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  • Mes séries de cet été

    Mes séries de cet été

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    Vous ne le savez peut-être pas mais je suis très fan de séries et il est rare que je n'en ai pas une en cours.

    Cet été, j'ai profité de l'entre-deux saisons ou de la fin de certaines pour me lancer dans de nouvelles dont j'avais entendu le plus grand bien.

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    A commencer par The Blacklist, une série américaine assez addictive (je l'ai entamée avec une partie de ma famille à Malaga et nous avions du mal à nous arrêter pour profiter du soleil).

    Raymond "Red" Reddington est l'un des criminels les plus recherchés au monde. Finalement, à la surprise générale, il se rend au FBI. Il entend collaborer et aider à la capture d'un terroriste qui a l'intention de sévir sur le territoire américain dans la journée. Ses conditions: une amnistie et parler uniquement avec l'agent Elizabeth Keen. Après une première mission réussie, il avoue au FBI qu'il peut et veut poursuivre leur partenariat. En effet, il détiendrait la "blacklist", une liste des criminels les plus dangereux...Commence alors une entente particulière.

    Dès les premières images, j'ai été bluffée par la présence de James Spader, l'acteur qui interprète Red. Il incarne un personnage fascinant, tour à tour charismatique, violent, émouvant, intelligent, sombre, dangereux...Un anti-héros qu'on ne peut s'empêcher d'apprécier.

    Forcément, quand il demande à collaborer avec Elizabeth Keen, j'ai immédiatement imaginé une relation comme celle entre Lecter/Sterling dans le Silence des agneaux. Puis, des doutes se sont insinués: et s'ils avaient un lien de parenté? Doutes qui se sont éteints et ravivés tout au long de la saison.

    Autour de James Spader, évolue un bon casting. Tous, d'Elizabeth Keen aux terroristes ou criminels se révèlent très convaincants (des guests tels qu'Alan Alda, Isabella Rossellini viennent étoffer la distribution...)

    Chaque épisode est organisé autour de la recherche d'un des noms de la liste. Mais d'autres éléments plus personnels viennent se greffer, notamment autour des relations de Keen et de son mari, de la famille disparue de Red...

    Je ne vous en dirai pas plus, de peur de vous gâcher le suspense. Mais, sachez que le scénario réserve bon nombre de surprises, de retournements de situation...et de tensions.

     

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    Après cette série contemporaine (dont j'attends avec impatience la saison 2 en septembre), place à l'Australie des années folles. J'avais déjà pu lire quelques billets sur les enquêtes de Miss Fisher et ma copinaute Bianca me les avait également conseillées. Mais je n'ai sauté le pas qu'en juillet et j'ai regardé tous les épisodes en dix jours.

    Miss Phryne Fisher revient en Australie. Dès son arrivée, elle est confrontée à un meurtre et entend seconder l'inspecteur Jack Robinson dans son enquête. Cette première expérience la conforte dans l'idée de fonder son agence de détective.

    Nous la suivons donc dans le Melbourne des années folles, des beaux quartiers aux dancing en passant par le cirque ou les meetings de course automobile.

     

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    J'ai immédiatement apprécié l'atmosphère, la musique, les costumes. Un gros travail de reconstitution a été opéré pour nous plonger en 1928-1929.

    De même, j'ai trouvé les personnages attachants et bien interprétés. On s'amuse avec Miss Fisher, on attend avec impatience ses échanges avec l'inspecteur Jack Robinson toujours plein d'humour et souvent chargés de sens...

    Bref, une série très divertissante dont je visionnerai avec plaisir la saison 3 en 2015. Peut-être me lancerai-je aussi dans les romans policiers de Kerry Greenwood...

     

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    Après les années folles, place à la Première Guerre mondiale. Après avoir découvert The Crimson field dans un billet de Fanny, je me suis lancée dans ce period drama. Néanmoins, je dois confesser que je n'ai pas été enthousiasmée.

    Dès les premières images, on retrouve trois infirmières anglaises envoyées sur le front français. On suit leurs premiers pas dans le campement, leurs interactions avec les infirmières chefs, les médecins, les patients...On en apprend plus sur leurs secrets, leur personnalité...On assiste au développement de certaines relations amoureuses...

    Mais, voilà, je suis restée en dehors. Pourtant, The Crimson Field avait tous les ingrédients pour me plaire: l'aspect historique, les secrets, les idylles...Parfois, cela ne s'explique pas...

    Actuellement, je suis en train de visionner deux séries aux antipodes l'une de l'autre: True detective (plus que 2 épisodes et je saurai le fin mot de l'histoire. Du moins, j'espère...) et The outlander.

    Et vous? Auriez-vous des conseils à me donner?

