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livre de poche - Page 4

  • La Marque de Windfield de Ken Follett

    La Marque de Windfield

    de

    Ken Follett

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    "Le jour de la tragédie, les élèves du collège, de Windfield avaient été consignés dans leurs chambres. C'était un chaud samedi de mai: normalement, ils auraient passé l'après-midi sur le terrain sud, les uns jouant au cricket et d'autres les regardant à l'ombre, depuis la lisière de Bishop's Wood. Mais un crime avait été commis. On avait volé six souverains d'or dans le bureau de Mr. Offerton, le professeur de latin, et les soupçons pesaient sur tout l'établissement. Aucun élève n'avait le droit de sortir tant qu'on aurait pas pris le voleur."

    Par une chaude journée de l'été 1866, Micky Miranda et son ami Edward Pilaster décident de braver les interdictions et d'aller se baigner dans une mare non loin de leur pensionnat. Ils retrouvent là-bas trois de leurs camarades, un peu plus jeunes qu'eux, et décident de les brutaliser.

    Mais le jeu tourne mal...et un des petits décède. Cette noyade est-elle bien accidentelle ou dissimule t-'elle un lourd secret? Est-ce que chacun des témoins pourra s'affranchir de cette marque de Windfield?

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    C'est ce que nous allons découvrir au cours de cette fresque qui nous plonge dans la société victorienne de la fin du 19ème siècle, une société qui entremêle habilement affaires de pouvoir et d'argent, de débauche et de famille. Le tout derrière une façade de respectabilité.

    Dès les premières pages, Ken Follet parvient à nous faire remonter le temps et à nous immerger dans cette Angleterre des années 1870-1890. En effet, il nous propose un tableau détaillé de la vie à cette époque. Autour de Micky, Edward et de son cousin Hugh, tous trois témoins du malheureux accident, gravite une galerie importante de personnages. Et chacun d'entre eux nous permet de mieux appréhender l'atmosphère de cette époque guindée et rigide.

    Des grands fêtes de la noblesse aux réunions en salles des associés dans des établissements bancaires de la City, des réunions de famille aux champs de course....le lecteur se promène, observe, déduit. Chaque rouage de la société est ainsi décortiqué: grands bourgeois, filles de mauvaises vies, domestiques, parvenus....

    La Marque de Windfield constitue donc un portrait foisonnant de cette ère victorienne où un faux pas peut tout faire perdre et où, derrière des règles très strictes, règne une certaine décadence (en témoignent les scènes dans les bordels)

    De même, cette œuvre s'intéresse tout particulièrement au milieu des affaires londonien. Edward et Hugh appartiennent tous les deux aux Pilaster, une famille de grands banquiers de la City. Pendant plus de 20 ans, on observe donc leur évolution dans cette entreprise. L'occasion pour le lecteur de découvrir tous les métiers liés à cette activité et d'observer les risques de banqueroute. J'ai trouvé cette partie passionnante et extrêmement contemporaine. En effet, on se rend bien compte que les germes des grandes crises bancaires du 20ème siècle étaient déjà plantés vers 1885.

    A cette reconstitution réussie se superposent également tous les ingrédients d'un bon roman populaire: des méchants machiavéliques et retors à souhait (Micky et Augusta), des rebondissements, des trahisons, des tentatives fructueuses ou infructueuses de chantage, des histoires d'amour contrariées, des scènes de lutte...Autant de péripéties et de dialogues qui maintiennent le lecteur en haleine. On ne s'ennuie jamais et c'est là un des tours de force de ce récit.

    Certes, on pourrait regretter certains protagonistes trop manichéens (le pervers Micky face au parfait Hugh), certaines séquences trop "choc" (le combat des rats et du chien, la "tartine beurrée" lors de la scène masquée)...mais je me demande si ces effets de style ne sont pas là justement pour souligner encore plus les turpitudes des mœurs de cette bonne société victorienne.

    Bref, vous l'aurez compris: même s'il ne brille pas par son écriture ou par sa profondeur d'analyse psychologique, j'ai dévoré ce roman historique. Et je vous le conseille fortement tant pour son intrigue haletante que pour son immersion dans le Londres du 19ème siècle. J'adorerais qu'il soit d'ailleurs un jour adapté au cinéma ou en mini-série.

    Le Livre de Poche, 1994, 639 pages

    Billet dans le cadre de A year in England de Martine, du Challenge un pavé par mois de Bianca et de mon défi personnel des 10 livres à sortir de ma PAL cet été.

