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the frenchbooklover - Page 93

  • Belle, un film de Amma Asante

    Belle

    un film de Amma Asante

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    Me voici de retour après quelques jours d'absence avec un billet autour d'un film que j'ai découvert hier grâce à Emji.

    Ce long métrage, inspiré d'une histoire vraie, retrace le destin de Dido Elizabeth Belle, à la fin du 18ème siècle. Cette jeune métisse est la fille illégitime d'un amiral de la marine anglaise. Après la mort de sa mère, son père la confie à son grand-oncle, Lord Mansfield, le Président de la Haute Cour de Justice.

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    A Kenwood House, elle grandit en compagnie de sa cousine Elizabeth. Les années passent et malgré la très bonne éducation qu'elle a reçue, Dido se retrouve souvent écartée des dîners, thés...et autres mondanités en raison de sa couleur de peau.

    Puis, à la mort de son père, elle devient une riche héritière et les regards de la haute société se font moins mesquins (surtout, comme vous l'avez deviné ceux des fils cadets désargentés).

    A la même époque, Lord Mansfield doit rendre un arrêt sur une affaire qui divise le pays: celui du navire négrier Zong. Quelques 142 esclaves ont été jetés par dessus bord lors d'une traversée. Il convient de déterminer si les assurances doivent payer l'armateur pour ses pertes ou si ces pertes n'étaient pas justement calculées par la compagnie afin de faire du profit sur une marchandise déjà "avariée".

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    J'ai été immédiatement captée par l'ambiance de ce film. Comme dans tout bon period drama anglais, les décors et les costumes ont été particulièrement soignés.

    De même, une attention spécifique a été portée au casting: de Gugu Mbatha-Raw  à Matthew Goode (dommage qu'on ne puisse le voir plus longtemps), tous les acteurs se révèlent excellents. Mention spéciale à Tom Wilkinson qui incarne Lord Mansfield. Un personnage miroir de toutes les tensions sociales de son époque et dont on voit l'opinion évoluer au fil des scènes.

    En effet, Belle s'intéresse au problème de l'esclavage en Angleterre en cette fin du 18ème siècle. Et le cas que doit juger cet homme reflète les luttes d'opinion qui animent la société quant à ce sujet.

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    Mais la question de l'esclavage et de la place des gens de couleurs n'est pas le seul thème abordé par le scénario. Non, il s'intéresse également à la condition des femmes. Leur avenir (sauf si elles bénéficient d'une fortune personnelle) passe par l'obtention d'un mari capable de leur assurer un foyer. Si elles échouent dans leur quête, leur salut ne peut provenir que de leur famille et de leur éventuelle invitation à rester chez eux.

    A ces problématiques se superposent quelques péripéties amoureuses. Les deux cousines sont attirées par des jeunes hommes mais font-elles le bon choix...A ce propos, autant j'ai cru à l'idylle entre Dido et John Davinier (même si certains laxismes dans les sorties de Dido me semblent impossibles), autant celle entre la cousine et Lord Ashford m'a semblé trop télescopée. Comme si elle avait été imaginée afin de représenter le courant raciste et machiste d'une partie de la haute société.

    Bref, même si toutes les scènes ne m'ont pas convaincue, j'ai passé un très bon moment devant ce film et j'en suis ressortie avec l'impression d'en avoir plus appris sur un pan de l'histoire anglaise.

     

     

  • La Vérité qui est en moi de Julie Berry

    La Vérité qui est en moi

    de

    Julie Berry

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    "Nous sommes venus ici par bateau, toi et moi.

    J'étais un bébé sur les genoux de ma mère, toi un garçon zozotant et bouclé jouant aux pieds de la tienne tout au long de l'éprouvante traversée. [...]

    Je me souviens que ma mère racontait des histoires à propos de notre odyssée, quand j'étais enfant. Maintenant, elle n'en parle plus jamais.

    Elle disait que j'avais gardé les yeux grands ouverts pendant tout le voyage, à t'observer."

