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des films et des séries - Page 4

  • Endeavour

    Endeavour

    Les Enquêtes de Morse

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    Aujourd'hui, j'aimerais vous proposer un billet autour d'une série découverte récemment. Comme vous le savez, je suis fan de ce format mais je peine parfois à trouver un programme qui m'accroche.

    Sur les conseils de ma copinaute Emjy, je me suis lancée dans Endeavour et je dois avouer que je ne l'ai pas regretté.

    On y fait la connaissance d'Endeavour Morse au début de sa carrière, en 1965. Après avoir abandonné l'université et quitté l'armée, notre héros revient à Oxford. Normalement, eu égard à son grade, il ne devrait être affecté qu'aux affaires générales.

    Mais, très vite, sa grande culture, sa connaissance de la ville, sa perspicacité...le font remarquer. Il devient ainsi l'adjoint de l'inspecteur Fred Thursday.

    Cependant, ce poste reste précaire, tant qu'il n'aura pas validé le concours de sergent. Bien souvent, il est donc rétrogradé et renvoyé aux affaires générales. Il y remarque toujours des cas atypiques qui se transforment en enquêtes d'envergure.

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    Honnêtement, je n'étais pas familière des aventures de Morse, imaginées par Colin Dexter. Aussi, je trouve que cette préquelle constitue une bonne porte d'entrée dans cet univers.

    A l'instar d'un roman d'apprentissage, on assiste aux premiers pas de ce policier pas comme les autres. En effet, alors qu'il était promis à une brillante carrière universitaire, il a préféré démissionner. De même, l'armée ne lui a pas réussi.

    Cette difficulté à s'intégrer socialement va constituer un handicap auprès de ses collègues. Heureusement, il compense cette incapacité par une intelligence hors norme et une faculté à trouver des liens entre des décès ou/et disparitions.

    Au fil des épisodes (cinq dans la première saison et quatre dans la seconde), on est ébloui par cet incroyable esprit de déduction (qui le hisse au niveau d'enquêteurs de premier ordre comme Poirot ou Holmes). On en apprend également un peu plus sur l'homme, sur ses blessures passées, sur ses failles, sur sa passion inconditionnelle pour l'opéra. Un personnage tout en contradictions et profondément attachant.

    On ne peut donc que saluer la prestation de Shaun Evans. Il l'incarne avec beaucoup de finesse, de sensibilité et de complexité et parvient, sans jamais forcer la note, à exprimer tous ses désarrois intérieurs.

    Face à lui, on retrouve Roger Allam dans le rôle du mentor Fred Thursday. Là encore, on ne peut qu'admirer sa composition. Il réussit à merveille à rendre vivant cet inspecteur profondément humain, attaché à sa famille, marqué par son passé. Intelligent aussi, capable d'arriver aux même conclusions que Morse. Il initie ce dernier aux arcanes du monde policier, le protège, l'accompagne, le soutient...

     

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    Autour de ce tandem, évolue toute une galerie de protagonistes assez savoureux (je pense notamment au médecin légiste à l'humour si noir et au chef qui aime s'écouter parler)

    Outre ce casting réussi, un des atouts d'Endeavour repose sur la qualité des intrigues. En une heure trente (voire deux heures), se dévide un canevas souvent extrêmement compliqué. Et, bien malin, qui trouvera la vérité avant Morse.

    Certains épisodes m'ont littéralement scotchée (celui avec le serial killer de l'opéra, celui avec les fantômes victoriens ou le dernier de la saison 2).

    Un des attraits de cette série réside également dans la qualité de l'image. Toute la réalisation est extrêmement léchée. J'ai beaucoup apprécié aussi l'art des transitions ou ces scènes qui montrent les différents personnages à la même heure dans des lieux séparés, le tout accompagné de musique d'opéra.

    De même, on sort de ces deux saisons avec la furieuse envie de visiter Oxford. Chaque plan magnifie cette ville, qu'on arpente de jour ou de nuit.

    Endeavour sait bien capter tous ces moments magiques dans la cité. Il retranscrit aussi à merveille tous les bouleversements sociaux de ce début des années 60 et l'impact encore fort de la seconde guerre mondiale.

    Bref, vous l'aurez compris: j'ai adoré cette série. Et j'attends avec beaucoup d'impatience (surtout après le final du neuvième épisode) la saison 3!


