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the frenchbooklover - Page 162

  • Liebster Award

    Liebster Award

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    Syl dont j'apprécie beaucoup le blog et qui m'a fait découvrir le beau et ténébreux Wiliam Monk, un personnage que j'aime d'amour, m'a très gentiment décerné un Liebster Award.

    Le principe est simple: il s'agit de faire onze révélations sur moi et de répondre aux 11 questions qu'elle a concoctées.

    Mes onze révélations:

    1-Quand j'étais petite, je voulais étre fromagère ou épouser un fromager. Puis, je me suis tournée vers des métiers plus classiques (professeur d'histoire, maîtresse d'école...)

    2-Pendant longtemps, j'ai nourri une grande passion pour Marie-Antoinette. J'avais dû participer au bicentenaire de la révolution française quand j'étais en CP et j'avais découvert à cette occasion le destin de cette reine. Après, il m'a fallu tout lire sur elle (même les mémoires de son coiffeur), aller aux expos, enregistrer toutes les émissions ou les films qui la concernaient..

    3-Le premier film que j'ai vu au cinéma, c'était Blanche-neige. Et j'ai eu très peur de la sorcière...

    4-La première fois que j'ai été au restaurant avec mes parents, j'avais deux ans. Il paraît que j'avais voulu des spaghettis bolognaises et que j'ai tenu à les manger toute seule comme une grande. Résultat: deux assiettes de cassé et toute la salle qui nous regardait...

    5-J'ai toujours un livre sur moi. Et ma liseuse kindle. Au cas où...

    6-Mes lèvres étaient tout le temps gercées. Avant que je rencontre mon nouveau meilleur ami: le baume Nuxe...

    7-Ma couleur préférée est le rouge.

    8-Je suis une grande gourmande. Comme Syl, j'aimerais perdre cinq kilos avant les vacances. Mais je ne sais pas si j'arriverai à me tenir à mes bonnes résolutions.

    9-J'ai détesté L'écume des jours quand on m'a forcé à le lire en troisième. J'étais peut-être trop jeune mais du coup, j'ai du mal à me remotiver pour me replonger dedans.

    10-Un de mes premiers coups de coeur au cinéma a été Cyrano de Bergerac. J'y avais été avec ma grand-mère paternelle et je me souviens avoir été éblouie par la scène du théâtre. Depuis je l'ai revu de nombreuses fois, je connais certains dialogues par coeur et je ne peux m'empêcher de retenir mes larmes à la fin...

    11-J'adore l'Italie. J'ai d'ailleurs passé un an en Erasmus à Sienne.

    Mes réponses aux onze questions de Syl:

    1-Peux-tu faire le grand écart? Toucher ton nez avec la langue? Faire un truc?

    Je ne peux pas faire le grand écart (la seule fois où je m'en suis approchée, c'est quand mon professeur de gym, la terrible Mme Oiseau a appuyé fortement sur mon dos). Ni toucher mon nez avec la langue...

    2-Cet été, tu vois la mode en quelles couleurs?

    J'adore faire les magasins et cet été, j'ai l'impression que les couleurs me plairont. Vive le corail, le turquoise, le bleu roi, le vert émeraude...De très belles teintes pour apporter (enfin) un peu de soleil!

    3-Prends-tu le temps le matin de ta badigeonner de crème...enduire ton corps?

    J'ai toujours le même rituel pour le visage matin et soir depuis l'âge de 14 ans. C'est ma mère qui me l'a enseigné et je tente de m'y tenir. En revanche, en ce qui concerne le corps, je suis moins disciplinée. Mais depuis mes 30 ans en décembre, je remarque que j'ai tendance à faire plus attention.

    4-Crois-tu aux fantômes?

    Pendant longtemps, j'ai dormi avec la lumière allumée dans le couloir ou une veilleuse car j'avais peur des sorcières et des fantômes. Puis, j'ai grandi et maintenant, cela va...Sauf quand je vois un film ou que je lis un polar...S'il donne des frissons, je peux me relever pour vérifier que la porte d'entrée est bien fermée..

    5-A quoi jouais-tu en cour de récréation?

    A 1-2-3 soleil, à la balle au prisonnier, à chat, à l'élastique, à la corde à sauter, au mariage chinois...

    6-Ton dessin animé préféré? et ta série culte? Le générique que tu me chanterais..