     

     

     

  • L'Héritage Boleyn de Philippa Gregory

    L'Héritage Boleyn

    de

    Philippa Gregory

     

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    "Jane Boleyn

    Blickling Hall, Norfolk

    Juillet 1539

    Il fait chaud, aujourd'hui; un vent brulant souffle une puanteur pestilentielle sur les landes marécageuses. Mon époux vécût-il encore, ce temps inclément ne nous retiendrait point captifs, l’œil fixé sur l'aube crayeuse et morne, mais nous trouverait à la suite du roi dans les riches provinces du Hampshire et du Sussex, juchés sur de magnifiques montures, guettant l'océan."

    Jane Boleyn se languit dans son manoir de Blickling Hall. En 1536, suite à son témoignage accablant, son époux George Boleyn et sa belle-soeur, Anne Boleyn ont été exécutés. Pour la récompenser de sa loyauté, le roi Henri VIII a préservé l'"héritage Boleyn" et lui a confié  la charge de dame d'honneur de la nouvelle reine Jeanne Seymour. Mais cette dernière est morte en couches et depuis, Jane Boleyn n'a plus de position à la cour. Elle espère être bientôt rappelée quand le souverain se remariera.

     

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    Anne de Clèves par Hans Holbein le Jeune

     

    Au même moment, dans le duché de Clèves, la jeune Anne pose pour le peintre Hans Holbein le Jeune. Ce dernier a pour mission de représenter toutes les prétendantes d'Henri VIII. Et Anne espère que son  portrait rencontrera l'agrément de ce roi.

    "Cependant, son choix doit se porter sur moi. J'y suis absolument résolue. Cela seul me permettra d'échapper à cet endroit."

    Pendant ce temps-là, à Norfolk House, Catherine Howard, une adolescente de 13 ans, confiée aux bons soins de sa grand-mère, compte les minutes qui la séparent de ses retrouvailles avec le fringant Francis Dereham.

     

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    Catherine Howard

     

    Trois femmes à un croisement de leur vie...Trois femmes dont le destin va être infléchi par le roi Henri VIII.

    Ce dernier n'est plus que l'ombre du beau et fringant jeune homme décrit par la Cour en son début de règne. Il n'a jamais pu guérir d'une blessure reçue lors d'un tournoi en 1536 et se promène désormais avec une plaie purulente et nauséabonde à la jambe. De plus, il a dû renoncer à tout exercice et a vu son embonpoint doubler.

    Aussi, quand il vient par surprise à la rencontre d'Anne de Clèves sur sa route vers la capitale et qu'il l'embrasse, il provoque chez sa promise une réaction de dégoût.  Elle ne peut s'empêcher de s'essuyer violemment la bouche et de cracher par terre.

    Choqué, décontenancé, le roi Henri VIII ne sait comment réagir. Finalement, une des suivantes d'Anne de Clèves, la petite Catherine Howard, parvient à lui rendre un peu de sa majesté par un compliment adroitement placé.

    Les épousailles d'Henri VIII et d'Anne de Clèves débutent donc sous de mauvais auspices. Le roi ne peut honorer sa femme. Et sa haine envers elle ne cesse de grandir. Alors que son attirance pour Catherine Howard ne cesse de s'accroître.

    Par conséquent, il décide de trouver le moyen de se débarrasser de la duchesse allemande. Et s'il la faisait accuser de sorcellerie?

    Dans cet ouvrage, on suit donc le règne d'Henri VIII entre 1536 et février 1542, date de l'exécution de Catherine Howard. Des années marquées par les dissensions entre Catholiques et Protestants, les luttes intestines pour le pouvoir entre le duc de Norfolk et Cromwell et deux mariages royaux.

    Deux mariages avec deux femmes radicalement opposées. Ce qui est d'autant plus souligné par la construction narrative où les points de vue de Catherine et d'Anne s'enchaînent. A la naïveté, la coquetterie, le désir de vivre et de plaire, le pouvoir de séduction, l'imprudence de l'une répondent le sens du devoir, l'intelligence, le courage, la compassion de l'autre.

    Deux pions soumis au bon vouloir des hommes qui disposent d'elle au gré des alliances et de leur bon plaisir. Deux pions souvent manipulés et utilisés pour accomplir les desseins de certains puissants.

    Deux pions tour à tour espionnés et aidés par une troisième femme qui occupe également le devant de la scène dans ce roman: Jane Boleyn qui a trahi sa belle-sœur et son époux pour conserver son rang et qui se sert des deux femmes pour conforter sa position à la Cour et dans les faveurs d'Henri VIII et du duc de Norfolk.

    Mais dispose telle de tant de marge de manœuvre? Et ne se leurre telle pas finalement?

    Trahison, désir, passion, complots, alliances, jalousie...constituent autant d'ingrédients de ce roman historique.

