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polar victorien - Page 3

  • Ces livres que je n'ai pas chroniqués au mois d'octobre

    Ces livres que je n'ai pas chroniqués au mois d'octobre

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    Me voici de retour avec le billet autour des livres que je n'ai pas chroniqués. Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu recours à cette rubrique mais, comme je tiens à garder le plus possible une trace de mes lectures, je me suis dit que ce serait bien de vous parler de ces trois ouvrages découverts en octobre.

    Et, pour commencer, un  classique victorien. Parmi mes résolutions livresques 2014, figurait celle de plus lire de romans anglais du 19ème siècle. Je ne connaissais pas la plume de Mary Elizabeth Braddon et j'ai eu l'occasion de réparer cette erreur avec Le Secret de Lady Audley.

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    Afin de faire fortune, George Talboys a abandonné sa femme et son jeune fils et a émigré en Australie. Une fois sa mission accomplie, il est bien décidé à les retrouver mais il apprend que son épouse a trouvé la mort récemment.

    Accablé par le chagrin, il accepte de partir avec son ami Robert Audley en Russie et de l'accompagner à son retour dans le manoir familial. Mais là-bas, la nouvelle maîtresse de maison semble tout faire pour les éviter. Et, après avoir l'avoir rencontrée, George disparaît.

    Bien décidé à dénouer ce mystère, Robert se lance dans une enquête tant complexe que dangereuse. Mais sera t-'il prêt à tout sacrifier au nom de la vérité?

    J'ai tout de suite accroché à cette histoire. Tous les ingrédients du drame y sont réunis: morts, disparitions, femme fatale, secrets, complots, vengeance...pour rendre la lecture haletante. Certes, il y a des longueurs mais les pages se tournent d'elle même, tant on est happés par cette quête de Robert et par son combat face à une ennemie acharnée et décidée.

    Une réussite et, même si je n'ai pas trouvé la fin à la hauteur (elle m'a paru trop convenue), je sais que ce ne sera décidément pas ma seule incursion dans l'univers de cette romancière anglaise.

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    Après les brumes anglaises, place au soleil estival suédois et à l'archipel de Sandhamm. Un corps vient d'y être retrouvé noyé et on ignore pour l'instant s'il s'agit d'un accident ou d'un meurtre. Afin de dissiper les soupçons, l'inspecteur Thomas Andreasson est envoyé sur les lieux. Très vite, le cadavre d'une femme est également découvert dans une chambre d'hôtel. Thomas se lance dans l’enquête, assisté de Nora Linde, son amie d'enfance, en villégiature sur l'île avec sa famille.

    La Reine de la Baltique constitue le premier roman de Viveca Sten, présentée comme la grande rivale de Camille Läckberg. On y fait la connaissance de ses deux héros récurrents, Thomas et Nora, deux trentenaires confrontés à des épreuves de vie: l'un a perdu son bébé et l'autre assiste au lent naufrage de son mariage. Deux personnages éminemment sympathiques auxquels on ne peut que s'attacher et que j'espère retrouver. Ils représentent d'ailleurs l'atout principal de ce polar d'ambiance. En effet, comme pour la Princesse des glaces et autres aventures d'Erika Falck et Patrik Heldström, j'ai apprécié cette balade dans l'archipel, cette découverte de la culture suédoise mais je n'ai pas été bluffée par l'intrigue policière. Je me doutais, avant la fin, de l'identité du ou des coupables.

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    Retour en Angleterre, mais cette fois-ci dans un cimetière. Celui qui a vu grandir Nobody Owens.

    Cela faisait longtemps que j'entendais parler de Neil Gaiman mais je n'avais jamais encore sauté le pas. A la faveur d'une préparation pour un club de lecture au CDI, j'ai plongé dans l'Etrange vie de Nobody Owens.

    Dans ce roman graphique, on fait la connaissance du héros tout bébé. Alors que sa famille vient d'être poignardée il a réussi à se réfugier dans un cimetière où il est adopté par des fantômes. S'ensuit toute une série d'aventures. Dans ce monde pas comme les autres, Nobody fait son apprentissage de la vie auprès de ces êtres extraordinaires. Mais le danger rôde toujours et Jack le meurtrier continue à le chercher...

