Famille parfaite
de
Lisa Gardner
"Voilà une chose que j'ai apprise quand j'avais onze ans: la douleur a un goût. La question, c'est de savoir celui qu'elle a pour vous."
Pourtant, derrière cette façade parfaite, bien des secrets se dissimulent.
Un soir, ils disparaissent tous les trois. Emportés par des assaillants.
Une détective, le FBI et des policiers vont faire équipe pour les sauver.
Le compte à rebours est lancé.
Au jeu des apparences tous ont beaucoup à perdre.
Après ma mini-panne de lecture au début du confinement, j'avais retrouvé mon rythme quasi habituel. Aussi, quand j'ai commencé à abandonner en plein milieu plusieurs livres, je me suis tournée vers une valeur sûre. Un roman policier. Souvent, ce genre me redonne une impulsion. Et encore une fois, la recette a fonctionné.
Je n'avais encore jamais lu de Lisa Gardner et j'ai apprécié l'efficience de sa mécanique narrative. Cette façon d'entrecroiser plusieurs voix et d'osciller entre l'enquête et le kidnapping. Comme deux facettes d'un même récit qui pourraient, selon l'issue, ne jamais se rencontrer.
Cette façon également de faire craqueler petit à petit l'aspect si lisse des Denbe. Comme autant d'entailles dans leur réputation.
J'ai pris un peu de temps à m'habituer au style sans fioritures. Ces phrases resserrées à l'essentiel qui se concentrent sur l'action. Ce n'est pas ce que je préfère habituellement mais j'ai trouvé que dans ce cas-là, cela fonctionnait plutôt bien.
Certains personnages m'ont paru un peu caricaturaux. Mais d'autres m'ont convaincue. Par leurs zones de flou. Par leur manière d'évoluer dans leur existence. Par leurs doutes. Par leurs rêves brisés. Plus je tournais les pages, plus j'avais envie de savoir ce que l'autrice leur réservait comme sort.
J'ai nourri quelques soupçons sur le ou les coupables dans le dernier tiers. Mon intuition était la bonne. Mais, pour autant, cela ne m'a pas gâchée la découverte. Seul vrai bémol: les rebondissements de la conclusion qui m'ont laissée dubitative.
Le Livre de Poche, 2015, 571 pages