    Un billet dans le cadre du mois anglais de Titine, Lou et Cryssilda.

     

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  • Loin de la foule déchaînée

    Loin de la foule déchaînée

    un film de Thomas Vinterberg

    d'après le roman homonyme de Thomas Hardy

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    Bathsheba Everdene vient d'emménager chez sa tante. Lors d'une de ses promenades, elle fait la connaissance de Gabriel Oak, un jeune fermier un peu plus âgé qu'elle et, qui, à force de sacrifices et de travail, a réussi à monter dans la hiérarchie sociale.

    Il tombe sous le charme de Bathsheba et la demande en mariage. Malgré cette proposition avantageuse, elle refuse. En effet, elle ne veut pas perdre sa liberté au profit d'un homme.

    Quelque temps plus tard, elle apprend qu'elle hérite de la ferme de son oncle. Direction donc Weatherbury. Elle y recroise Gabriel Oak que le destin a frappé et qui doit louer ses services comme berger.

    Désormais, plus rien n'est possible entre eux. Mais d'autres hommes gravitent autour de la jeune femme...Et il se pourrait bien qu'elle donne son cœur à l'un d'eux...

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    Il y a des films magiques. De ceux dans lesquels on plonge immédiatement, une fois la lumière éteinte et le générique lancé. De ceux qui nous font voyager. De ceux qui nous enthousiasment. De ceux qu'on veut revoir bientôt.

    Et Loin de la foule déchaînée appartient à cette catégorie.

    Parce que Bathsheba Everdene est une héroïne éprise de liberté et d'indépendance dans cette Angleterre victorienne où les femmes sont enfermées dans des carcans.

    Parce que cette volonté de non-soumission et cette fierté parfois mal placée dans son comportement envers les hommes guident toute sa conduite au fil des années.

    Parce qu'on la voit se tromper, se relever, se battre, rêver, hésiter, espérer.

    Parce que Carey Mulligan l'incarne à la perfection. Dès les premières images. Dès ce moment où elle monte à cheval de façon si osée.

    Parce qu'elle montre toutes ses contradictions, cette oscillation incessante entre force et fragilité.

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    Parce que son chemin croise celui de Gabriel Oak. Un héros comme je n'avais pas rencontré depuis longtemps. Un homme fou amoureux. Un homme à la fois viril et prêt à s'incliner devant la loi de sa bien-aimée. Un homme interprété avec beaucoup de talent par Matthias Schoenharts, d'une sensibilité rare dans ce rôle.

    Parce qu'autour d'eux, on retrouve toute une galerie de personnages tour à tour tragiques, savoureux et drôles.

    Parce que cette intrigue se déroule dans des paysages anglais magnifiques.

    Parce que Thomas Vinterberg, pourtant bien éloigné de cet univers, a su très bien lui rendre hommage. Par le jeu des caméras. Par celui des lumières. Par le souffle qu'il a donné à certaines scènes. Par cette attente qu'il a construite au fil des dialogues...et qui trouve sa réponse dans la dernière séquence.

    Parce que les costumes sont superbes et, néanmoins, très modernes.

    Parce que la bande-son vaut vraiment le détour.

    Parce que cela faisait longtemps que je n'avais pas autant vibré devant un period drama.

    Parce que, désormais, j'ai envie de découvrir toute l’œuvre de Thomas Hardy.

    Parce que...

    Bref, vous l'aurez compris: ce film est un vrai coup de coeur et je vous conseille d'aller l'admirer dès demain dans les salles obscures.

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    Billet dans le cadre du mois anglais organisé par Titine, Cryssilda et Lou.

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  • Testament of youth

    Testament of youth

    un film de James Kent

    d'après les mémoires de Vera Brittain

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    En ce printemps 1914, le seul souci qui occupe l'esprit de Vera est celui de convaincre sa famille de passer les tests d'admission à Oxford. Son père craint de la voir se transformer en "bas bleu", incapable de trouver un mari.

    Lors d'une de leurs mémorables disputes, ils sont interrompus par un des camarades de classe de son frère Edward, le ténébreux Roland Leighton.

    Entre ces deux gens passionnés, se noue très vite une idylle. Ils se promettent de passer tout leur temps libre ensemble quand ils partiront à l'université à la rentrée.

