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the frenchbooklover - Page 97

  • Eco tome 1: La Malédiction des Schaklebott

    Eco tome 1: La Malédiction des Schaklebott

    un texte de Guillaume Bianco

    illustré par Jérémie Almanza

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    "Eco naquit en novembre dans un foyer doux et aimant. Les Schaklebott, ses parents étaient de riches couturiers: ils imaginaient, dessinaient et confectionnaient des vêtements sublimes pour les plus grands notables du pays. "

    Tout le monde s'arrache les créations des Schaklebott. Et, par conséquent, les parents d'Eco ne disposent que peu de temps pour s'occuper de leur fille et la laissent souvent seule.

    "Mais la renommée est un cadeau empoisonné. Jouissant d'un confort outrancier digne des plus grands monarques, ils n'avaient cependant guère de temps à consacrer à leur unique enfant."

    Un soir, alors qu'elle a dix ans, Eco se voit confier une mission de la plus haute importance: elle doit livrer à Monsieur le Ministre trois merveilleuses poupées qu'il a commandées pour l'anniversaire de sa fille.

    Elle part dans la limousine familiale et en chemin, elle croise une gitane et son enfant. Persuadée d'avoir affaire à la femme du Magicien des nuages, Eco descend de voiture et avance vers elle. Instinctivement, elle lui offre son coffret de nacre.

    Émue par ce geste empli de bonté, la vieille femme lui donne en retour quatre amulettes sacrées: un bulbe de cactus, un cocon de ver à soie, un morceau de silex et une petite noix.

    "Ce sont les cœurs des quatre éléments essentiels. Glisse chacun d'entre eux dans un ventre de chiffon et les poupées sans âme de tes parents prendront alors vie"

    Ravie de ce présent, Eco retourne chez ses parents.

    Mais son geste charitable, considéré comme un acte de démence par le commun des mortels, va avoir des conséquences irréparables.

    Désormais, la disgrâce, le malheur et la rancœur sont le lot quotidien des Schaklebott.

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    Je ne sais pas si vous vous en souvenez mais, en février dernier, j'avais parlé de la magnifique bande dessinée Cœur de pierre, illustrée par Jérémie Almanza.

    Aussi, quand j'ai découvert que cet artiste s'était associé à Guillaume Bianco pour un roman graphique décliné en trois tomes, je n'ai pas hésité longtemps à me lancer.

    Dans ce premier volet, l'histoire rend hommage au conte Jack et le haricot magique (chaque chapitre est d'ailleurs précédé d'une citation extraite de ce récit et qui introduit ainsi les futurs rebondissements de l'intrigue). Comme Jack, Eco est une petite fille généreuse et confiante. Elle croit au discours de cette gitane aperçue au bord de la route et ainsi, sacrifie l'avenir de ses parents.

    En échange de ce cadeau dont elle ne mesure pas les répercussions, elle reçoit non pas un haricot mais quatre éléments essentiels. Quatre éléments qui vont lui permettre de donner vie à des bouts de chiffon. Des poupées qu'elle prénomme en référence à des intellectuels antiques (Diogène, Épictète, Socrate et Ésope)

    Chacun, à sa manière, lui permet de grandir et l'accompagne dans cette période intermédiaire entre l'enfance et l'adolescence.

    Ce roman graphique parle donc d'amitié. De celle qui brise la solitude et permet de survivre face aux épreuves de la vie.

    Il parle aussi de l'enfance. De la puberté. Du poids des décisions. Des regrets. De la dépression. De la résignation. De l'espoir malgré tout.  De cœurs qui pleurent en silence.

    Le texte se fait tour à tour naïf, poétique, sombre pour mieux coller aux états d'âme d'Eco et de sa famille.

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    Et que dire des illustrations de Jérémie Almanza? Une fois encore, j'ai été bluffée par son talent. La palette dans les teintes rosées et orangées confère un aspect hautement féérique à cet album. Néanmoins, les tonalités noires et grises l'ancrent également dans un univers glauque. Comme pour mieux souligner les épreuves souvent rencontrées dans les contes. En effet, tout héros doit connaître le malheur, affronter des difficultés pour grandir et aspirer à une existence paisible et riante.

    Bref, vous l'aurez compris: même si je n'ai pas eu un coup de cœur, j'ai pris énormément de plaisir à lire ce roman graphique, truffé de références (les contes, l'Antiquité, le Magicien d'Oz (Eco m'a évoqué Dorothée)...et qui nous laisse la tête dans les nuages. Vivement le tome 2!

    Soleil Productions, 2009, 14,95 €

  • Un livre...un lieu...

    Un livre...un lieu...

     

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    MissLéo, du très beau blog Me,Darcy and I a pensé à moi pour ce tag très sympathique.

