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polar victorien - Page 5

  • Rutland place

    Rutland place

    de

    Anne Perry

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    "Charlotte Pitt dévisagea avec surprise le garçon de courses et lui prit la lettre des mains. Les yeux ronds et vifs du jeune homme lui rendirent son regard. "Pourvu qu'il n'attende pas un pourboire" songea-t-elle. Leur récent emménagement dans cette nouvelle maison, plus spacieuse et plus aérée que la précédente, avec sa chambre d'amis et son minuscule jardin, avait mobilisé toutes leurs économies"

    Depuis quelque temps, plusieurs objets ont disparu dans le quartier de Rutland Place. Les domestiques sont soupçonnés mais personne n'a de véritable idée sur l'identité du ou des coupables.

    Parmi les affaires dérobées, se trouve un médaillon "d'une grande valeur sentimentale" où la mère de Charlotte avait dissimulé la photo d'un autre homme que son père.

    Craignant pour sa réputation si le bijou réapparaît dans de mauvaises mains, Caroline Ellison fait donc appel à sa fille pour résoudre cette énigme.

    C'est ainsi que notre héroïne se retrouver à enquêter à Rutland Place. Mais derrière les façades élégantes, le drame n'est jamais loin et bientôt, une des habitantes est retrouvée morte après avoir ingéré trop de belladonne. Accident? Suicide? Assassinat?

    Toutes les hypothèses sont à envisager...

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    Il s'agit de la cinquième enquête des Pitt que je découvre. Après avoir perdu leur fille aînée dans L'étrangleur de Cater Street, les Ellison ont déménagé à Rutland Place, "une promenade calme et élégante, bordée d'arbres". Mais le père de Charlotte, très pris par ses affaires, a commencé à délaisser son épouse...Livrée à elle-même, Caroline a cherché du réconfort...Et bien vite, ses espoirs amoureux se sont tournés vers un voisin, le séduisant Paul Alaric, déjà entrevu dans Le crime de Parangon Walk.

    J'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver ce personnage. Une fois encore, il m'a séduite par son attitude de gentleman. On sent qu'il plaît à toutes (même à Charlotte) et que son charisme doit être extraordinaire. Néanmoins, loin de se servir de cet atout, il conserve une attitude respectueuse vis-à-vis de la gent féminine.

    Je me suis même demandé si Anne Perry, elle-même captivée par sa création, n'avait pas utilisé l'argument du médaillon et du portrait pour pouvoir le faire revenir dans un des tomes de sa série. J'ai en effet trouvé que l'intrigue bâtie autour de l'attirance de Caroline Ellison pour le Français n'avait pas grand intérêt.

    De même, l'intrigue policière ne m'a pas pas paru très intéressante. Elle ne se met en route qu'à la fin du premier tiers du roman. Et sa résolution semble traîner en longueur. Par ailleurs, la solution trouvée par Charlotte ne m'a pas pleinement satisfaite. Je l'ai jugée trop téléscopée.

    Une fois encore, Thomas Pitt se retrouve en retrait dans l'enquête qu'il est censé mener. C'est comme si l'auteure avait décidé d'alterner entre le mari et la femme comme véritables héros de ses volumes. Tantôt on suit plus Thomas, tantôt Charlotte et sa soeur Emily...Logiquement, le prochain tome devrait donc faire la part belle au jeune homme.

    Hormis Paul Alaric, les personnages secondaires ne m'ont pas conquise. Contrairement aux opus précédents, je ne leur ai pas trouvé de caractéristiques percutantes.

    Même la peinture de la société victorienne ou la description de la condition féminine, thèmes fétiches d'Anne Perry, m'ont paru moins bien traitées que d'habitude.

    Bref, vous l'aurez compris: Rutland Place ne m'a pas conquise. Seules les pages avec Paul Alaric (j'espère le retrouver dans la suite des aventures de Charlotte) ont vraiment retenu mon attention. Mais je continuerai avec plaisir la découverte de cette série.

