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  • Au-revoir là haut de Pierre Lemaitre et Christian de Metter

    Au revoir là-haut

    de Pierre Lemaitre

     illustrations de Christian de Metter

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    "1918...Première guerre...derniers jours.

    La fin de la guerre, le lieutenant Pradelle, ça le tue.

    Pour un héros, une fin de guerre, c'est comme une défaite...

    Oui, c'est con pour lui: un dernier exploit et il était capitaine à la démobilisation..."

    Juste avant la fin des combats, le lieutenant Pradelle élabore un plan machiavélique pour obtenir le grade de capitaine. Seuls deux de ses soldats, Albert Maillard et Edouard de Péricourt, sont au courant de ses méfaits. Il tente donc de se débarrasser d'eux. Mais il échoue...

    Et voilà ces trois hommes confrontés à l'après-guerre.

    Chacun à leur manière, ils vont tenter de se reconstruire...

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    Vous vous souvenez peut-être que ce roman lauréat du Goncourt avait été un de mes coups de cœur 2014. J'avais été littéralement happée par cette fresque de plus de 500 pages, par ces personnages hauts en couleur, par cette intrigue, par l'atmosphère...

    Aussi, quand Rue de Sèvres m'a proposé de recevoir cet ouvrage, j'ai quelque peu hésité.

    Je me suis d'ailleurs retrouvée dans les propos tenus par Philippe Torreton dans la préface: "Aussi, lorsque Pierre Lemaître m'a demandé de signer la préface de cette bande dessinée, j'ai eu peur. Quelqu'un a eu l'outrecuidance de figurer mes potes, de tirer un trait sur mon imaginaire, de réduire à quelques bulles l'immensité de ces 567 pages d'écriture"

    Puis, j'ai accepté...Et quand j'ai reçu cet album dans ma boîte aux lettres, je n'ai pas tardé à me lancer.

    Pierre Lemaître a effectué un travail d'orfèvre pour restituer l'essence de son œuvre.

    Forcément, il n'a pas pu tout retranscrire et a dû opérer certaines coupes.

    Forcément, l'absence ou la réduction de certaines scènes nous font éprouver une pointe de regret.

    Car, quand on aime, c'est d'un bloc et on adorerait pouvoir tout retrouver. Or, dans une adaptation en bande dessinée, c'est impossible....

    Cependant, il faut reconnaître que le plus important est là.

    Un équilibre s'instaure très vite entre les mots et les images. Parfois, le texte se fait silence et ne prédominent que les couleurs, que les silhouettes, que les regards....Comme dans ces dernières pages coups de poing.

    Cet équilibre est le signe d'une alchimie entre l'auteur et l'illustrateur...

    Le signe d'une volonté aussi de rendre un bel hommage à l'ouvrage et à tous ses protagonistes.

    Et le signe d'un défi réussi.

    Bref, vous l'aurez compris: je ne saurais que recommander la lecture de cette transposition, aussi bien à ceux qui connaissent déjà l'histoire qu'à ceux qui n'ont pas encore eu la chance de la découvrir.  Et je sais déjà qu'un jour, je me replongerai dans les aventures d'Albert et d’Édouard et dans cette ambiance  de 1919.

    Un grand merci à Rue de Sèvres pour cet envoi!

    Rue de Sèvres, 2015, 168 pages

    Billet dans le cadre du challenge Première guerre mondiale que j'organise

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  • De Darcy à Wentworth

    De Darcy à Wentworth

    de

    Sybil G.Brinton

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    "On peut affirmer sans crainte de se tromper que presque tous les couples heureux en ménage ont en commun de souhaiter à leurs jeunes amis de faire également un mariage d'amour."

    Georgiana Darcy ne semble pas se réjouir de ses fiançailles avec son cousin, le colonel Fitzwilliam. Tout comme ce dernier ne paraît pas enchanté par cette perspective.

    Heureusement, Elizabeth confesse leur désarroi réciproque. Et, très vite, leur engagement est rompu. Au grand dam de leur tante Lady Catherine de Bourgh.

    Soulagé, le colonel Fitzwilliam prend la route de Bath, en compagnie de Darcy et Elizabeth, tandis que Georgiana est reçue à Londres par Miss Bingley.

    L'occasion pour nos deux héros de faire de nouvelles rencontres...Et pourquoi pas, de trouver le grand amour...

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    Comme vous le savez, je nourris une grande passion pour l’œuvre de Jane Austen. Après avoir épuisé tous ses titres (certains, je les ai lus et relus et re-relus), j'ai donc été ravie de découvrir au début de mon blog les "austeneries". Notamment grâce à Alice et son blog Jane Austen is my wonderland. Je me suis plongée dans plusieurs ouvrages de ce type. Parfois, avec beaucoup de plaisir (comme pour Acting up ou Persuading Annie de Melissa Nathan ou comme pour Charlotte Collins de Jennifer Becton), parfois, avec un certain énervement (Les Filles de Mr Darcy)...Puis, je me suis un peu lassée...

    Lorsque j'ai entendu parler de cette première "austenerie", parue en 1913, sur la blogosphère, mon intérêt a été émoustillé. Et j'ai été ravie qu'une amie me la prête.

    Dans ce roman, Sybil G. Brinton s'est amusée à reprendre tous les protagonistes du panthéon austenien. Imaginez des chapitres où des héros aussi aimés que Darcy et le capitaine Wenwtorth se croisent!  Sans que cela paraisse télescopé ou artificiel.

    Voilà un vaste défi que cet auteur a relevé avec un certain talent. Autour d'une intrigue centrée sur les amours de Georgiana Darcy et du colonel Fitzwilliam, elle parvient à évoquer les personnages  développés chez son modèle.  Sans qu'ils aient perdu leurs caractéristiques originelles. Ainsi, Elizabeth conserve son esprit vif et acéré, Emma sa maladresse et son aveuglement légendaire dans les histoires de cœur....

    On apprend avec joie ce qu'ils sont devenus et certains connaissent une issue enfin heureuse...

    Bel hommage que ce développement autour de tous les êtres austeniens marquants...

    Bel hommage aussi que cette idée de reprendre les fils narratifs du panthéon austenien. Quiproquos amoureux, échanges épistolaires, mauvaises impressions, propositions de mariage repoussées.... Autant de péripéties qu'on suit avec plaisir...

    C'est là le maître mot justement de Darcy à Wentworth: le plaisir. Plaisir de passer quelques heures en compagnie de ces héros qu'on affectionne...Plaisir aussi de retrouver des histoires qu'on a aimées.

    En revanche, j'ai trouvé dommage que la plume ne soit pas aussi ironique et drôle que celle du modèle...

    Bref, vous l'aurez compris: cette lecture se révèle agréable. Mais je la recommanderai plus aux fans de Jane Austen car j'ai peur que les néophytes se perdent devant le trop grand nombre de références.

    Milady, 2015, 472 pages

    Billet dans le cadre du challenge A year in England et dans le cadre du challenge Un pavé...par mois.

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