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the frenchbooklover - Page 143

  • Les Tribulations d'une cuisinière anglaise

    Les Tribulations d'une cuisinière anglaise

    de

    Margaret Powell

    tribulations d'une cuisinière anglaise, margaret powell, editions payot, traduction française de below the stairs, autour de l'univers de downton abbey, source d'inspiration de julian fellowes

    "Je suis née en 1907 à Hove, près de Brighton, et j'étais la deuxième d'une famille de sept enfants. Mon souvenir le plus ancien, c'est que les autres gosses avaient l'air plus riches que nous. Mais nos parents nous aimaient tellement!"

    Née dans une famille pauvre de la région de Brighton, Margaret Powell a dû renoncer à son rêve de devenir institutrice pour entrer en condition. Tout, d'abord fille de cuisine, elle a gravi les échelons pour devenir cuisinière dans différentes familles londoniennes avant de se marier et d'abandonner cette carrière.

    C'est ce quotidien de domestique anglaise des années 20 qu'elle dépeint dans ce livre, paru en 1968 sous le titre de Below stairs.

    tribulations d'une cuisinière anglaise, margaret powell, editions payot, traduction française de below the stairs, autour de l'univers de downton abbey, source d'inspiration de julian fellowes

    Son ouvrage a d'ailleurs constitué une des principales sources d'inspiration de trois séries télévisées: Upstairs, downstairs; Beryl's lot et bien entendu, Downton abbey.

    C'est pour cette raison que je l'ai emprunté. Je suis actuellement plongée dans la nouvelle saison de l’œuvre de Julian Fellowes et je guette avec impatience sa diffusion. J'ai pensé que les souvenirs de Margaret Powell représenteraient un bon antidote à l'attente.

    Tout d'abord, je dois avouer que j'ai eu du mal à rentrer dans le vif du sujet en raison du style. En effet, le langage oral prime et certaines constructions ou expressions m'ont quelque peu décontenancée.

    Mais, une fois surmonté ce handicap, je me suis intéressée à la vie de cette ancienne fille de cuisine devenue cuisinière (avec toujours en tête les images de Daisy et de Mrs Patmore)

    Engagée à quinze ans dans une maison de Hove, Margaret fait l'apprentissage du dur quotidien de fille de cuisine. Pour preuve, voici la liste de tout ce qu'elle doit accomplir.

    "La liste commençait par: se lever à cinq heures et demie (six heures le dimanche), descendre au sous-sol, nettoyer les conduits, allumer le feu, passer le fourneau à la mine de plomb [...] Après, je devais briquer au papier de verre le pare-feu en acier et les accessoires de cheminée [...] Je devais aussi astiquer les décorations en cuivre de la porte d'entrée, récurer les marches du perron, nettoyer toutes les chaussures et mettre la table du petit déjeuner pour les domestiques. Tout cela, il fallait que ce soit fait avant huit heures du matin."

    On la suit ainsi dans toutes les tâches qui lui incombent (comme préparer la table de la cuisine, passer au tamis tous les ingrédients d'une recette, repasser les lacets...).

    Puis, elle quitte sa ville natale pour entrer au service d'une famille londonienne. Au bout de deux ans, change encore d'emploi...Elle devient cuisinière et doit apprendre à gérer des repas à chaque fois différents selon les postes qu'elles occupent.

    Ce qui reste, en revanche invariable, c'est sa relation avec le "haut". "Eux" font souvent vivre leurs domestiques dans des conditions misérables, exigent des femmes qu'elles ne soient pas frivoles, congédient celles qui ont le malheur de tomber enceintes....

    Presque toutes les familles n'échappent pas au regard acerbe de Margaret Powell.

    "Mais si "Eux "avaient entendu les bavardages que les femmes de service rapportaient de là-haut, ils se seraient aperçus que, derrière nos visages sans expression et nos manières respectueuses, il y'avait du mépris et de la dérision"

    On est bien loin de l'image des patrons bienveillants véhiculée par Downton Abbey (même si un des couples d'employeurs s'en rapproche). Et c'est justement là un des principaux intérêts de cet ouvrage: retracer la vie et les interactions du personnel de cuisine. Des domestiques à part des autres (ils doivent les servir à table). Mais contrairement aux majordomes, valets ou femmes de chambres; une cuisinière a les pleins pouvoirs dans son domaine et ne reçoit la visite qu'une seule fois par jour de la maîtresse de maison.

