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  • Une demoiselle comme il faut de Barbara Pym

    Une demoiselle comme il faut

    de

    Barbara Pym

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    "Elles me regardent, pensa Rupert Stonebird, quand il vit les deux femmes qui descendaient la rue un peu trop lentement. Mais il est vrai que je les regarde aussi" décida-t-il, car en sa qualité d'anthropologue il savait que les hommes et les femmes s'observent parfois avec autant de méfiance que des animaux sauvages tapis dans les hautes herbes.

    La situation n'avait rien de particulièrement inhabituel-un homme célibataire qui visitait la maison qu'il venait d'acheter et qui se demandait où il devait mettre ses meubles, et deux femmes-des sœurs peut-être-qui trahissaient un intérêt tout naturel pour l'homme, la maison ou les deux."

    Dans une paroisse au Nord de Londres, deux célibataires viennent d'emménager: Rupert Stonebird, un trentenaire, anthropologue et Ianthe Broome, une trentenaire bibliothécaire. Tout le voisinage est en effervescence et souhaite faire la connaissance de ces nouveaux arrivants.

    "Il y' avait toujours un rien d'excitation et d'incertitude dans le fait d'habiter une paroisse de Londres-on ne savait jamais qui on verrait arriver à l'église le dimanche"

    Et si ces installations récentes avaient des répercussions sur leur vie à tous?

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    Cela fait longtemps que ma mère me parlait de Barbara Pym. Mais je ne m'étais jamais lancée dans aucun de ses romans. Il a fallu un dimanche pluvieux pour que j'aie soudainement envie de me plonger dans ce titre que j'avais pioché dans la bibliothèque maternelle. J'ai dévoré cet ouvrage à l'abri sur mon canapé rouge avec une tasse de thé et je me suis sentie tout simplement bien.

    Ce billet ne s'adresse pas à ceux qui n'apprécient que les livres aux intrigues compliquées et aux retournements de situations incessants. Ici, il s'agit plutôt d'observer l'impact de l'arrivée de Rupert et de Ianthe sur une petite paroisse londonienne. Au début, on a l'impression que rien ne se passe. Puis, d'infimes répercussions semblent avoir lieu et lentement, certaines existences évoluent.

    L'atmosphère de ce roman est surannée. On ne sait pas situer exactement l'époque à laquelle l'action se tient. (les années 30?40?50?)

    Néanmoins, on est transportés dans ce petit monde qui gravite autour du pasteur et de sa femme. Aucun héros ne se détache. Au contraire, on s'attache à toute une galerie de personnages dont on suit la vie au jour le jour, entre leur travail à la bibliothèque, les réunions paroissiales, les invitations à dîner...

    Barbara Pym décrit avec beaucoup de tendresse et d'humour leur quotidien. On se moque gentiment de leur travers, on espère qu'ils vont voir leurs souhaits exaucer, on est émus par leurs maladresses....

    Cet humour so british atteint d'ailleurs son apogée quand ils partent tous à Rome. Dans la Ville éternelle, tous leurs défauts se trouvent comme exacerbés.

    Cette escapade italienne n'a pas été sans me rappeler Avec vue sur l'Arno d'EM Forster. Entre les pages, j'ai également repéré un autre titre: Avril enchanté d'Elizabeth von Arnim et je pense que je ne vais pas tarder à me l'acheter.

    Bref, vous l'aurez compris: j'ai beaucoup apprécié ce roman doudou à l'humour so british. Si vous avez des titres à me conseiller de cet auteur, n'hésitez pas car j'aimerais beaucoup poursuivre mon exploration de son œuvre.

    Editions 10/18, 332 pages

    Billet dans le cadre du challenge God save the livre 2014

     

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  • Budapest nous voilà

    Budapest nous voilà

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    Quand vous lirez ce billet, je serai en train d'arpenter les rues de Budapest avec une de mes meilleures amies.

    Une décision que nous avons prise toutes les deux sur un coup de tête voici cinq semaines. L'envie de décompresser et de découvrir de nouveaux horizons.