    Mon dessin animé préféré, ce serait sans doute un Walt Disney. Peter Pan.. Pour le héros, le Capitaine Crochet, la fée Clochette et Wendy...Même si j'adore les Tex Avery...

    Difficile de choisir une seule série culte, alors je vais tricher et en nommer plusieurs: Friends, Downton Abbey, How I met your mother, Game of Thrones, A la maison blanche...J'aime beaucoup regarder les séries en général.

    Un générique que je chanterais: à une époque, j'étais fan d'Hélène et les garçons et je chantais à tu-tête le générique. (Tout comme celui de Premiers baisers d'ailleurs).

    7-Si tu devais écrire un livre, que raconterais-tu?

    J'écrirais sans doute un roman de chick-litt.

    8-Quel est le prochain pays que tu visiteras?

    Je pars à Londres lundi prochain. Pendant une semaine. J'adore l'Angleterre. L'année dernière avec ma mère, nous avions fait la route Jane Austen.

    Si vous avez des conseils à me donner sur Londres (salons de thé, restos, musées, shopping..), n'hésitez pas!

    9-As-tu déjà écrit des poèmes?Peux -tu m'en faire un en quatre lignes?

    Je crois que j'en ai écrit un ou deux quand j'étais en primaire. Cela ne m'a pas marquée dans tous les cas...

    En ce joli soir de mai

    Je vais chez Prosper, un troquet

    Passer une soirée avec une de mes meilleures amies

    Un avant-goût de mon prochain samedi.

    10-Je t'embête?

    Non, mais ta question précédente était assez difficile...

    11-Propose moi une lecture commune...

    Je te propose une lecture commune autour d'un Elizabeth Gaskell. J'ai déjà lu Nord et Sud. Je te laisse  le choix du titre..

    Je ne taguerai personne car je crois que toutes les blogueuses que j'affectionne l'ont déjà été et qu'elles ne vont par tarder à y répondre. Mais, si l'une d'entre vous souhaite répondre aux questions de Syl, je viendrai lire avec grand plaisir vos réponses....

  • Guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette sur la route de la soie

    Guide à l'usage des jeunes femmes à bicyclette sur la route de la soie

    de

    Suzanne Joinson

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    "Je suis au regret de constater que même La Bicyclette pour les dames et ses "Aperçus sur l'art du cyclisme-conseil aux débutantes-costume-entretien de la bicyclette-pièces détachées-entraînement-exercices" etc., ne me sont d'aucune aide dans les circonstances présentes: nous nous trouvons aux prises avec une situation délicate"

    Katchar, Turkestan oriental, 1er mai 1923: Evangeline, une jeune femme éprise de liberté, a décidé de suivre sa soeur Elizabeth et son amie Millicent, toutes deux missionnaires, en Asie. Arrivées non loin des portes de Katchar, elles voient une adolescente en train d'accoucher. Millicent tente de l'aider en utilisant les forceps. Mais la mère décède en couches, laissant une petite fille à leur charge, qu'Evangeline prénomme Ai-Lien.

    Les trois Anglaises sont accusées de sorcelleries et assignées à résidence dans une villa à l'extérieur de la ville, dans l'attente de leur procès. Elles tentent d'évangéliser les autochtones mais leurs actes sont très mal perçus...La révolte commence à gronder..

    De nos jours, à Londres: Frieda, une femme qui ne cesse de voyager, apprend qu'elle vient d'hériter d'une inconnue. Elle a une semaine pour débarrasser l'appartement. Parmi les affaires de l'étrangère, elle découvre un carnet qui va lui donner la clef de son passé..

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    J'avais repéré ce livre dans le programme de lectures de Bianca pour le mois d'avril. Aussi, quand il est arrivé à la médiathèque, je me suis empressée de l'emprunter.

    Tout d'abord, je dois avouer que j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire. Je me suis même demandée si j'allais poursuivre ma découverte. Puis, je me suis attachée au personnage d'Evangeline, à son désir de liberté, à son amour profond pour sa soeur et pour le bébé qu'elles viennent de recueillir.

    On ne perçoit les protagonistes que par son regard, ce qui explique parfois le manque d'informations ou de recul sur leur caractère.