    De même, une des autres qualités de ce livre réside dans l'humour de son auteure. J'ai souri à de nombreux passages, à l'instar de celui-ci:

    "Ce qu'il y avait aussi avec Mrs Bowchard, c'est qu'elle souffrait d'un mal inconnu de la médecine qui s'appelait "mes pauv' jambes". A cause de "mes pauv' jambes", il y avait tout un tas de choses qu'elle ne pouvait pas faire; "mes pauv' jambes" l'empêchaient de monter l'escalier pour aller dormir au grenier comme tout le monde, "mes pauv' jambes" lui interdisaient de faire quelque chose que quelqu'un d'autre pouvait faire à sa place, et c'était toujours à moi de m'y coller."

    Bref, vous l'aurez compris: en dépit du style trop oral et souvent répétitif, le témoignage de Margaret Powell m'a semblé intéressant car il restitue, sans langue de bois, un pan de l'histoire de la domesticité anglaise des années 20.

    Si, comme moi vous êtes fans de la série de Julian Fellowes, je pense qu'il pourrait également piquer votre curiosité.

    Editions Payot, 2013, 248 pages, 20 €

     


  • Meurtres à Cardington Crescent

    Meurtres à Cardington Crescent

    de

    Anne Perry

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    "On était au coeur de l'été. Mrs Peabody transpirait, hors d'haleine, emprisonnée dans son corset rigide. La longue tournure de sa jupe, à la dernière mode, l'empêchait de courir après son chien, un animal indocile qui galopait en direction des grilles de fer forgé du cimetière"

    Un jour, alors qu'elle promène son chien, Mrs Peabody fait une découverte macabre dans le cimetière de Bloomsburry. Elle retrouve un buste de femme emballé dans un paquet. Aussitôt alerté, l'inspecteur Pitt est dépêché sur les lieux du crime. Après quelques heures de recherches, tous les membres épars sont réunis mais il s'avère impossible d'identifier la jeune femme.

    Alors que l'enquête piétine, un autre drame se joue quelques quartiers plus loin. Emily et Lord Ashworth séjournent dans la famille de ce dernier. La jeune femme est de plus en plus malheureuse car elle assiste au rapprochement de son mari avec une des habitantes. Elle tente de se battre pour préserver son couple.

    Mais, un matin, elle retrouve George, mort dans son lit. Tout porte à penser qu'il a été empoisonné...Et naturellement, les soupçons se portent sur sa veuve...

    Heureusement qu'elle peut compter sur le soutien de sa sœur Charlotte qui va tenter de démasquer le vrai coupable!

     

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    Cela faisait plus de trois semaines que je n'arrivais pas à lire un roman. Trop de fatigue, de travail....Et puis, hier soir, j'ai tenté de me plonger dans cette intrigue des Pitt et le miracle a opéré...J'ai passé la matinée sur mon canapé à le finir. Merci donc à mes copinautes d'avoir organisé cette lecture commune qui m'a redonné le déclic!

    Comme d'habitude, le roman s'ouvre sur la découverte d'un cadavre assassiné sauvagement. Cette fois-ci, le corps a été découpé en plusieurs morceaux et empaqueté. Il s'agit d'une jeune femme dont le visage ne peut plus être identifié. Pitt se lance dans l'enquête mais bien vite, il piétine....

    Au même moment, sa belle-soeur Emily, hébergée par Eustace March, voit son mari s'éloigner d'elle. Elle décide de se battre et séduit par la même occasion un célibataire présent dans la maison. Ces efforts ne restent pas vains et elle sent son mari revenir à elle.

    Malheureusement, elle le retrouve mort le lendemain dans son lit. Le médecin dépêché sur les lieux conclue très vite à une attaque cardiaque provoquée par un empoisonnement à la digitaline.

