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  • Lectrice Charleston 2014

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    Bonsoir à toutes et à tous,

    Juste un petit billet pour partager avec vous une nouvelle que j'ai apprise jeudi dernier et qui m'a remplie de joie.

    J'avais postulé sans trop y croire pour devenir Lectrice Charleston pour 2014. Et, j'ai appris que j'avais été choisie avec neuf autres personnes.

    J'aurais donc la chance de lire en avant-première dix romans, de donner mon avis sur eux, d'échanger avec les autres lectrices...

    Bref, beaucoup de très belles découvertes en perspective!

    Pour plus de renseignements, c'est par ici. N'hésitez pas non plus à faire un tour sur le site des éditions Charleston.

  • Silence à Hanover Close

    Silence à Hanover Close

    de

    Anne Perry

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    "-Commissariat de Mayfair! annonça le cocher d'une voix forte, avant même l'arrêt du cab.

    Son ton laissait entendre qu'il n'appréciait guère ce genre d'endroit, même situé, comme celui-ci dans l'un des quartiers les plus élégants de la capitale."

    L'inspecteur Pitt se rend au commissariat de Mayfair afin de s'entretenir d'une affaire vieille de trois ans. En effet, ses supérieurs hiérarchiques lui ont demandé d'enquêter sur le meurtre de Mr York, survenu dans sa belle demeure de Hanover Close. A l'époque, on avait conclu à un cambriolage ayant dérapé mais notre héros sent qu'il doit vérifier cette hypothèse et innocenter Veronica, la veuve.

    Malheureusement, sa marge de manœuvre reste très réduite....

    anne perry.jpg

    Voici la neuvième aventure des Pitt que je lis avec mes copinautes Bianca, Fanny, Céline et Sybille. Et c'est toujours un plaisir de retrouver ce couple d'enquêteurs.

    Contrairement aux opus précédents, ce roman ne s'ouvre pas sur une scène spectaculaire et macabre de découverte d'un cadavre. Cette fois-ci, la victime a été assassinée trois ans auparavant. Il s'agissait de Nicolas York, un diplomate. Comme sa veuve souhaite se remarier avec un autre membre du Foreign Office, les supérieurs hiérarchiques de Pitt veulent vérifier qu'elle n'a vraiment rien à voir avec ce décès.

    L'inspecteur réalise très vite qu'il ne dispose pas de tous les éléments du dossier et qu'il est très surveillé.

    Il parle de cette affaire à Charlotte en lui interdisant de s'en mêler. Mais la jeune femme et sa soeur, Emily, toujours plongée dans le chagrin consécutif à la perte de son époux, décident de contrevenir à cet ordre et de mener leurs propres investigations.

    Avec l'aide de Jack Radley, déjà croisé dans Meurtres à Cardington Crescent, Charlotte s'introduit auprès des York. Quant à Emily, elle décide de se faire engager comme femme de chambre de Veronica York. Une situation qui n'est pas sans présenter quelques dangers...

    Comme vous pouvez le voir, on retrouve le schéma habituel à cette série: d'un côté, Thomas et de l'autre, Charlotte et sa sœur. Tous les trois lancés sur des pistes différentes mais qui vont finalement, se rejoindre et révéler l'identité du ou des meurtriers (parfois l'avantage revient à Thomas, parfois à Charlotte).

    Ce qui fait l'originalité de Silence à Hanover Close réside dans l'engagement d'Emily comme domestique, capable d'espionner 24h sur 24 les présumés coupables. Elle se retrouve ainsi confrontée à plusieurs dangers: se faire découvrir comme mystificatrice (avec tout ce que cela pourrait impliquer pour sa réputation dans le monde) et/ou se faire surprendre par le coupable. Devant cette double menace, les passages qui la concernent se révèlent d'autant plus intéressants et font que les pages se tournent à toute vitesse.

    Son emploi de femme de chambre permet également à Anne Perry de dresser un portrait, encore plus en profondeur que dans les précédents volets, des conditions de vie des domestiques à l'époque victorienne.

    De plus, dans cet ouvrage, la romancière dépeint l'existence d'une veuve (les couleurs à porter, le délai à observer avant de pouvoir faire son retour en société..) et souligne la difficulté pour elle de ne pas se sentir enterrée vivante.

    Les scènes du quotidien des Pitt m'ont semblé plus nombreuses. Et j'ai bien aimé pouvoir m'attarder un peu plus dans leur maisonnée, notamment au moment des fêtes de Noël.

    J'ai apprécié aussi de retrouver certains protagonistes secondaires, tels que Lady Vespasia et...Jack Radley. J'attends d'ailleurs beaucoup de l'évolution des relations de ce dernier avec Emily.

    En ce qui concerne l'intrigue policière, elle m'a vivement intéressée. Je me suis promenée de fausse piste en fausse piste. Et, franchement, je ne m'attendais pas du tout à ce final...Même s'il semble tellement faire sens quand on le connaît.

    Bref, vous l'aurez compris: un très bon cru (sans doute le meilleur) de la série des Pitt. Je l'ai dévoré en une journée et j'attends beaucoup du prochain!

