Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • L'Appel du coucou de Robert Galbraith

    L' Appel du coucou

    de

    Robert Galbraith

     

    l'appel du coucou, robert galbraith, le livre de poche, roman policier, roman anglais, roman policier de jk rowling

     

    "La rue bruissait d'une agitation fébrile, comme envahie par un essaim de mouches bourdonnantes. Des photographes étaient massés derrière les barrières gardées par la police, tenant en équilibre leurs appareils au museau protubérant, leur souffle s'élevant dans l'air sur une vapeur blanche. La neige tombait, dense et régulière, sur les couvre-chefs et sur les épaules, et des doigts gantés essuyaient les lentilles. De temps à autre, ils tuaient le temps en faisant retentir quelques déclics, prenant un cliché de plus de la tente en toile blanche, dressée au bord de la chaussée, de l'entrée du grand immeuble et du balcon au dernier étage d'où le corps était tombé"

    Le célèbre mannequin Lula Landry vient de se défenestrer. Et très vite, l'enquête conclut à un suicide.

    Quelques mois après, son frère, John Landry, persuadé que la police a fait une grossière erreur, demande à Cormoran Strike de mener des investigations. Le détective privé, au bord de la faillite, accepte cette mission, même s'il est convaincu que le mannequin a attenté à ses jours.

    Mais, au fil de ses rencontres avec l'entourage de Lula et de son infiltration dans le monde de la mode et des people, sa muraille de certitude commence à se fissurer. Et si John Landry avait raison?

     

    l'appel du coucou, robert galbraith, le livre de poche, roman policier, roman anglais, roman policier de jk rowling

    Voilà quelques temps que je n'avais pas lu et pour me distraire, j'ai eu envie de me lancer dans cette nouvelle série policière. Je suis une grande fan de la saga Harry Potter et je dois avouer que j'avais trouvé le roman Une place à prendre, plutôt bien écrit. Aussi, j'avais hâte de voir ce que donnerait cette incursion de JK Rowling dans le genre policier. Surtout après le coup de cœur de ma copinaute Céline.

    J'ai immédiatement été happée par l'intrigue et par les personnages. Le héros (ou peut-être devrais-je parler d'anti-héros) est un détective paumé, un ancien lieutenant revenu d'Afghanistan et dont la vie personnelle se révèle un naufrage. Il se retrouve contraint de dormir dans son bureau sur un lit de camp de fortune et d'avaler des nouilles chinoises le soir.

    Cette enquête va lui servir de rédemption. En effet, chapitre après chapitre, on le voit redresser la barre, retrouver une certaine estime de lui-même...J'ai apprécié cette évolution tout en douceur et qui sonne si juste.

    Son rapport avec sa nouvelle assistante Robin (clin d'oeil à Batman et Robin ?) m'a également beaucoup plu. L'auteur a imaginé un duo qui fonctionne et dont les qualités et les défauts se complètent à merveille. J'ai d'ailleurs hâte de les retrouver dans un prochain tome car maintenant que les présentations sont pour ainsi dire faites, je suis curieuse d'assister à leurs futures interactions.

    Une autre qualité de ce roman policier réside dans la teneur de son intrigue. Jusqu'aux dernières pages, je n'avais pas compris l'identité du ou des meurtriers et je suis assez admirative de la façon dont j'ai été menée de fausse piste en fausse piste.

    L'appel du coucou permet aussi une incursion dans le monde de la mode et des people, de l'autre côté du miroir. J'avais un peu peur que cet aspect de l'histoire ne soit pas crédible. Mais je dois reconnaître que cet écueil a été bien évité.

    Bref, vous l'aurez compris: malgré quelques longueurs, il s'agit d'un pari réussi pour JK Rowling et je pense que je ne tarderai pas à me lancer dans le Ver à soie.