    Dans un pays profondément puritain, Judith vit au ban de sa communauté. Quatre ans auparavant, elle a disparu avec sa meilleure amie du village de Rosewell Station. Deux ans plus tard, elle est revenue, la langue tranchée. Incapable de parler, elle s'est vu rejeter par tout le monde, y compris sa mère.

    Dans le silence qui est désormais sien, retentit sa confession à son ami d'enfance. Un certain Lucas qu'elle n'a jamais cessé d'aimer et qu'elle ne parvient pas à oublier.

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    Je n'avais pas entendu parler de ce roman quand je l'ai commandé pour la médiathèque où je travaille. J'ai juste été attirée par l'éditeur (je ne suis jamais déçue par leur production) et par ce titre que je trouve très beau.

    Au fil des pages, le lecteur va assister à l'aveu de Judith. Chapitre après chapitre, il va tout apprendre de ses pensées, ses désirs, son quotidien, le drame qui l'a frappé...

    Cette vérité, elle la livre à son seul amour, le beau Lucas. Depuis son enfance, elle lui a donné son cœur et malgré les événements, elle ne peut lui retirer.

    Cette structure de l'intrigue basée sur le "tu" confère un aspect très intéressant à ce roman. J'ai été quelque peu désarçonnée au début. Puis, très vite, je me suis habituée à cette musicalité, à ce tutoiement qui donne encore plus de force au récit et le rend plus intime.

    A Rosewell Station, le crime de Judith a été de disparaître et de revenir muette. Avec un honneur certainement perdu.  Tout le monde l'évite. Même une de ses anciennes meilleures amies. Même Lucas. Comme si elle était une pestiférée. Comme si elle avait choisi d'être enlevée. Et ceux qui ne la fuient pas tentent de profiter d'elle.

    Face à ce bannissement, Judith aurait pu sombrer dans le plus grand désespoir. Mais, au contraire, elle continue de lutter pour ceux auxquels elle tient. Son statut de spectatrice discrète lui permet d'observer, d'apprendre et d'anticiper. Et elle est prête à tous les sacrifices...

    Je me suis attachée à cette protagoniste atypique, forte, bouleversante. A sa voix. A ses pensées. Comme elle, je me suis prise à rêver, à espérer, à pleurer...

    Ce personnage donne également l'occasion de brosser un portrait de la condition des femmes dans une société aussi puritaine. Un portrait sombre, bien entendu, d'un monde où celles qui tentent de s'écarter du chemin tout tracé le paient cher.

    L'occasion pour le lecteur d'assister à quelques instants durs.

    Mais ce roman offre également quelques passages très beaux. Je pense notamment à cette nuit dans la forêt. Ou à ces jeux de regards.

    C'est là que réside justement une des grandes qualités de La vérité qui est moi: la faculté de Julie Berry à créer des scènes marquantes, de celles qui restent longtemps en mémoire.

    De même, j'ai apprécié le dénouement, dans le sens où je ne m'attendais pas à une telle résolution de la disparition des deux jeunes femmes.

    Bref, vous l'aurez compris: j'ai passé vraiment un très bon moment avec ce roman et je vous en conseille la lecture.

    Éditions des Grandes personnes, 2014, 315 pages

     

     

     

  • Mes dernières acquisitions

    Mes dernières acquisitions

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    Voici quelque temps que je n'avais pas écrit de billets autour de mes dernières acquisitions. Et j'ai eu envie de réparer cet oubli et de vous présenter les dernières entrées dans ma PAL.