    Pour son entourage, elle constituerait une coupable idéale. Afin de la sauver, Charlotte et Thomas conjuguent leurs efforts....

    L'intrigue se déroule ainsi en majeure partie dans la demeure bourgeoise des March. Lors de ce huis-clos étouffant, Charlotte va découvrir bien des secrets de famille...

    Les seules échappées vont nous mener dans des quartiers sordides de la capitale à la rencontre de jeunes parturientes ou d'enfants abandonnés à un triste sort.

    Car, une fois encore, grâce aux différentes pistes suivies, Anne Perry parvient à dresser un portrait de la société victorienne des années 1880 et de la place de la femme dans ce monde.

    Certaines se battent pour tomber enceinte et ne pas subir l'opprobre de la famille de leur époux alors que d'autres doivent abandonner leurs enfants et parfois les condamner.

    Cette peinture n'alourdit en rien l'histoire policière. Jusqu'au bout, on doute, on se questionne avant le final surprenant qui permet aux deux crimes d'être résolus.

    J'ai également pris du plaisir à retrouver certains personnages récurrents (Lady Vespasia, Emily que j'ai trouvée plus humaine...) C'est l'avantage de lire dans l'ordre cette série. On peut assister ainsi à l'évolution de tous les protagonistes et de leurs interactions.

    Bref, vous l'aurez compris: un huitième opus réussi. Vivement le prochain!

    Editions 10/18, collection "Grands détectives", 381 pages

    Billet dans le cadre d'une lecture commune avec Fanny, Bianca, Céline et Sybille et des challenges Anne Perry, God save the livre 2013 et 19ème siècle

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  • Liebster Award

    Liebster Award

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    Je réponds avec beaucoup de retard au tag que m'avait lancé Elynor (si vous ne connaissez pas encore son blog, allez y faire un tour! C'est une véritable mine d'information)

    Le but est de vous avouer 11 choses sur moi et de répondre à 11 questions qui m'ont été posé.

    Commençons par mes "11" révélations:

    1. Je ne sais pas si j'ai déjà eu l'occasion de vous dire mais quand j'étais petite, j'étais fan de Marie-Antoinette. Tout cela à cause d'un feuilleton, La comtesse de Charny, qui était passé à l'occasion du bicentenaire et qui m'avait donné envie d'en savoir plus sur elle. De l'âge de six ans à celui de douze ans, j'ai donc tout dévoré ce que je trouvais sur elle (biographies, journaux de sa femme de chambre, de son coiffeur....).

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    2. Quand j'étais petite, je m'amusais avec mon frère et ma cousine à organiser nos propres Jeux Olympiques. On s'affrontait, on reconstituait les podiums et on se décernait des médailles (comme je suis l'aînée, c'est souvent moi qui finissait première....Je sais, c'est un peu de la triche)

    3. Je suis accro au coca light.

    4. Je ne peux m'empêcher de pleurer à certaines fins de films.

    5. J'ai découvert récemment la série Suits et depuis je suis sous le charme de Harvey Specter, le personnage principal.

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    6.Je rêvais de visiter la maison de Jane Austen à Chawton et j'ai eu la chance de pouvoir le faire lors d'un voyage en Angleterre en avril 2012. Il faudrait que je vous en parle prochainement.

    7. Quand je découvre une chanson que j'aime, je peux me la repasser en boucle pendant une semaine sur mon MP3. Ces derniers temps, je ne cesse d'écouter Paris-Seychelles de Julien Doré (vivement la sortie de son album lundi prochain!), Let her go de Passenger et One de Johnny Cash.

    8. J'ai des origines berrichonnes (par ma grand-mère paternelle) et j'en suis fière!

    9. J'aime beaucoup les langues étrangères mais malheureusement, je les parle toutes avec un très fort accent français (impossible de m'en débarrasser!)

    10. J'ai toujours peur de manquer de livres alors j'ai reconstitué chez moi une annexe de la médiathèque où je travaille. Sans parler de ma PAL qui atteint des proportions gargantuesques!