    Editions 10/18, collection "Grands détectives", 2002, 314 pages, 7,50 €

    Billet dans le cadre d'une lecture commune avec Fanny, Bianca et Céline.

    Billet dans le cadre du challenge Anne Perry, victorien, God save the livre 2013 ,La plume au féminin 2013 et polar historique.

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  • Resurrection Row de Anne Perry

    Resurrection Row

    de

    Anne Perry

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    "Un brouillard aigre et épais tournoyait dans les rues, effaçant les distances, créant un halo autour des lampes à gaz. L'air âpre et humide qui prenait à la gorge ne refroidissait pourtant pas l'enthousiasme des spectateurs à la sortie du théâtre; certains fredonnaient encore quelques mesures du Mikado, la nouvelle opérette de Gilbert et Sullivan."

    Sir Desmond et Lady Cantlay se dirigent vers Leicester Square, avec l'intention de héler un fiacre. Un cab émerge du brouillard. Mais son conducteur ne semble pas réagir aux invectives de sir Desmond. Ce dernier pense avoir affaire à un homme ivre. Son choc est donc immense quand il se rend compte qu'il a affaire à un cadavre.

    "Il était affreusement évident que l'homme était mort, et ce depuis longtemps. L'odeur putride qui se dégageait du corps et de la terre dans ses cheveux étaient plus impressionnantes encore que la chair livide et boursouflée"

    Le couple se met à crier. Et alerte ainsi Thomas Pitt qui sortait aussi du théâtre en compagnie de son épouse Charlotte.

    Très vite, Thomas découvre que le corps déterré serait celui d'un certain Lord Augustus Fitzroy-Hammond. Son enquête va donc le mener dans les riches quartiers de Gladstone Park.

    Mais il n'est pas au bout de ses surprises car d'autres cadavres sont enlevés de leurs tombes...Qui aurait intérêt à perpétrer de tels actes?

     

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    Il s'agit de la quatrième enquête de Thomas et Charlotte Pitt que je découvre depuis le début de l'année. J'aime beaucoup ces rendez-vous mensuels avec mes amies de LC: Bianca, Céline et Fanny qui nous a rejointes sur ce titre.

    J'ai trouvé que cette enquête se démarquait des trois précédentes. Dans le sens où elle m'a semblé quasi inexistante. Des cadavres sont déterrés et retrouvés dans un cab, une église...Et il s'agit pour Thomas de découvrir le coupable et les motifs qui peuvent le pousser à profaner ainsi des tombes. Ses investigations s'étirent sur les trois quarts de ce tome avant qu'on ne comprenne la véritable raison. Alors, tout s'accélère...jusqu'au dénouement final. Qui ne revêt pas un aspect spectaculaire, contrairement à d'habitude.

    Non, selon moi, l'intérêt n'a pas résidé cette fois-ci dans l'intrigue policière (même si je tiens à souligner que Thomas a trouvé seul le fin mot de l'histoire). Mais plutôt dans la description de la société victorienne à la fin des années 1880. Une fois encore, nous sommes plongés dans les riches quartiers de la capitale.

    Thomas doit interroger les riches habitants de Gladstone Park. Ce qui l'amène à retrouver Lady Vespasia Cumming-Gould, la tante par alliance d'Emily que nous avions rencontrée dans le troisième volume, Le Crime de Parangon Walk. J'ai été ravie de retrouver ce personnage que j'avais beaucoup aimé.

    Grâce à elle, on en apprend un peu plus sur les usages observés dans la haute société. Notamment en ce qui concerne les veuvages. Lord Augustus laisse, en effet, une veuve déjà courtisée par un jeune homme...Or, il faudrait qu'elle respecte un délai un peu plus long, si elle ne veut pas subir le courroux de ses comparses.

    Le ton très corrosif utilisé par l'auteure permet de souligner l'hypocrisie de cette société. Il s'exprime pleinement dans les dialogues de Lady Vespasia ou dans la description des scènes d'enterrement.