    Voici un ouvrage qui m'a laissé une impression mitigée. Autant j'ai adoré certains personnages, certaines scènes, certaines descriptions, autant je suis restée de marbre face à certaines situations ou péripéties. Néanmoins, je dois avouer que Neil Gaiman possède son propre univers. Un univers qui n'appartient qu'à lui et qui vaut certainement le détour.

     

  • Brunswick Gardens de Anne Perry

    Brunswick Gardens

    de

    Anne Perry

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    "Pitt frappa à la porte du préfet de police adjoint et attendit. Ce devait être une affaire urgente sinon Cornwallis ne l'aurait pas convoqué. Depuis qu'il avait été promu commissaire de Bow Street, Pitt n'avait pas suivi d'affaires personnellement, à moins qu'elles n'aient menacé d'embarrasser des gens importants, ou qu'elles n'aient représenté un danger politique, comme le meurtre dans Ashworth Hall, cinq mois plus tôt, en octobre 1890."

    Cinq mois après les tragiques évènements de Ashworth Hall, Thomas Pitt est convoqué par son supérieur pour traiter d'une affaire délicate. En effet, une jeune femme vient d'être retrouvée morte chez le révérend Parmenter. Et ce dernier pourrait bien être derrière cette apparente chute accidentelle dans les escaliers.

    Afin d'éviter un scandale pour l'Eglise, Pitt se précipite sur les lieux. Force est de reconnaître que la victime, Miss Unity Bellwood, a sans doute été poussée.

    Débute alors pour lui une délicate enquête. D'autant plus qu'il retrouve parmi les membres de la maisonnée, un certain Dominic Corde, le beau-frère de Charlotte et surtout son premier amour...

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    Après le précédent opus Ashworth Hall dont je n'avais pas apprécié l'intrigue policière mais dont j'avais goûté l'évolution des rapports entre les personnages (notamment Gracie et Tellman), j'avais hâte de retrouver Charlotte et Thomas dans leurs nouvelles aventures.

    Mais, dès les premières pages, j'ai eu du mal à entrer dans ce volet. Un crime a été commis dans la demeure d'un éminent révérend. Tout porte à penser qu'il serait le coupable. On l'aurait en effet entendu se disputer avec son assistante et cette dernière aurait crié "Non, révérend".

    Cependant, malgré les preuves qui s'accumulent, Pitt a du mal à croire à la culpabilité de l'homme d'église et continue ses investigations.

    On suit donc ses tâtonnements, ses allées et venues dans la maison, ses démarches pour en apprendre plus sur le passé de la belle Unity Bellwood...Le tout sur fond de querelles religieuses.

    En effet, à cette intrigue policière, vient se greffer un débat autour de l’Église protestante et catholique, mais surtout autour de la religion mise à mal par les théories de Darwin... Un thème que j'ai eu du mal à trouver intéressant. J'aurais préféré qu'on s'appesantisse plus sur celui du féminisme, étant donné les combats menés par la victime.

    En revanche, j'étais heureuse de revoir Dominic Corde car je me demandais avec curiosité ce qu'il était advenu du premier amour de Charlotte. Comme d'habitude, j'ai été impressionnée par le talent d'Anne Perry à imaginer l'évolution de ses protagonistes.

    Dommage qu'elle ne se soit pas plus appesantie sur celle de Gracie, Tellman, Charlotte...Cette dernière est quasiment absente dans ce tome, même si elle parvient à trouver la solution de l'énigme.

    Une solution que j'avais trouvée assez rapidement, tant elle rappelait un ressort déjà utilisé par la romancière.

    Bref, vous l'aurez compris: Brunswick Gardens constitue une déception. J'espère que Bedford Square, le cru de septembre, sera plus à la hauteur.

    Editions 10/18, 2005, 441 pages

    Billet dans le cadre d'une lecture commune avec Bianca, Céline, Fanny, Sybille, Belette et Lara et dans le cadre des challenges Anne Perry et 19ème siècle.