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  • Meurtre au champagne d'Agatha Christie

    Meurtre au champagne

    d'

    Agatha Christie

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    "Que ne donnerais-je pour n'avoir plus ces images devant les yeux!

    Ils étaient six à ne pouvoir oublier Rosemary Barton, morte depuis un an déjà..."

    Déjà un an que Rosemary Barton a trouvé la mort. Elle se serait suicidée au cyanure lors de son dîner d'anniversaire.

    Mais qu'est-ce qui aurait pu pousser une jeune femme aussi riche, belle et admirée à commettre un tel acte? Un an après, les six témoins de ce drame se posent encore cette question.

    Suite à des lettres anonymes, George, son veuf, commence même à se demander si sa défunte épouse n'aurait pas été la victime d'un empoisonnement. Et s'il menait lui-même une enquête officieuse?

    Cependant, il devrait garder en tête que le danger rôde toujours autour des personnes trop curieuses...

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    Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas plongée dans un des romans d'Agatha Christie. Et, grâce à ce mois anglais, j'ai pu réparer cette erreur.

    Dans cet opus, la célèbre reine du crime délaisse ses héros récurrents. Point d'Hercule Poirot ni de Miss Marple. Place plutôt au mystérieux colonel Race.

    Un colonel qui faisait partie des connaissances de George Barton et que ce dernier avait sollicité lors de ses investigations autour de la disparition de sa femme.

    En effet, alors que la police avait conclu au suicide, le veuf n'a pas voulu croire à cette théorie. Surtout quand des lettres anonymes sont arrivées par la poste.

    Erreur de verdict, prise de risque, confrontation du meurtrier, corbeau...:autant d'ingrédients qui permettent à l'auteur d'égarer son lecteur et d'enchaîner les péripéties.

    De même, plusieurs modes de narration s'entremêlent.

    On fait tout d'abord la connaissance des six témoins de la mort de Rosemary. Six témoins donc six meurtriers potentiels. Pourtant, aucun des monologues ne laisse deviner une once de culpabilité. Au contraire, ils dessinent un portrait en creux de l'absente et permettent d'établir les rapports entre chacun d'entre eux.

    Puis, place à un récit à la troisième personne avec une certaine prise de distance.

    Comme dans la première partie, des indices sont disséminés. Bien malin qui parviendra à les démêler...

    Les pages se tournent toutes seules, les retournements de situation se succèdent...Quant au verdict final, comme souvent, il se révèle surprenant.

    Au fil des chapitres, on retrouve certains types de personnages ou certains mécanismes de rapprochement, déjà entr'aperçus dans d'autres ouvrages. On peut notamment citer le cas de la jeune héritière, toujours dans l'ombre et qui va susciter bien des convoitises. Ou l'idylle qui va se dessiner entre deux des protagonistes.

    C'est ce que je pourrais justement reprocher à Meurtre au champagne. Même s'il se révèle un cru efficace, il ne marquera pas ma mémoire. En effet, l'intrigue assez classique n'atteint pas la qualité de certains des chefs d’œuvre d'Agatha Christie. De même, l'enquêteur est bien loin de voler la vedette à ses héros récurrents. Je l'ai trouvé assez fade et maladroit. Quant à l'humour que je prise tant chez cette romancière, il m'a semblé malheureusement trop peu présent.

    Bref, vous l'aurez compris: ce livre constitue un roman policier plaisant à l'ambiance so british. Néanmoins, je ne le conseillerai pas forcément à qui veut découvrir l’œuvre de la Reine du crime.

    Le Livre de Poche, 255 pages

    Billet dans le cadre du Mois anglais et du Challenge Agatha Christie de George

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  • Ces livres que je n'ai pas chroniqués au mois d'avril 2015

    Ces livres que je n'ai pas chroniqués au mois d'avril 2015

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    Me voici de retour avec un type de billet que j'avais quelque peu délaissé ces derniers temps.

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    Pour commencer ces mini-critiques, une austenerie:

    Insaisissable Mr Darcy de Kara Louise. J'ai cédé à la tentation lors de ma visite au Salon du Livre. Et je me suis plongée assez rapidement dedans. Dans cette énième relecture d'Orgueil et préjugés, l'auteur a imaginé qu'Elizabeth, après avoir refusé la première demande en mariage de Darcy, perdait son père. Et de fil en aiguille, devenait gouvernante dans une famille proche des Darcy. L'occasion forcément de revoir son prétendant...Mais aussi de découvrir Pemberley.