    En voici le principe:

    L'endroit où on découvre un roman, où on le lit et où on l'aime reste longtemps gravé en nous. Faisons-les revivre . . . durant quelques secondes.

    J'aime beaucoup cette idée des lieux associés à des lectures et je me rends compte que pour certains lives qui m'ont marquée, je peux dire exactement où j'étais quand je les ai découverts.

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    Dix livres...dix lieux...

    1. Jojo lapin fait le brave de Enid Blyton: le premier roman que j'ai achevé toute seule. J'étais très fière! Je me souviens l'avoir dévoré quand j'avais six ans dans la petite chambre de la maison de ma grand-mère paternelle à Baugy, dans le Berry.

    2. Le Rouge et le Noir de Stendhal: l'été de mon entrée en sixième. Pendant des vacances avec des amis de mes parents. Je l'ai commencé un matin après le petit déjeuner et j'ai été happée par les aventures de Julien Sorel. Je me suis réfugiée dans ma chambre et je faisais semblant de ne pas entendre les appels des autres enfants (ni des adultes d'ailleurs)

    3. Orgueil et Préjugés de Jane Austen: un été alors que je me trouvais en villégiature dans la maison de ma grand-mère maternelle à La Teste-de-Buch. Ma mère m'avait conseillé de l'emprunter à la bibliothèque. Je l'ai débuté dans la voiture sur le chemin du retour. Puis, je me suis installée sur une chaise blanche sur la terrasse, avant de migrer pour l'achever loin du bruit sur le canapé blanc du salon.

    4. Le crime de l'Orient-Express d'Agatha Christie: encore un emprunt à la bibliothèque mais cette fois, celle de Bois-le-Roi, sur les conseils de ma grand-tante Odette. Mon premier livre de cet auteur. J'étais assise sur un fauteuil dans le salon et je n'en revenais pas de la résolution du mystère. Depuis, je suis toujours en admiration devant le génie d'Hercule Poirot et le machiavélisme de sa créatrice.

    5. Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell: j'avais 15 ans mais je ne peux pas citer la saison. Je l'ai lu allongée sur mon lit dans ma chambre fermée. Je ne pouvais le lâcher tant j'étais subjuguée par Scarlett O'Hara et Rhett Butler.

    6. Harry Potter et la coupe de feu de JK Rowling: sur mon canapé/clic-clac bleu dans mon studio lillois. Je devais réviser mais j'ai commis l'erreur de commencer cet ouvrage. Impossible de m'en détacher. Jusqu'aux premières lueurs de l'aube.

    7. Miss Charity de Marie-Aude Murail: sur mon canapé rouge actuel en attendant les livreurs de chez Darty. (Pour une fois, j'étais ravie qu'ils aient du retard par rapport au créneau annoncé :)).

    8. L'ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon: sur l'île de Korcula en Croatie. Il ne m'a pas quitté. Je l'ouvrais dès que j'avais du temps, que ce soit sur le bateau, la plage ou dans ma chambre d'hôtel

    9. Miss Mackenzie d'Anthony Trollope: mon premier roman de cet auteur victorien dégusté au bord d'une piscine à Florence

    10. Londres par hasard d'Eva Rice: Entamé dans l'Eurostar qui m'emmenait dans la capitale anglaise. Poursuivi lors d'une pause sur un banc à Holland Park au milieu d'un parterre de tulipes et interrompu par les cris des paons. Achevé dans le train du retour.

    Et vous, avez-vous des souvenirs de lieux associés à vos lectures? J'aimerais beaucoup connaître vos réponses si c'est le cas. Et je désigne tout particulièrement pour ce tag mes copinautes Bianca, Céline, Fanny et Syl.

     

     

     

     

  • Je voulais te dire de Louisa Young

    Je voulais te dire

    de

    Louisa Young

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    "France, 7 juin 1917, 3h10 du matin

    La nuit avait été tiède. Comme un parfum d'été. Plutôt calme.

    Le fracas assourdissant des explosions fut si soudain, crevant l'épaisseur de l'air et de la terre, qu'il secoua tous les crânes ébranlés et les cervelles ébahies, chassant toute pensée résiduelle."

    Après ce préambule autour de la guerre et de son impact sur tous les personnages principaux, retour à Londres au moment des fêtes de Noël 1907. Dans les jardins de Kensington, une boule de neige atteint le jeune Riley Purefoy et le fait tomber à la renverse sur une fine couche de glace qui se brise.

    Après avoir été repêché par les Waveney, un famille de riches intellectuels, il est ramené chez eux. Très vite, il tisse des liens avec eux et fait la connaissance de Sir Alfred, un peintre qui évolue dans leur cercle social.

    Ce dernier veut prendre le fils d'ouvrier comme modèle et bien vite, il l'accueille chez lui et lui permet de suivre des études secondaires.

    A l'été 1914, Riley se rend compte de son attirance pour Nadine Waveney.