    Bien entendu, je vous raconterai ce séjour en détail à mon retour.

    J'ai programmé un billet pendant mon absence. Et je n'oublie pas les livres, puisque j'emporte dans ma valise ma liseuse (pour continuer L'île aux papillons, paru aux Éditions Charleston) et Cette main qui a pris la mienne de Maggie O'Farrell.

    A très vite!

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  • La maison de Jane Austen à Chawton

    La Maison de Jane Austen à Chawton

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    Cela fait maintenant bientôt deux ans que j'ai eu l'immense chance de découvrir la maison de Jane Austen à Chawton.

    Comme vous le savez sûrement si vous fréquentez souvent mon blog, je suis une grande fan de cette romancière. Ma mère me l'a fait découvrir quand j'avais 13 ans en me prêtant Orgueil et préjugés. J'ai dévoré en un après-midi cet ouvrage et depuis, le coup de foudre ne s'est jamais démenti.

    Aussi, quand nous avons décidé toutes les deux d'entreprendre un voyage en Angleterre, nous avons immédiatement pensé à faire un séjour à Bath et à visiter la maison de Chawton, à une heure trente de train de Londres.

     

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    La maison vue du jardin

     

    Dans ce cottage prêté par son frère Edward, Jane Austen a passé les huit dernières années de sa vie (de 1809 à 1817) en compagnie de sa mère, de sa sœur Cassandra et de leur amie Martha Lloyd.

    C'est dans cette demeure, enfin libérée des soucis pécuniaires et des changements incessants de logements, qu'elle a pu pleinement se consacrer à son talent. Ici, elle a retravaillé ses anciens manuscrits de Raison et sentiments et d'Orgueil et préjugés. Ici aussi, elle a écrit Mansfield Park, Emma, Persuasion et le début de Sanditon.

    La visite débute par le salon. Un endroit où la romancière s'exerçait tous les matins avant le petit déjeuner au piano et où elle recevait les visiteurs l'après-midi. Les quatre occupantes avaient également pour habitude de s'y retirer le soir pour coudre ou peindre, tout en écoutant l'une d'entre elles lire à haute voix.

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    Le salon

    Puis, après être passés par un couloir, on entre dans la salle à manger. Jane était en charge du thé et du café et conservait en permanence la clé du placard où étaient entreposées ces denrées.

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    La salle à manger

    Mais cette pièce mérite surtout le détour pour le petit guéridon. C'est sur ce modeste meuble que Jane, tous les matins, écrivait. Et, dès qu'elle entendait d'éventuels visiteurs, elle dissimulait immédiatement ses écrits. A sa mort, cette table a été donnée par sa mère à des voisins (si mes souvenirs sont exacts). Heureusement, elle a pu être récupérée des années plus tard.

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    Le guéridon

    A l'étage, on peut admirer la chambre de Jane et de Cassandra. Elle contient la reproduction d'un des lits similaires à ceux des deux sœurs à Steventon.

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    La chambre de Jane et de Cassandra

    De même, d'autres pièces sont à explorer: la chambre de Mrs Austen, celle dédiée aux souvenirs des deux frères marins, Francis et Charles....

    Dehors, on peut également faire un tour dans la cuisine, le fournil et le très joli jardin.

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    La cuisine

    Sans oublier la boutique de souvenirs que ma mère et moi avons dévalisée. Avant de prendre une tasse de thé et un très joli gâteau dans le salon de thé de l'autre côté de la rue.

    J'ai beaucoup aimé cette maison qui permet de mieux de se rendre compte de l'univers de cette romancière que j'aime tant. Si vous êtes fans et que vous avez le courage de prendre le train de Londres, je vous engage vraiment à vous y rendre. Ne serait-ce que pour admirer le guéridon qui lui a servi de support pour rédiger son œuvre...

    Pour plus de renseignements, je vous laisse le lien vers le site de la maison. (vous pouvez y admirer une visite virtuelle)

    Et j'en profite pour remercier ma mère pour tous les clichés (à l'exception du premier) qui ornent ce billet et pour m'avoir accompagnée dans cet endroit riche en émotions.