    Le Livre de Poche, 2014, 714 pages

    Billet dans le cadre du challenge Un pavé par mois de Bianca

     

    l'appel du coucou, robert galbraith, le livre de poche, roman policier, roman anglais, roman policier de jk rowling

     

  • Ces livres que je n'ai pas chroniqués au mois de novembre

    Ces livres que je n'ai pas chroniqués au mois de novembre

    books winter.jpg

    Me voici de retour avec ce billet autour des livres que je n'ai pas chroniqués au mois de novembre.

    meurtre au ritz.jpg

    Commençons par une enquête policière située en 1898 à Paris, au moment où l'affaire Dreyfus occupe tous les esprits. Le Ritz est en pleine effervescence à quelques jours de son inauguration. Mais le corps d'une femme est retrouvé pendu dans les chambres froides du palace parisien. César Ritz et ses conseillers décident de dissimuler le cadavre et chargent Quentin Savoisy, le filleul d'Auguste Escoffier de mener discrètement une enquête.

    A la suite de ce détective amateur, nous allons en apprendre beaucoup sur les coulisses de la haute gastronomie, sur l'univers des hôtels de luxe. Ses investigations vont également amener le lecteur à découvrir le climat politique de l'époque, marqué par les affrontements autour du cas Dreyfus, les attentats anarchistes...

    Michèle Barrière se livre donc à une radioscopie de la société française au tournant du 20ème siècle. Et j'ai trouvé cette partie très intéressante. Tout comme j'ai adoré la mise en scène de somptueux repas et l'historique de certaines recettes.

    En revanche, j'ai moins adhéré à l'intrigue criminelle, dans le sens où elle ne m'a pas semblé palpitante. De plus, elle se trouve souvent en retrait par rapport à la description de la vie à cette époque ou par rapport aux détails du quotidien du héros journaliste et de sa compagne féministe.

    Dommage mais je pense que je me replongerai quand même dans un des autres ouvrages de cet auteur. Je suis notamment tentée par sa série sous le règne de François Ier.

    meurtre en sous-sol.JPG

    Après le luxe ostentatoire du Ritz, place au brouillard londonien et à mon premier Patricia Wentworth. Je dois avouer que j'ai choisi ce titre un peu par hasard. Dès les premières pages, on plonge en plein mystère. Imaginez un peu: une jeune femme se réveille dans une maison dont elle ne connait rien. Elle ne sait pas qui elle est. Elle ne sait pas d'où elle vient. Elle sait seulement qu'elle s'appelle Anne. Et au bas de l'escalier de la cave où elle reprend conscience, gît le corps sans vie d'une autre jeune femme. Le premier instant de stupeur passé...Anne décide de partir au plus vite et lors de sa fuite éperdue, croise Miss Silver. De fil en aiguille, elle va parvenir à élucider tous les secrets qui entourent ce meurtre et guérir de son amnésie.

    J'ai trouvé l'idée de départ très bonne. Mais j'ai été déçue par son traitement. Tout paraît trop alambiqué et certaines scènes de tension tombent quelque peu à plat. De même, j'aurais aimé passer plus de temps avec Miss Silver, l'héroïne récurrente de la romancière et qui m'a quelque peu rappelé Miss Marple.

    Malgré ces défauts évidents, ce livre demeure assez plaisant, surtout en raison de son atmosphère et de son humour so british.

    Et, comme pour Michèle Barrière, je retenterai plus tard l'expérience Patricia Wentworth.

    l'élite.jpg

    Après cette escale "cosy", direction l'univers oppressant de l'Elite, premier tome d'une trilogie dystopique. Malencia Vale vient juste de recevoir son diplôme et rêve de pouvoir passer le Test, étape obligatoire pour une éventuelle entrée à l'Université. C'est donc avec une joie immense qu'elle apprend sa sélection avec trois autres camarades de sa colonie.

    Arrivée dans l'établissement où elle va séjourner et tenter de réussir les épreuves, elle apprend avec horreur que personne ne peut échapper au Test et que seuls quelques candidats parviendront à atteindre leurs objectifs. Débute alors une guerre sans merci entre tous les participants.

    Dès les premières pages, je me suis fait happer dans cet univers sombre et oppressant. Et que dire de l'intrigue? Dans la lignée de Hunger Games ou de Divergente, ce premier volet se révèle totalement captivant. Retournements de situation, trahisons, questions sans réponse, scènes d'action multiples, idylle amoureuse: tous les ingrédients sont réunis pour rendre cette lecture très agréable.