    Se dégage néanmoins une figure: celle de Millicent. Une femme chargée de "l'évangélisation des indigènes". Une femme pour laquelle tous les moyens sont bons pour convertir. J'ai notamment été choquée par son comportement envers la fille de Mohammed. Et par son attitude envers la soeur de l'héroïne. Elle est prête à tout pour réussir sa mission et ne recule devant rien.

    Cette mission d'évangélisation se solde d'ailleurs par des échecs répétés. La  grogne monte parmi les autochtones. J'ai trouvé que cette partie-même si le sujet ne m'intéresse pas en soi-était bien traitée.

    En revanche, je suis passée à côté du récit de Frieda. Cette jeune femme à la dérive, qui fuit sans cesse sa vie, rencontre Tayeb, un sans-papier qui a la manie de dessiner de magnifiques oiseaux sur les murs des immeubles, des cafés, des lieux publics...Elle le recroise quelques jours plus tard et lui demande de l'accompagner vider l'appartement dont elle vient d'hériter. On assiste à leur rapprochement mais sans vraiment le comprendre. On les suit lors de leur voyage dans le passé de Frieda. Beaucoup trop de sujets s'entremêlent ainsi: le sort des sans-papiers, l'abandon maternel, le problème des sectes...Cette multitude de thèmes confère une impression de fouillis à l'ensemble.

    Du coup, je n'avais qu'une hâte: retrouver Evangeline et sa bicyclette sur la route de le soie. J'aurais largement préféré me concentrer uniquement sur ce carnet de bord, plus en apprendre sur l'avant et l'après...Et je crois que le roman aurait gagné à ne s'intéresser qu'à cette héroïne.

    Bref, vous l'aurez compris: cette lecture est en demi-teinte: autant je me suis attachée au sort des trois missionnaires, autant je suis passée à côté du récit plus contemporain.

    N'hésitez pas à aller voir l'avis de Bianca sur ce roman.

    Presses de la Cité, 2013, 369 pages, 21 €

    Billet dans le cadre des challenges God save the livre 2013 et La plume au féminin 2013.

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  • Jane Eyre de Charlotte Brontë

    Jane Eyre

    de

    Charlotte Brontë

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    "Il était impossible de se promener ce jour-là. Le matin, nous avions erré pendant une heure dans le bosquet dépouillé de feuilles; mais, depuis le dîner (quand il n'y avait personne, Mme Reed dînait de bonne heure),le vent glacé d'hiver avait amené avec lui des nuages si sombres et une pluie si pénétrante, qu'on ne pouvait songer à aucune excursion"

    Orpheline depuis son plus jeune âge, Jane Eyre a été recueillie par sa tante, la revêche Mme Reed. Cette dernière, ne la supportant plus, la place à l'orphelinat de Lowood. Les années passent...Jane grandit et se met à chercher un emploi de gouvernante. C'est ainsi que Mme Fairfax l'engage pour s'occuper de la jeune Adèle au manoir de Thornfield.

    Jane se sent très vite chez elle là-bas. Quelques mois après son installation, elle fait la connaissance du propriétaire des lieux, le ténébreux Mr Rochester...

     

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    J'avais adoré Jane Eyre lorsque je l'ai lu la première fois, au début de mon adolescence. Depuis, j'ai regardé de nombreuses adaptations telles que celle avec Charlotte Gainsbourg ou la plus récente avec le très séduisant Michael Fassbender.

     

    jane eyre,charlotte brontë

    Aussi, quand Bianca m'a proposé une lecture commune, je me suis empressée d'accepter. Et je me suis replongée avec plaisir dans ce roman.

    Dès les premières pages, j'ai été de nouveau frappée par le "je"narratif. Tout au long du parcours, on suit une héroïne qui s'exprime à la première personne et nous parle de sa vie. Ce schéma de narration confère un aspect très féministe à cette oeuvre, publiée en 1847, en pleine période victorienne.

    Jane connaît une enfance très malheureuse, auprès des Reed. Elle a perdu ses parents alors qu'elle était bébé et a été confiée au frère de sa mère. Sur son lit de mort, ce dernier a fait jurer à sa femme de prendre soin de l'orpheline. Mme Reed s'est chargée d'elle avec réticence et la brime sans cesse. De même, elle est persécutée par ses cousins. Une crise de rebellion plus forte que les autres la conduit à être sévèrement punie. En effet, à dix ans, elle se retrouve enfermée dans la chambre rouge, celle où son oncle a rendu l'âme. Privée de lumière, elle commence à se raconter des histoires et croit voir des fantômes...Cette épreuve la rend même malade.