    11. Dans certaines situations, j'aimerais avoir plus le sens de la répartie.


    Et voici mes réponses aux 11 questions posées par Elynor:

    1. Votre péché mignon?

    Difficile de choisir...Il y'en a tellement. Je dirais le chocolat (noir sous toutes ses formes)....et le fromage (ce n'est pas pour rien que je voulais être fromagère quand j'étais petite)

    2. Plutôt film d'époque ou documentaire historique?

    J'aime beaucoup les deux....Même si je crois que finalement, je regarde plus les films et les séries d'époque.

    Je suis également friande de biographies ou d'autobiographies. La dernière que j'ai lue était sur Berthe Morisot, une femme que je trouve fascinante.

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    3. Votre endroit préféré pour vous isoler?

    Je crois que ce serait sur mon canapé rouge (je suis fan de cette couleur) en compagnie d'un bon livre et d'un thé/coca light.

    4.Une bonne adresse pour faire du shopping?

    J'adore aller dans les magasins mais j'évite de m'y rendre souvent pour ne pas trop céder à la tentation.

    J'aime bien faire du shopping rue du Faubourg Saint-Antoine, à Paris (je peux y satisfaire tant mes envies littéraires (vive Book-off) que de vêtements ou d'accessoires pour la maison (Hema, Etam, Camaieu, Kookai...))

    5. Le dernier film que vous avez adoré?

     

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    La Princesse de Montpensier de Bertrand Tavernier avec Melanie Thierry, Lambert Wilson...Une très belle adaptation de la nouvelle de Madame de La Fayette. J'ai trouvé l'histoire magnifique; les acteurs excellents (mention spéciale à Lambert Wilson) et je me suis laissée emporter. (j'avoue: j'ai même versé quelques larmes à la fin)

    6.Un bijou que vous portez constamment?

    J'aime beaucoup les bijoux et je ne sors jamais de chez moi sans en porter (notamment des boucles d'oreille)

    Mais je mets plus régulièrement une bague scarabée en or que m'a donnée ma mère et qu'elle tenait de sa tante. C'est donc un bijou de famille qui revêt beaucoup de valeur sentimentale pour moi. Elle comporte un petit compartiment qu'on a fait sceller pour plus de confort et j'aime parfois m'imaginer ce qu'il a pu contenir...

    7.Votre rêve de petite fille?

    Quand j'étais petite, j'avais plusieurs rêves. Notamment celui d'écrire et de vivre au milieu des livres. Je suis donc devenue bibliothécaire et le blog est un bon moyen pour moi de me mettre à l'écriture. Peut-être qu'un jour, je prendrais mon courage à deux mains et je me lancerai dans le roman dont j'ai l'idée depuis longtemps.

    8. Votre Disney favori?

     

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    Peter Pan car c'est un formidable film d'aventures! J'ai toujours été fascinée par le monde imaginaire, par le Capitaine Crochet, par le crocodile et son horloge dans le ventre.

    Quand j'étais petite, je me souviens que je souhaitais une fin différente. Je voulais que Peter et Wendy se marient. Aussi, j'ai été très déçue par Hook!

    9.Une personne qui vous inspire?

    Personne en particulier.

    En ce qui concerne les personnes connues, j'ai une prédilection pour certaines femmes qui ont lutté pour s'affirmer et exister en tant qu'artiste: George Sand, Colette....Et puis, bien entendu, je citerai aussi Jane Austen.

    10.Plutôt photo ou film?

    En général, je préfère la photo. J'en prends très régulièrement quand je suis en vacances.

    Mais j'apprécie aussi les films car ils permettent de fixer certains instants éphémères.

    11. Et pour finir, un tumblr que vous adorez?

    Je dois avouer mon ignorance...

    Merci encore à Elynor d'avoir pensé à moi. Je ne tague personne en retour car je sais que cette liste a déjà pas mal circulé.

    A très vite pour un nouveau billet (je suis en vacances. Du coup, je vais pouvoir rattraper mon retard)