    Editions 10/18, collection "Grands détectives", 378 pages, 8,10 €

    Billet dans le cadre d'une lecture commune avec Fanny, Céline, Sybille et Bianca et dans le cadre des challenges Anne Perry, God save the livre 2013, 19ème siècle, La plume au féminin et Victorien.

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  • Le Journal du Capitaine Wentworth

     

     

    Le Journal du Capitaine Wentworth

    de

    Amanda Grange

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    "Jeudi 5 Juin 1806

    Me voici enfin en route vers le Somerset!

    Harville et moi avons voyagé depuis la côte ensemble, nous étonnant de voir le vert des champs autour de nous, au lieu du bleu de la mer. Si l'on excepte l'alarmante tendance du sol à rester immobile sur nos roues plutôt qu'à rouler et tanguer comme tout élément qui se respecte, notre trajet a été assez confortable, et nous avons réussi à faire passer le temps en régalant deux gouvernantes, les soeurs Brown du récit de nos aventures en mer"

    Ainsi débute le Journal du Capitaine Wentworth d'Amanda Grange qui a entrepris après Le Journal de Mr Darcy, le Journal du Colonel Brandon et le Journal de Mr Knightley de nous livrer les pensées intimes de mon héros austenien préféré.

    Certes, j'aime vraiment beaucoup le ténébreux Mr Darcy. Mais comment résister à une déclaration telle que "Vous transpercez mon âme. Je suis partagé entre l'angoisse et l'espoir. Non, ne me dites pas qu'il est trop tard, que ces précieux sentiments ont disparu à jamais"?

    Comme dans les précédents opus, la romancière reprend le principe du journal intime. Une bonne manière de suivre les espoirs et les tourments du narrateur.

    En 1806, notre héros revient de ses premières campagnes. Après être entré dans la marine à l'âge de 13 ans, il a gravi les échelons et est devenu commandant. Il s'est également illustré dans plusieurs batailles et se retrouve à la tête d'un patrimoine financier, issu de quelques prises de guerre, qu'il entend bien dépenser.

    En attendant d'être appelé pour entrer dans un nouvel équipage, il entend profiter de son séjour chez son frère dans le Somerset pour séduire de nombreuses jeunes filles. A un bal, il rencontre pour la première fois la famille Elliott. Frappé par le mépris affiché par le baronnet et par sa fille, il invite leur dame de compagnie à danser. Sous le charme, il apprend avec surprise qu'il a, en fait, valsé avec Miss Anne Elliott.

    S'ensuivent alors de nombreuses conversations. Wentworth tombe amoureux et fait sa déclaration. Malheureusement, persuadée par sa famille, Anne renonce à l'épouser.

    Sept années plus tard, après l'abdication de Napoléon, notre héros revient à la vie civile. A la tête d'un fortune confortable, il entend profiter de sa famille et trouver une épouse. Quelle n'est pas sa surprise quand il se rend compte que sa sœur a loué Kellynch Hall, la propriété de Sir Walter Elliott et qu'il va ainsi être contraint de revoir son ancien amour.

    C'est ici que les deux trames se rejoignent. Je ne vous ferai donc pas un résumé de la suite...

    J'ai beaucoup apprécié la première partie. Je trouve qu'Amanda Grange a réussi à imaginer un "jeune" capitaine Wentworth  tout à fait crédible. Ses échanges de plus en plus fournis et nécessaires avec Anne Elliott sont très plaisants à lire.

    De même, la romancière a su rendre l'atmosphère qui devait régner dans un village anglais à cette époque. Certains habitants se révèlent d'ailleurs particulièrement savoureux. Je fais notamment référence à Mrs Frost, persuadée que les Français vont envahir le pays et qu'il faut sans cesse se protéger. Elle essaie donc de suivre les conseils de certains journaux pour se prémunir de ce potentiel danger, ce qui donne lieu à des situations très cocasses.

    J'ai également apprécié qu'elle mette en scène une confrontation entre le capitaine Wentworth et Lady Russell.

    Puis, on retrouve notre héros sept ans plus tard au moment où débute le roman de Jane Austen. Amanda Grange a tout à fait respecté le canevas original. Mais elle a rajouté des scènes, là où Jane Austen faisait des ellipses. Par exemple, le voyage auprès de son frère après l'incident de Lyme. (j'ai bien aimé les relations entre le pasteur et le capitaine).

    Outre ces nouvelles péripéties, l'intérêt de ce roman réside dans le regard différent porté sur des évènements que nous connaissons bien. Là encore, toutes les pensées du héros sonnent juste et touchent (notamment lors de la rédaction de la fameuse lettre).

    Bref, vous l'aurez compris: j'ai passé un agréable moment en compagnie du capitaine Wentworth. Amanda Grange a su lui créer un passé intéressant et drôle tout en retrouvant l'esprit du personnage imaginé par Jane Austen.

    Milady, 2013, 333 pages, 7,90 €

    Billet dans le cadre des challenges Austenien, 19ème siècle, God save the livre 2013 et La plume au féminin.

     

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