    Quelque temps après, sa tante décide de la placer à l'orphelinat Lowood, dirigé par Mr Brocklehurst. Les conditions de vie sont épouvantables là-bas: on affame les enfants, le froid se fait en permanence ressentir...Et les épidémies sont courantes. L'une d'entre elles va d'ailleur coûter la vie à plusieurs pensionnaires.

    Cette partie m'a énormément marquée. Elle témoigne de la pauvreté dans laquelle certains enfants pouvaient être élevés. Elle sonne d'autant plus juste que Charlotte Brontë a elle-même connu cette situation. En effet, à l'âge de huit ans, elle est entrée avec ses trois soeurs aînées dans un pensionnat pour enfants de membres du clergé peu fortunés. Tout comme à Lowood, la nourriture et l'hygiène étaient quasi inexistantes et deux des soeurs en ont même perdu la vie.

    Suite à cette épidémie, l'infâme Mr Brocklehurst doit réviser ses méthodes d'éducation. Le sort de Jane et de ses comparses s'améliore. Les années passent et bientôt, Jane, si elle ne veut rester à Lowood, doit chercher un emploi. Elle passe une annonce et se retrouve ainsi gouvernante auprès de la jeune Adèle au manoir de Thornfield.

    Les mois s'écoulent paisiblement...Et un jour, paraît au manoir Mr Rochester. Très vite, Jane et lui se rapprochent.

    Bien entendu, c'est cette partie qui m'a le plus intéressée. J'ai beaucoup aimé les échanges entre ces deux protagonistes. A cet aspect romantique se superpose une pointe de mystère. En effet, dès son arrivée, Jane a remarqué l'étrange Grace Poole. Une femme à laquelle elle prête un rire dément

    "Au moment où je passais, un éclat de rire vint frapper mes oreilles. C'était un rire étrange, clair, et n'indiquant nulle joie [...]le bruit cessa quelques instants; puis recommença plus fort[...] cette fois, c'était un accès bruyant qui semblait trouver un écho dans chacune des chambres solitaires"

    Ce rire s'accompagne bien vite de déplacements étranges, d'un incendie inexpliqué...Tous ces éléments confèrent une tonalité gothique à ce roman.

    Jane quitte un jour le manoir (je vous laisse découvrir pourquoi) et se retrouve chez Saint-John et ses soeurs. Une partie qui m'a profondément ennuyée et dont j'avais évacué le souvenir à la première lecture. Sans doute car je la trouvais beaucoup trop moraliste. J'en suis même venue à détester le personnage de Saint-John, ce parangon de vertu glacial.

    Certains passages m'ont également semblé trop datés:

    "Il aurait été impossible de trouver chez aucun fermier anglais des jeunes filles plus décentes, plus respectables, plus modestes et mieux élevées; et c'est beaucoup dire: car, après tout, les paysans anglais sont les mieux élevés, les plus polis et les plus dignes de toute l'Europe. J'ai vu depuis des paysannes françaises et allemandes; les meilleures m'ont paru ignorantes, grossières et stupides, comparées à mes enfants de Morton" (NB: les Français en prennent souvent pour leur grade)

    Il n'en demeure pas moins que Jane Eyre, même s'il n'a pas été un coup de coeur, demeure un grande oeuvre pleine de romantisme échevelé (l'histoire du cri). Mais aussi un très beau portrait d'héroïne en quête de bonheur et d'indépendance. Et une description très réussie de la condition des femmes dans les années 1840 (le veuvage, la folie, la nécessité de travailler quand on est pauvre, l'importance de l'apparence physique...)

    Bref, vous l'aurez compris: ce roman ne m'a pas transportée comme lors de ma première lecture. Mais mon coeur de midinette aime toujours autant l'histoire entre Jane et Rochester. Si seulement on ne passait pas autant de temps en compagnie de ce raseur de Saint-John Rivers...

    Billet dans le cadre d'une lecture commune avec Bianca et des challenges des 100 livres à avoir lu, victorien, God save the livre 2013, des romans cultes, Au service de et la plume au féminin 2013.

     

    Pocket, 2012, 760 pages, 3,90 €

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