    Certes, ce n'est pas la meilleure austenerie que j'ai lue. Certes, certains ressorts d'intrigue semblent trop évidents et trop gros...Néanmoins, presque un mois après avoir achevé cet ouvrage, j'en garde de bonnes impressions. Une lecture idéale pour l'été!

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    Après l'univers de Jane Austen, direction la Cité des Doges à la rencontre de Leonora, l'héroïne d'une série de romans policiers imaginée par Frédéric Lenormand. Sur les conseils d'un collègue, je me suis lancée dans le premier tome.

    On y fait la connaissance de Leonora qui a été élevée toute sa vie dans un couvent. Elle en est retirée pour faire la rencontre de son père, un noble reconnu de Venise. Mais son statut d'enfant illégitime crée quelques remous au sein du foyer domestique. Lorsque son père est arrêté pour un trafic, Leonora entreprend de le disculper. Heureusement, dans cette ville de faux-semblants et de trahisons, elle peut compter sur l'appui d'un professeur de bonnes manières français, d'une servante et d'un aventurier désargenté rompu aux usages de la bonne société vénitienne.

    Rebondissements multiples,chausse-trappes, rencontres dangereuses...constituent les ingrédients de ce roman bien mené. Sans oublier une description de Venise à la fin du 18ème siècle.

    Une bonne entrée en matière donc pour cette succession d'aventures: l'héroïne est attachante, le rythme enlevé, l'ironie souvent présente...Un agréable divertissement mais, contrairement à d'autres cycles comme les Perry ou les Marston, je ne suis pas pressée de me plonger dans le second volume.

     

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    Retour quelques siècles en avant...Place cette fois-ci à Anne de Bretagne, dans les années déterminantes de 1488 à 1491.

    A la médiathèque, nous avons beaucoup de tomes de cette collection Mon histoire, publiée chez Gallimard Jeunesse. Et jusqu'à présent, je n'en avais ouvert aucun.

    Le principe: sous la forme d'un journal intime, nous découvrons grâce à une narratrice connue ou anonyme toute une époque.

    Ici, forcément, nous sommes plongés dans le duché de Bretagne à un moment clé de son histoire. En effet, le duc, père de Anne, doit livrer une bataille sans mercis contre Charles VIII, le roi des Français, qui entend annexer son duché. Par le prisme d'Anne, nous en apprenons donc plus sur ce conflit, sur les jeux d'alliance, sur les mouvements de combats, sur ce sentiment de précarité qui étreignaient les habitants de ce duché...

    Mais cet aspect pédagogique ne prend jamais le pas sur le déroulé de l'intrigue. Chaque entrée distille des informations tout en nous livrant les sensations ou les actions d'Anne.

    Avec ce procédé, on peut toujours se poser la question de la limite entre fiction et réalité. Sans doute qu' Anne n'a jamais ressenti tout ce qui est exprimé. Cependant, quand on pense au public visé, j'approuve ce parti pris. Il permet vraiment aux plus jeunes d'assimiler de façon ludique tout un pan de l'histoire.

     

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    Enfin, pour clore ce billet, partons à la rencontre de Lara Jean. Je ne vous ai jamais dit que, parmi les séries que je préfère en adolescents, figure en bonne place celle de Jenny Han: L'été où. Je me souviens avoir dévoré cette trilogie et avoir retrouvé mes 15 ans. Quel plaisir de lecture!

     Aussi, quand ce titre est paru récemment, je me suis jetée dessus lors de son arrivée à la médiathèque. Lara Jean a pour habitude d'écrire une lettre à tous ceux qu'elle a aimés. Une manière pour elle d'oublier tous ces garçons. Mais elle ne leur adresse jamais cette missive. Jusqu'au jour où elle apprend avec horreur que ces déclarations ont été envoyées. Comment gérer cette situation au quotidien? Comment se confronter à tous ces anciens prétendants? Surtout quand l'un d'entre eux est le petit ami de sa sœur aînée?

    De cette idée de départ assez drôle, Jenny Han , une fois encore, parvient à en faire un ouvrage plein d'humour certes mais aussi sensible, pudique, émouvant. Les pages se tournent toutes seules, on est happées dans cet univers, on retrouve nos 16 ans...Un beau portait des relations familiales, amoureuses, amicales...Une de mes récentes lectures pour adolescents qui m'a le plus enthousiasmée. Vivement la suite!