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  • Ma réputation de Gaël Aymon

    Ma réputation

    de

    Gaël Aymon

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    "En m'embrassant, il a raté ma joue. Enfin, c'est ce que j'ai pensé quand j'ai senti ses lèvres effleurer les miennes très vite. C'est quand j'ai croisé son regard que j'ai su que Sofiane l'avait fait exprès. Et puis il a filé vers le bus! Je n'avais rien vu venir! Depuis quand est-ce qu'il se fait un film dans sa tête? On dirait que les ennuis commencent!"

    Laura, 15 ans, ne se sent à l'aise qu'avec les garçons. C'est pour cette raison qu'elle traîne en permanence au lycée avec Théo, Jimmy et Sofiane.

    Mais ce dernier semble attendre d'elle beaucoup plus qu'une simple relation amicale. Mal à l'aise, Laura le repousse.

    Et c'est l'escalade...Ses copains la rejettent, des rumeurs commencent à circuler sur elle...

    Laura va tenter de rester forte face à son isolement grandissant.

    Aujourd'hui, c'était un peu Noël à la médiathèque où je travaille. De nombreux cartons de commandes m'attendaient. Parmi eux, celui contenant les romans pour les adolescents et ce titre. Un titre que j'ai trouvé très accrocheur.

    Je m'y suis plongée ce soir et je ne l'ai reposé, qu'une fois achevé.

    Laura a tout d'une adolescente normale. Elle partage sa vie entre l'appartement de son père et celui de sa mère. C'est une bonne élève au lycée. Elle appartient à un groupe d'amis...

    Un jour, son quotidien bascule. Une photo d'elle en train de dormir en pyjama est affichée dans les couloirs de son établissement et sur les réseaux sociaux. Celui qui l'a publiée prétend l'avoir "pécho"

    Elle sent les regards sur elle. Elle entend les conversations qui s'arrêtent quand elle s'approche. Ou les murmures. Elle lit ce qu'on dit sur elle sur Internet.

    Elle a l'impression d'être sale.

    "Le pire, c'est que je les comprends. A force d'être salie, je me sens sale. Je suis rentrée dans le rôle, je m'habitue. Quelle raison ils auraient de prendre ma défense, de venir vers moi, puisque même à mes yeux, je ne les vaux pas? C'est pour ça que je ne vois pas d'issue. Je me dis quelque part, j'ai dû chercher ce qui m'arrive. "

    Elle maigrit à vue d’œil, s'exclut des autres, se réfugie là-haut dans un couloir sombre, ment à ses parents...

    Tout au long de ces cent pages de monologue, on suit sa lente descente aux enfers.

    Une lente descente interrompue par quelques moments de grâce: les pauses déjeuners avec la mystérieuse Jo, cette statue tant admirée au musée d'Orsay...

    Comment trouver la solution? Comment enrayer cette spirale? Comment résister à ce harcèlement quotidien? Autant de questions qu'elle ne cesse de retourner dans sa tête.

    J'ai trouvé que Gaël Aymon abordait avec beaucoup de talent cette thématique si grave, qui touche tant d'adolescents. Après une introduction où on fait la connaissance de son héroïne et de ses habitudes journalières, il nous dépeint la mécanique infernale qui la brise.

    "Quand la tempête finit par se calmer, je n'ose pas un regard vers elle. Mes hoquets résonnent encore un moment dans la cage d'escalier, puis c'est le silence. Un silence comme on n'en entend jamais dehors. Un silence qui me fait ressentir la présence de Joséphine très fort. Partager ce silence de mort dans l'obscurité, c'est comme signer un pacte, n'être plus que deux âmes nues, sans corps, sans enveloppe, côte à côte."

    Chaque mot de Laura sonne juste. Sans jamais sombrer dans le pathos.

    On veut savoir ce qui l'attend. On espère qu'elle va s'en sortir. On veut découvrir le fin mot de l'histoire.

    Malheureusement, j'ai moins adhéré à la résolution de l'intrigue. Je l'ai trouvée un peu trop simpliste et tirée pas les cheveux. J'attendais autre chose.

    Bref, vous l'aurez compris: j'ai beaucoup aimé ce roman poignant et au sujet si fort.

    Actes Sud Junior, 2013, 98 pages

     

     

  • Tant que le Loup

    Tant que le Loup

    de

    Julie Versele

    illustré par Charlotte Cottereau

    tant que le loup,julie versele,charlotte cottereau,alice editions,album sur les relations avec un grand-père,album sur la mort et la maladie,album sur le sens de la vie

    "Jacques est un petit garçon comme beaucoup d'autres. Jacques aime bien jouer au football. Jacques aime bien jouer avec son ami Gilles, surtout"

    Jacques est un petit garçon comme beaucoup d'autres. Il aime jouer au foot, il aime sa copine Lalie...Mais par dessus tout, il aime passer tous ses mercredis après-midis chez son grand-père.