    Mais la guerre survient et balaie toutes leurs certitudes.

    Roland, Edward et une toute une génération de jeunes hommes s'engagent.

    Et, plus rien ne sera jamais pareil pour les survivants.

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    Cela faisait longtemps que j'attendais ce period drama. Aussi, j'ai été ravie de pouvoir le regarder aujourd'hui.

    Ce film se fonde sur Testament of youth, l'ouvrage autobiographique de Vera Brittain, paru en 1933 et qui a obtenu un succès immédiat.

    On y suit l'itinéraire douloureux de cette romancière féministe et pacifiste.

    Toute la première partie, aux tons lumineux, colorés, vifs, à la musique joyeuse, s'attache à cette Vera de l'avant-guerre. Celle qui a grandi dans une famille bourgeoise à la campagne. Celle qui étudie la nuit pour parvenir à entrer à Oxford. Celle qui se bat avec son père pour passer les tests d'admission. Celle qui plaît aux camarades de son frère mais n'a pas encore rencontré l'amour.

    Jusqu'à l'arrivée d'un certain Roland Leighton. Fils d'une auteure à succès, il a connu le frère de Vera dans le cadre d'une école de cadets. Tout comme la jeune femme, il aspire à des études universitaires. Tout comme elle, aussi, il nourrit le secret désir de se voir publier un jour.

    Ces deux intellects vont immédiatement tomber sous le charme l'un de l'autre. Mais, maladroits et apeurés, ils vont un peu se tourner autour avant de tout se confesser.

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    J'ai beaucoup aimé toutes les scènes de ce printemps-été 1914. Elles expriment à merveille toute cette vitalité de la jeunesse, tous ces désirs, toute cette sève aussi. Que ce soit dans les scènes de jeux dans la forêt, dans les étangs, dans les champs ou celles de garden-party...on sent cette envie de vivre.

    Et que dire de ces brefs instants entre Roland et Vera? Effleurements de main, déclarations... Toujours sous l’œil de la tante, chaperon attitré. Que j'ai ri de les voir tenter de semer cette dame patronnesse!

    Cependant, on sent bien que ce bonheur ne peut durer. Vera se montre sans doute aveugle, tant elle est occupée par ses émois amoureux ou par sa réussite ou non aux tests d'Oxford. Mais, par quelques gros plans sur les unes des journaux, le réalisateur nous fait bien ressentir le danger imminent.

    Et c'est d'ailleurs, à partir de la déclaration de guerre, que le long métrage bascule dans une seconde partie. Aux tons cette fois-ci crépusculaires. Pour accompagner cette idée de testament, d'enterrement d'une jeunesse si prometteuse.

    Afin de préserver le suspense, je ne vous révélerai pas ce qu'il advient de ces jeunes gens qui gravitaient autour de Vera. De son côté, elle s'engage comme infirmière pour mieux être près d'eux. Et c'est son apprentissage de la guerre et de ses conséquences que nous allons découvrir.

    Je dois avouer que j'ai trouvé cette section un peu trop longue. Certes, je comprends l'intérêt de certaines scènes pour souligner l'engagement pacifiste de Vera après l'armistice et tout au long de sa vie. Mais je me demande s'il fallait autant les multiplier. C'est d'ailleurs le seul bémol que j'ai rencontré dans ce visionnage.

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    Une fois encore, j'ai été bluffée par le talent d'Alicia Vikander (déjà aperçue dans A Royal affair). Elle incarne à la perfection cette jeune femme intelligente, ambitieuse, sensible, passionnée, que la guerre va définitivement changer. Elle m'a tour à tour émue, amusée...Tout comme son partenaire Kit Harrington, aux antipodes du Trône de fer, et qui se révèle très juste dans toutes les séquences où on l'aperçoit. De même, le reste du casting (Emily Watson, Dominic West...) se montre à la hauteur.

    Testament of youth: film d'apprentissage, film d'amour, film de guerre...Et, également témoignage d'une époque qu'on met en terre.

    Bref, vous l'aurez compris: j'ai vraiment beaucoup apprécié ce long métrage très bien réalisé et interprété. Je crois qu'il rend un bel hommage à l’œuvre originale que j'aimerais parcourir dans les prochains mois.


    Billet dans le cadre du challenge Première Guerre mondiale.

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