    On s'attache à Anne et Catherine (même si la seconde m'a paru souvent trop frivole, j'ai été émue par son destin et celui de Thomas et Francis).

    On s'indigne de la condition des femmes à cette époque.

    Et, même si on connaît le sort réservé à ces héroïnes, on est happés par ce récit, habilement découpé et écrit.

    Bref, vous l'aurez compris: un roman historique très intéressant et qui m'a permis de mieux découvrir les dernières années du règne d'Henri VIII.
    Archipoche, 2011, 500 pages

    Billet dans le cadre du challenge un pavé par mois de Bianca

     

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  • Sans elle d'Alma Brami

    Sans elle

    de

    Alma Brami

     

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    "Moi, je m'appelle Lea et je suis immortelle.

    Immortelle, c'est quand on devrait mourir à un moment et qu'on n'est pas mort, après c'est fini, on a dépassé la mort, on l'a plantée, elle a pris quelqu'un d'autre à la place.

    Je m'appelle Léa...Léa, c'est plein de couleurs, un peu rose, un peu vert, un peu bleu, mais tout pastel...Léa, c'est doux, c'est soyeux.

    Je m'appelle Léa, je suis blanche comme du lait. Je m'appelle Léa et je ne peux plus mourir. Même si je voulais, même si je faisais tout pour, je ne peux plus."

    A 10 ans et après avoir perdu son père dans l'année, Léa se retrouve confrontée à la mort de sa petite sœur, Solène, renversée par une voiture.

    "Quand ma mort a pris Solène à ma place, j'ai arrêté de courir, j'ai dit à ma mort de me prendre comme prévu, et que c'était juste un jeu, mais ma mort, elle a dit que c'était trop tard, qu'on ne peut pas revenir en arrière et que j'aurais dû y penser avant."

    Sans Solène "la plus belle, la plus douce", sa mère plonge dans le désespoir.

    Sans Solène, Léa se sent bien seule.

    Sans Solène, les jeux et les cadeaux n'ont plus le même goût.

    Sans Solène, Léa se retrouve livrée à elle-même.

    Sans Solène, elle doit faire l'apprentissage de l'âge adulte à vitesse accélérée.

    Sans Solène, elle doit retrouver le chemin de l'espoir.

    Mais, sans elle, est-ce que la vie peut retrouver ses habits de bonheur?

    Dans ce premier roman, Alma Brami emprunte la voix d'une jeune fille de 10 ans, Léa, éprouvée par le deuil. D'une plume chirurgicale, elle nous parle de la nécessaire reconstruction qui survient après des drames familiaux de cette envergure.

    Avec des mots à la fois simples et qui nous touchent en plein cœur, l'héroïne nous parle de sa culpabilité. Elle a réussi à échapper à cette voiture. Mais pas sa sœur. C'était elle, la grande, celle qui aurait dû protéger et elle n'a pu empêcher cette catastrophe.

    Chez elle, sa mère s'est murée dans le silence de sa chambre. Dans cet appartement/mausolée de celle qui n'est plus, plus aucun son ne se fait entendre.

    Pourtant, Léa tente de retrouver le fil du dialogue avec la seule qui lui reste. Mais ni les mots ni les pleurs ne peuvent rien changer. Alors, Léa trouve des moyens pour survivre. Apprend à s'habiller et à faire ses nattes toute seule. A aller toute seule à l'école. A voler des morceaux de pain à la cantine pour pouvoir manger le soir.

    Elle lutte, lutte pour se débarrasser de ses peurs, de ses souvenirs à la fois doux et sombres qui lui donnent le cafard...

    Mais Léa rêve aussi. A des ailes qui lui pousseraient dans le dos et lui permettraient de rejoindre son père et Solène.

    On la suit au jour le jour dans ce combat surhumain. On la voit avancer, trébucher, refuser l'aide de ceux qui l'aiment profondément (Kevin et sa grand-mère)...On espère que tous ses efforts vont enfin payer...Et on guette d'éventuelles réactions de celle qui semble définitivement éteinte.

    Ce roman, de moi-même, je n'aurais peut-être pas été vers lui. Mais, voilà, une de mes meilleures amies me l'a placé entre les mains. Et Léa m'a accompagnée pendant quelques 170 pages.

    C'est là le tour de force d'Alma Brami. On ne peut que plonger dans ce monologue profondément poignant. Qui nous prend aux tripes. Qui nous fait réfléchir sur ceux qui comptent. Sur la vie, la mort, le deuil, l'espoir...

    Bref, un roman autour d'un sujet essentiel et qui ne vous laissera pas indifférent.

    Mercure de France, 2008, 176 pages (il existe aussi en version poche chez Folio)