    A l'été 1914, ces deux jeunes gens, en dépit de l'opposition de leurs proches, partagent un moment de complicité.

    A l'été 1914, la guerre éclate et Riley s'engage.

    Dans le fracas de la guerre et face à la fin du monde qu'ils connaissaient, Riley et Nadine vont-ils poursuivre leur relation?

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    Cela faisait longtemps que j'avais remarqué ce titre mais je n'avais pas encore eu l'occasion de m'y plonger. Dans le cadre d'une LC pour le 11 novembre, j'ai pu réparer cette erreur.

    Ce roman se découpe en trois parties distinctes: l'avant conflit, les trois premières années de la guerre et l'après juin 1917.

    J'ai apprécié la phase d'apprentissage de Riley, celle où il fréquente le cercle des intellectuels londoniens et où on le voit croiser des célébrités tels que JM Barrie. Un moyen pour le lecteur d'en apprendre plus sur la vie artistique et sur l'atmosphère de la capitale anglaise juste avant la Première Guerre mondiale.

    Malheureusement, cette présentation m'a semblé trop courte.

    Parce que j'aurais aimé m'attarder plus longtemps sur Riley et Nadine (on en apprend pas assez sur le développement intellectuel de cette dernière. Ni sur ses qualités humaines. Difficile dès lors de s'attacher à elle et de comprendre ce qui va l'animer dans différentes situations plus tard dans le roman).

    Parce que je n'ai pas compris les raisons profondes qui ont poussé Riley à s'engager. L'antagonisme des proches quant à sa relation avec Miss Waveney n'est pas assez présentée pour qu'on sente le poids qu'elle représente pour le jeune homme. Et "l'incident" avec le peintre ne semble pas assez grave pour motiver une telle décision.

    Ensuite, on retrouve notre héros au combat.

    A ce moment, j'ai été déstabilisée par l'introduction de trois autres personnages principaux. Au duo Riley-Nadine se rajoutent désormais Rose, Locke (le major de Riley) et sa femme Julia. Je peux comprendre l'intérêt de ses nouveau protagonistes, dans le sens où, au fil de l'intrigue, ils vont permettre à Louisa Young d'aborder des thématiques importantes (j'y reviendrai plus tard) Non, ce qui m'a gênée, c'est leur brutale entrée. Pourquoi ne pas avoir choisi de les décrire dès le préambule sur l'avant-guerre? On aurait pu alors assister à un entrelacement de leurs destins jusqu'à leur rencontre. Cela aurait même certainement plus donné de souffle au récit.

    Même si je reste toujours assez dubitative sur le choix de plusieurs héros. Généralement, j'arrive à m'attacher à deux ou trois mais quand cela dépasse ce nombre, je trouve que, souvent, un déséquilibre se produit entre eux et que certains restent dans l'ombre ou constituent de simples faire-valoir.

    Cela a été le cas, par exemple, pour Julia. Que ce soit dans la partie sur la guerre ou celle après juin 1917, on comprend rapidement que c'est une femme de bonne famille, élevée pour être un bel objet d'ornement mais on ne saisit pas tout ce qui peut motiver ses décisions. Certaines ellipses amplifient encore plus ce sentiment de passer à côté d'elle. Et que dire de son choix final? Il m'a paru complètement incongru.

    J'ai été également déçue par le traitement de Rose, la cousine de Locke. De prime abord, elle nous est dépeinte comme une jeune femme laide et qui le sait. Cette affirmation n'a jamais été démentie tout au long du roman. Comme si le physique n'était pas affaire de regard. Comme si elle ne pouvait pas prétendre au bonheur. (contrairement à certains mutilés de guerre)

    Chacun de ces cinq protagonistes, même s'ils ne sont pas toujours assez creusés, permet d'évoquer la guerre et ses conséquences. Solitude, négation de soi, sacrifice, manque, douleur, courage, abnégation, courage de repartir à zéro, nécessité d'oublier...constituent autant de sujets traités.

    On s'intéresse également à la reconstruction des "gueules cassées". J'ai beaucoup aimé toute cette partie. L'auteur a réussi à la fois à montrer tous les progrès et les prouesses techniques réalisés pour permettre aux soldats de reprendre une vie à peu près normale et à insister sur les dommages psychologiques et la peur du regard des autres.

    Cependant, malgré quelques scènes réussies, je dois avouer que je suis passée à côté de ce roman. Ni les personnages ni l'intrigue ne sont parvenus à complètement m'intéresser.

    Bref, vous l'aurez compris: une lecture en demi-teinte pour moi et je ne pense pas que je me lancerai dans Ravages, la suite parue récemment.

    Livre de Poche, 2014, 456 pages

    Billet dans le cadre d'une LC avec Fanny, Fanny et Bianca et dans le cadre des challenges Un pavé par mois et Première Guerre mondiale

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