pris ses distances avec les autres Kelleher, elle supporte de moins en moins les coups de fil de Anne-Marie, l'épouse de son frère Pat.

    Cette dernière tente de toujours présenter une image parfaite. Elle s'est récemment prise de passion pour les maisons de poupée et participe à un concours mondial de fabrication de ces objets.

    Ces quatre femmes vont se retrouver le temps d'un dernier été dans le Maine. L'occasion pour elles de s'affronter, de se découvrir...

    J'ai beaucoup aimé la structure narrative chorale qui permet d'entendre ces quatre voix de femmes. Quatre protagonistes qui s'aiment ou s'énervent mais surtout se méconnaissent profondément. Quatre femmes qui inventent aux autres des destins qu'elles n'ont pas et qui tentent de dissimuler leurs propres failles.

    On va de l'une à l'autre, on découvre peu à peu les secrets de famille enfouis et surtout, on ressort de ce séjour dans le Maine avec l'envie de retrouver ces héroïnes et de voir où le destin va les mener.

    Bref, vous l'aurez compris: un roman fort qui fait réfléchir sur la vie et les relations familiales.

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    Enfin , pour conclure cette présentation des livres que je n'ai pas chroniqués au mois de septembre, une bande dessinée très sympathique de Soledad Bravi.

    La Bd de Soledad, parue chez Rue de Sèvres, reprend les planches qu'elle a publiées toutes les semaines depuis le mois de mai 2012 dans Elle.

    L'occasion de passer un très bon moment en compagnie de cette dessinatrice qui sait si bien croquer nos travers quotidiens.

    Bref, une lecture plaisante et qui fait souvent sourire.