    Récemment, j'ai fait deux virées chez Book-off (l'antre de la perdition) et j'en suis ressortie avec huit livres:

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    -L'Excuse de Julie Wolkenstein: Présentation de l'éditeur:«J'aurais dû m'en apercevoir dès le début : la première fois que je l'ai vue, le soir où elle a débarqué sur l'île avec ma mère et s'est encadrée dans la porte-fenêtre, éblouie par le décalage horaire et le coucher de soleil, tout coïncidait, tout concordait. Nous reproduisions déjà à notre insu la situation de départ de ce vieux bouquin de James que, comme tous les étudiants américains, j'avais lu à la fac quelques années plus tôt. Sur le moment je n'ai rien compris. Mais maintenant j'en suis sûr : sa personnalité, sa vie, ses voyages, ses amis, les hommes qui l'ont aimée, celui qu'elle a épousé, ses enfants, ses deuils, tout a été écrit, imaginé il y a un siècle. Je ne suis pas superstitieux. Je ne suis pas fou. Je ne crois pas au destin. Mais le sien imite exactement celui d'un personnage de roman qu'elle ne connaît même pas. Et qui se termine par ma mort – je veux dire la mort de mon modèle, Ralph. Elle, l'héroïne, on ne sait pas ce qu'elle va devenir. Mais je peux peut-être déjouer cette espèce de malédiction. Je n'ai plus beaucoup de temps, je sais ce qui me reste à faire.»

    Je ne connaissais pas ce titre mais j'avais repéré cet auteur chez Eliza. A défaut de me lancer dans Adèle et moi, j'entamerai donc ma découverte de Julie Wolkenstein par cet ouvrage dont je trouve la présentation alléchante.

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    -La Dame du Nil de Pauline Gedge: j'ai toujours eu une prédilection pour les romans historiques. Ici, je vais voyager sur les traces de Hatchepsout, une femme qui, seize siècles avant Cléopâtre, a connu un sort extraordinaire.

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    -Si vous recevez cette lettre de Sarah Blake: Changement de décor et d'époque avec ce livre qui retrace trois destins de femmes pendant la Second Guerre mondiale.

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    -La Vérité sur l'affaire Harry Quebert de Joël Dicker: j'entends tellement de bien de ce roman que j'ai eu envie de me faire mon propre avis.

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    -Les Carnets de guerre de Victorien Mars de Maxence Fermine: je l'ai découvert sur le blog de Bianca. Un ouvrage dont j'attends beaucoup et qui me permettra de valider une nouvelle participation à mon challenge sur la Première Guerre mondiale.

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    -La Colline aux esclaves de Kathleen Grissom: une saga située dans une plantation de Virginie. Un destin tourmenté de femme.

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    -Les matins d'émeraude d'Eva Ibbotson: si mes souvenirs sont exacts, ce titre figure parmi les romans doudous de Syl. Aussi, quand je l'ai vu, je n'ai pu résister.

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    -La boutique de la seconde chance de Michael Zadorian: je n'en avais pas entendu parler avant mais j'ai été attirée par son nom et par son sujet (un homme qui se consacre à revendre des objets chinés et à leur donner une seconde vie)

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    -Le dernier vide-grenier de Faith Bass Darling de Lynda Rutledge: un ouvrage d'un certaine façon relié au précédent car son héroïne décide de mettre en vente toutes ses affaires. Un moyen pour elle de livrer ses souvenirs et de montrer à quel point les objets peuvent avoir une mémoire. Une thématique qui m'intéresse vivement.

    A ces achats se rajoutent quelques titres reçus grâce à des partenariats:

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    -le magnifique album Les cygnes sauvages de Kochka et Charlotte Gastaut (je vous en parlais récemment)

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    -La lumière des étoiles mortes de John Banville: je vais l'entamer cette semaine pour une LC en compagnie de Fanny du blog Le cottage aux livres

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    -Ces instants-là d'Herbjorg Wassmo: mon premier livre de cette romancière. Elle y livre ses souvenirs avec beaucoup de pudeur.

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    -Maisie Hitchins tome 1: L'affaire des pièces volées de Holly Webb: une nouvelle série jeunesse autour d'une petite fille qui enquête dans le Londres victorien.

    Comme vous pouvez le constater, je ne manquerai pas de lecture pour les longues soirées d'hiver qui s'annoncent. Connaissez-vous certains de ses titres? Est-ce que certains vous font envie?