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  • Oscar Wilde et le mystère de Reading

    Oscar Wilde et le mystère de Reading

    de

    Gyles Brandreth

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    "Il était six heures du soir, mais le radieux soleil estival était encore très haut dans le ciel. Sur la terrasse du Café suisse, à l'ombre de l'auvent aux rayures bleues et blanches, assis sur une petite chaise face à une table ronde couverte d'une nappe à carreaux rouges et blancs, un homme corpulent tournait entre ses mains un verre vide. Il était là depuis une heure-deux, peut-être"

    Après avoir été reconnu coupable de sept chefs d'accusation d'attentat à la pudeur et avoir purgé une peine de deux ans d'emprisonnement et de travaux forcés, Oscar Wilde s'est réfugié en France en 1897. Et plus exactement à Dieppe où il se fait appeler Sebastian Melmoth et où il vit chichement de la rentre accordée par son épouse.

    Alors qu'il est à la terrasse d'un café, un certain Dr Quilp l'aborde et lui demande de lui raconter tout ce qu'il a vécu à la prison de Reading. Il est certain que s'ils couchent ensemble sur le papier les mémoires de l'écrivain déchu sur sa vie en prison, ils gagneront énormément d'argent.

    Oscar Wilde accepte le marché et commence son récit...

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    J'ai toujours été sous le charme de l'esprit d'Oscar Wilde. C'est pour cette raison que l'année dernière je m'étais plongée dans le crépusculaire Testament d'Oscar Wilde de Peter Ackroyd. Un roman dont la lecture m'avait pris beaucoup de temps. Aux flashbacks sur sa vie passée se succédaient des instantanés sur ses derniers jours à Paris. Un ouvrage bien éloigné de l'idée que je m'étais faite de lui.

    J'imaginais un homme brillant, caustique, bon vivant et j'étais confrontée à un être las, brisé, abandonné et sans verve. Aussi, quand Adalana a parlé d'Oscar Wilde et le mystère de Reading sur son blog, j'ai eu immédiatement envie de le découvrir. J'avais beaucoup aimé les premiers opus de cette série mettant en scène l'écrivain transformé en détective. Et j'étais curieuse de voir si la vision de Gyles Brandreth  sur les dernières années de son existence rejoignait celle de Peter Ackroyd.

    Dès les premières pages, on retrouve le poète dans son exil français. Il semble marqué par l'épreuve qu'il vient de traverser mais a gardé son esprit caustique. Un voyageur l'aborde et lui demande de parler de son expérience carcérale.

    L'écrivain se laisse convaincre et remonte le fil de ses souvenirs. On le suit ainsi de sa condamnation à sa première incarcération et à son transfert dans la geôle de Reading.

    Gyles Brandreth a su très bien ressusciter l'ambiance qui devait régner dans les prisons victoriennes. Chaque détenu était isolé et n'avait pas le droit de s'adresser à ses comparses, sous peine d'être battu. De même, il ne pouvait sortir de son cachot que vêtu d'un masque qui le dissimulait aux yeux des autres. Il perdait également son identité et devenait un simple matricule.

    Dans les premiers chapitres, ce tableau des conditions inhumaines de détention prend le pas sur le reste de l'intrigue. On ne peut qu'être profondément bouleversé de ce qu'a pu endurer Oscar Wilde ou les autres condamnés.

    Puis, une mort suspecte survient...Suivie d'une autre. Notre héros, connu pour son amitié avec Arthur Conan Doyle (il l'aurait inspiré pour le personnage de Mycroft Holmes) est sollicité. Néanmoins, son absence de liberté de mouvement, l'empêche de mener à bien son enquête. Les mois passent. Un coupable se désigne tout seul. Mais est-il le bon? N'aurait-on pas plutôt exécuté un innocent?

    Contrairement aux autres tomes de la série, je me suis doutée de la résolution de l'énigme policière. Cependant, cela ne m'a pas empêché d'apprécier les rebondissements.

    Bref, vous l'aurez compris: j'ai passé un bon moment en compagnie de ce polar victorien. Même si je n'ai pas retrouvé la verve et la qualité des énigmes des premiers opus, je me suis laissée emporter par le récit de ces deux années qui ont brisé un des plus grands esprits de son temps.

    Editions 10/18, collection "Grands détectives", 401 pages

    Billet dans les cadres des challenges 19ème siècle et God save the livre 2013

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