    Une fois encore, ce prétendant ne nous est pas inconnu. Il s'agit de l'ex-beau frère de Charlotte dont elle était follement amoureuse dans L'étrangleur de Cater Street. Ils vont renouer des liens. Ces scènes de retrouvailles et de tête-à-têtes m'ont beaucoup plu. Elles soulignent le chemin parcouru par notre héroïne depuis le premier tome. Et aussi l'immense bonheur qui l'unit à son mari.

    Toutefois, ce qui m'a le plus marqué dans ce tome, c'est la peinture des bas-fonds londoniens. J'étais habituée avec la série des Monk à des visites des quartiers sordides de la capitale. Néanmoins, cette fois-ci, ces incursions prennent un aspect plus politique. Une grande partie du roman est consacrée à une loi que souhaiteraient faire passer plusieurs habitants de Gladstone Park à la Chambre des Lords pour favoriser l'éducation des jeunes. J'ai beaucoup admiré la personnalité de Carlisle, cet homme passionné, prêt à toutes les compromissions, pour sauver ces enfants plongés dans la misère avant qu'il ne soit trop tard. J'aimerais le retrouver dans d'autres épisodes de cette série.

    Bref, vous l'aurez compris: j'ai passé un agréable moment de lecture. Mais c'est surtout la peinture de la société victorienne qui a retenu mon attention. Tout comme l'évolution des interactions entre les personnages.

    Editions 10/18, collection "Grands détectives", 314 pages, 8,10 €

    Billet dans le cadre d'une LC avec Fanny, Céline et Bianca; du Mois anglais et des challenges Anne Perry et God save the livre 2013

     

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  • La Septième aventure de Monk

    Scandale et calomnie

    de

    Anne Perry

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    "Assis dans son cabinet de Vere Street, sir Oliver Rathbone contemplait la pièce avec une insigne satisfaction. Il était au sommet de sa carrière. C'était sans conteste l'un des avocats les plus respectés d'Angleterre; le Premier ministre l'avait récemment recommandé à Sa Majesté qui avait jugé bon de l'anoblir en reconnaissance des services rendus à la justice"

    Alors qu'il est en train de finaliser un procès, Oliver Rathbone reçoit la visite de la comtesse Zorah Rostova. Elle vient d'accuser publiquement la princesse Gisela d'avoir assassiné son époux, Friedrich, héritier déchu d'un petit Etat allemand. Or, pour l'instant, tout portait à penser que le prince était décédé des suites d'un accident de cheval...

    Poursuivie pour diffamation, la comtesse Zorah souhaite qu'Oliver assure sa défense. Et, malgré le danger qui entoure cette affaire, l'avocat accepte.

    Néanmoins, bien vite, devant les réactions de son entourage, il commence à douter..Et si Zorah se trompait? Et si finalement, elle se retrouvait accusée de meurtre?

    L'étau commence à se resserrer...

     

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    Voici la septième aventure de Monk que je parcours depuis mon inscription au très beau challenge de Syl autour d'Anne Perry.

    C'est toujours un plaisir de retrouver le détective entouré d'Hester et d'Oliver. Cette fois-ci, le roman s'ouvre avec le personnage de l'avocat. Il vient d'être anobli par la reine et enchaîne les succès judiciaires.

    Aussi, c'est avec surprise qu'on le voit accepter le cas proposé par la comtesse Zorah Rostova. Certes, il est fasciné par cette femme et ce qu'elle dégage. Mais, en même temps, il se rend compte du danger qui entoure l'affaire. Néanmoins, sa volonté de "voir chaque partie représentée par le meilleur avocat possible" l'emporte.

    Bien vite, il réalise son erreur. Le mariage du prince Friedrich et de Gisela avait tout du conte de fées. Par amour pour elle, il avait renoncé au trône et depuis 15 ans, on les voyait ensemble partout...Toujours aussi épris l'un de l'autre...Cette histoire sentimentale m'a d'ailleurs tout de suite fait penser à celle du prince Edouard et de Wallis Simpson...

    Les accusations de Zorah sont très mal perçues par le public. De plus, Rathbone peine à rassembler des preuves. Tout naturellement, il fait donc appel à Monk.