    Là-bas, il se promène...Et surtout, il écoute son Papy lui raconter de très belles histoires.

    Et il espère que ces mercredis dureront éternellement. Cependant, à chaque fois qu'il pose la question, son grand-père lui répond mystérieusement "Tant que le loup..."

    Une phrase qui effraye de plus en plus notre héros. Et si un jour le loup devenait réel?

    J'ai découvert par hasard cet album au Salon du livre jeunesse de Montreuil cette année. En me promenant devant le stand des éditions Alice, j'ai été immédiatement attirée par les couleurs et par ce titre si énigmatique Tant que le loup.

    J'ai parcouru les premières pages et je n'ai pu fermer cet ouvrage qu'une fois achevé.

    Il aborde avec beaucoup de sensibilité et de justesse les relations intergénérationnelles.

    Julie Versele consacre les premières pages à notre héros le jeune Jacques. "Un petit garçon comme beaucoup d'autres". Puis, elle introduit la figure du grand-père dont les goûts sont radicalement opposés.

    Malgré ces différences, Jacques guette avec impatience tous les mercredis. Chez son Papy, il découvre sans cesse de belles choses (la flûte de Pan, le langage des fleurs, l'art de la promenade...) Et surtout, il devient le public captif de toutes les histoires que son grand-père peut inventer.

    Seule ombre au tableau: ce mystérieux Loup qui guette et peut lui ôter un jour tous ces plaisirs simples. J'ai trouvé le choix de cet animal comme métaphore de la maladie et de la mort très judicieux.

    Sur la base de la chanson Promenons nous dans les bois... tant que le loup y sera pas, l'auteure rappelle à chaque page la nécessité de profiter de chaque instant de vie.

    De même, le choix de l'animal prend tout son sens quand Jacques rend visite à son grand-père alité. Mais je vous laisse découvrir cette explication si poétique....

    A ces mots simples qui disent tout de la beauté et de la précarité de l'existence, sans jamais heurter, s'accordent les images harmonieuses de Charlotte Cottereau. En effet, ces visages tout en rondeur et les coloris pastels qu'elle adopte confèrent une grande douceur à l'ensemble.

    Bref, vous l'aurez compris: un très bel album sur le sens de la vie, sur les relations familiales et sur la mort. Je vous en recommande vivement la lecture.

    Alice Editions, 2013, 12,90 €

  • Un peu de mon week-end à Budapest

    Un week-end girly à Budapest en quelques mots

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     Détester le réveil qui sonne à 4h30 du matin mais se lever quand même enthousiaste/ Dans six heures, je serai à Budapest/L'arrivée en Hongrie/L'hôtel Gellert/S'installer et repartir directement à pied pour découvrir la ville/Une montée très dure/Se balader aux abords de la citadelle/Faire du shopping/Admirer le château et les églises avoisinantes/Le soleil tombe plus tôt et donne une lumière ambre à tous les monuments/ "Mes cheveux captent la lumière"/Se promener le long du Danube/Refaire le monde ensemble/Imaginer un avenir différent et espérer qu'il arrivera prochainement/Rire, toujours rire/Les bains Gellert/Se plonger dans des bassins d'eau chaude/Un sentiment de bien-être absolu/Un apéritif dans une chambre d'hôtel/Traverser le pont et se retrouver dans une ville à l'allure différente/La Grande Synagogue/Une crise de toux/Un saule pleureur aux feuilles mémoire/L'avenue Andrassy ou les Champs-Elysées de Budapest/La Maison de la Terreur/Être remuée par cette visite/Mieux réaliser ce que signifiait la dictature communiste/Être admirative de tous ces héros connus ou inconnus/La basilique Saint-Etienne/Prendre un thé chez Gerbeaud dans un décor très Belle-Epoque/Les ruin bars/Le parlement/Le parc Marguerite/Un sens de l'orientation défaillant / Une marche le long du périphérique qui donne l'impression d'être reparties plus de trente ans en arrière/Un des meilleurs hamburgers de ma vie/Le zoo/Les yeux émerveillés de Françoise devant les éléphants/Les bains en plein  air/La place des héros/Un dîner très sympa/Prolonger la soirée dans un bar underground où des lièvres en plâtre courent au plafond et où on passe Louis Armstrong comme musique d'ambiance/Un retour de nuit dans les rues de Budapest/"C'est plus animé qu'en journée"/Un dernier réveil dans la capitale hongroise/Une dernière marche le long du Danube/Des chaussures mémoire/Des photos, toujours des photos/Repartir déjà de cette cité si contrastée et qui ne peut laisser indifférent/Vivement le prochain voyage...