    D'ailleurs, je ne suis pas passée loin du coup de cœur et j'attends avec impatience la suite pour confirmer tout le bien que je pense de cette nouvelle série dystopique.

     

     

  • Le Cadeau de la princesse qui avait déjà tout

    Le Cadeau de la princesse qui avait déjà tout

    de Hubert Ben Kemoun

    illustré par Cécile Becq

    cadeau de la princesse.jpg

    "Ce jour-là, au-dessus du grand palais, le ciel hésitait.

    Depuis la nuit, il s'était chargé de gros nuages sombres, et pour le moment il n'avait pas encore choisi entre la pluie et la neige...

    Mais ce jour-là, le ciel n'était pas le seul à hésiter..."

    En effet, ce jour-là, les préparatifs de l'anniversaire de la princesse Latika vont bon train.

    "Pourtant, ce jour-là, le roi Hector savait que tout pouvait être raté. Malgré le festin, la fête, le spectacle, il manquait quelque chose. Quelque chose de plus important que la plus belle des musiques, que le plus succulent des gâteaux d'anniversaire. Il manquait...le cadeau! Que pouvait-on offrir à celle qui avait déjà tant? se lamentait Hector en arpentant les kilomètres des couloirs de son immense palais."

     

    le cadeau de la princesse qui avait déjà tout,hubert ben kemoun,cécile becq,albin michel jeunesse,conte de fée,princesse

     

    Robes, lorgnette astronomique, pur-sang: toutes les idées de cadeaux sont ainsi déclinées par la princesse.

    Bien embêté, le roi se couche sans avoir trouvé la moindre idée.

    "Le ciel s'était décidé dans la nuit.

    Il avait choisi la pluie.

    Le roi Hector aussi s'était décidé."

    Après une journée de promenade à cheval en solitaire, il revient dans son palais et convoque sa fille pour un rendez-vous à l'aube sur le pont-levis de l'entrée ouest.

    Son cadeau l'attend au centre de la forêt, près du grand cèdre bleu, au bord de l'étang vert.Et Latika doit aller le chercher toute seule.

    Commence alors pour elle un long périple...qui va tester toutes ses limites et lui donner une très belle leçon de vie.

     

    le cadeau de la princesse qui avait déjà tout,hubert ben kemoun,cécile becq,albin michel jeunesse,conte de fée,princesse

     

    J'avais remarqué cet album sur un blog (malheureusement, je ne me souviens plus de son nom) et j'avais immédiatement eu envie de le commander pour la médiathèque où je travaille. Aussi, j'ai été ravie quand il est arrivé et je n'ai pas tardé à l'entamer.

    Dans ce conte, il est question d'une princesse vive, intelligente, aimée dont le plus gros défaut est de déjà tout posséder et d'avoir oublié le sentiment de manque.

    Quand son anniversaire approche à grands pas, il se révèle donc bien difficile pour son entourage de choisir un cadeau. Son père qui l'adore se torture les méninges jusqu'à trouver une solution très coûteuse...

    Avec cette histoire, on réfléchit donc sur les notions de besoin, de gaspillage, d'envie, de manque. Et sur la société de consommation actuelle.

    Mais, à côté de ces thèmes forts, s'impose également le sujet de l'amour paternel. Cet amour sans conditions et prêt à tous les sacrifices du roi Hector pour protéger sa fille tout en la faisant avancer sur le chemin de la sagesse.

    Comme vous avez pu le deviner, j'ai beaucoup aimé cette intrigue.

    De plus, le langage de Hubert Ben Kemoun se révèle extrêmement poétique et accompagne à parfaitement cette histoire.

    Tout comme les illustrations de Cécile Becq tout en rondeur et aux teintes très douces qui se marient à merveille avec la leçon donnée à la princesse Latika.

    Bref, vous l'aurez compris: le Cadeau de la princesse qui avait déjà tout constitue un très beau conte et invite à la réflexion.

    Albin Michel Jeunesse, 2014

    Billet dans le cadre du challenge Il était une fois...les contes de fées de Bianca

     

    le cadeau de la princesse qui avait déjà tout,hubert ben kemoun,cécile becq,albin michel jeunesse,conte de fée,princesse