    Ce dernier commence à mener l'enquête. Il se fait passer pour un ami du baron Stephan von Emden et intègre ainsi les cercles de la haute société. Ses investigations l'entraînent ainsi de la propriété des Wellborough, lieu du drame au fameux petit Etat en passant par Venise.

    L'occasion pour nous lecteurs de voyager dans l'Europe des années 1850, juste après le mouvement révolutionnaire de 1848.

    J'ai beaucoup aimé le passage sur Venise. Une très belle évocation du décalage entre la vie de la bonne société faite de bals, de parties de plaisir..et la situation des Vénitiens confrontés à l'occupation autrichienne.

    En revanche, j'ai été étonnée par l'importance de l'histoire dans ce tome. Certes, Anne Perry aime toujours  nous reparler des grands événements qui ont touché ou touchent l'Angleterre (tels que la Guerre de Crimée). Mais, cette fois-ci, elle s'attarde beaucoup sur la vague des révolutions de 1848 et sur la problématique des Etats indépendants qui vont être rattachés à l'Allemagne. Le prince Friedrich semblerait avoir été victime soit d'un complot par les pro-annexion soit d'une erreur de personne (la princesse Gisela aurait été visée par les indépendantistes).

    Cette partie historique prend parfois trop le pas sur le reste de l'intrigue. J'ai notamment regretté le manque d'interaction entre les protagonistes principaux. Dans cette enquête, on les suit plus chacun en parallèle. Ils ne se réunissent que rarement.

    Néanmoins, leurs relations évoluent...Monk et Rathbone semblent enfin réaliser l'importance d'Hester dans leur existence. Tous les deux sont fascinés par des femmes (Evelyn et Zorah). Mais ils vont se rendre compte qu'elles ne soutiennent pas la comparaison avec l'infirmière. Reste à savoir ce que pense Hester...

    Cette aventure est également l'occasion pour Monk de retrouver une partie de ses souvenirs. Le séjour luxueux à Venise et dans le petit Etat va lui rappeler ses débuts dans la carrière de banquier.

    "Ce luxe lui semblait naturel. Mais autre chose le tracassait. Il avait autrefois gagné des sommes d'argent qui faisaient du luxe une banalité quotidienne. Qu'est-ce qui l'avait poussé à y renoncer pour embrasser la carrière de policier? Sa dette était au coeur de l'affaire mais il avait beau se creuser la tête, il n'arrivait pas à la situer"

    Un peu plus loin, il se souvient enfin de la nature de sa dette: son mentor l'avait sauvé d'un accusation infondée de détournement de fonds. Aussi, quand son mentor avait tout perdu, Monk s'était engagé dans la police pour tenter de faire régner la justice.

    Dans ce tome, on retrouve le personnage de Victoria, la jeune femme victime d'un viol dans Vocation fatale et qui avait subi un avortement aux conséquences désatreuses pour sa vie future (elle ne pouvait plus avoir ni relations intimes ni grossesse). C'est un élément que j'ai apprécié. J'espère pouvoir recroiser ainsi dans les prochains livres d'autres protagonistes et assister à leur évolution.

    Enfin, en ce qui concerne l'intrigue policière, elle trouve sa résolution lors du procès. Un procès fort en rebondissements..Il faudra beaucoup de talent à Rathbone, Monk et Hester pour tenter d'inverser la situation. Je n'en dirai pas plus. Si ce n'est que j'ai apprécié le fait que ce soit Hester qui découvre la clé de l'énigme...

    Bref, vous l'aurez compris: je suis toujours avec autant de plaisir les aventures du détective amnésique. Mais cette enquête ne fera pas partie des mes préférées. Sans doute en raison du peu de scènes entre les protagonistes principaux.

    Vivement le tome 8!

    Billet dans le cadre d'une lecture commune avec Adalana, Shelbylee et Syl et dans le cadre des challenges Anne Perry, God save the livre 2013, La plume au féminin 2013, victorien et polar historique.

    Editions 10/18, collection "Grands détectives", 2001, 414 pages, 8,80 €

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