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the frenchbooklover - Page 110

  • New York Melody

    New York Melody

    un film de John Carney

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    Un café new-yorkais...Un chanteur propose de laisser sa place à une de ses meilleures amies présente dans la salle...Celle-ci accepte avec réticence...Et se lance. Personne ne semble l'écouter. Personne à l'exception d'un producteur à la carrière déclinante et qui noie son chagrin dans l'alcool.

    Une succession de hasards a poussé ses deux âmes esseulées à se rencontrer dans ce pub. Gretta et Dan, une femme et un homme, arrivés à un tournant de leur vie et qui doivent trouver l'énergie de tout recommencer ("begin again" comme l'annonçait le titre anglais de ce film).

    Et si l'album qu'ils projettent de réaliser ensemble leur donnait cette chance?

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    Après le magnifique Once (si vous ne le connaissez pas encore, je vous conseille vivement de vous procurer ce long métrage), j'attendais avec impatience la deuxième réalisation de John Carney. Surtout quand j'ai découvert qu'il avait tourné avec deux acteurs que j'aime beaucoup: Keira Knightley et Mark Ruffalo.

    Certes, l'intrigue n'est pas des plus originales: nos deux héros ont tous les deux souffert de la trahison de leur conjoint (le petit ami chanteur de Gretta (Adam Levine de Maroon 5 convaincant dans ce rôle) vient de la quitter pour une attachée de presse et la femme de Dan l'a laissé partir de chez eux et s'installer dans un appartement minable). Leur rencontre et leur coup de foudre musical arrivent donc à point nommé pour les sortir du marasme où ils étaient plongés.

    De plus, le réalisateur n'évite pas l'écueil parfois d'un trop grand manichéisme, notamment quand il aborde le sujet de l'industrie du disque et des méchants gros producteurs.

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    Mais voilà, malgré ces quelques défauts, je suis sortie sur un petit nuage de la salle de cinéma

    Parce que l'alchimie du duo improbable Keira Knightley/Mark Ruffalo fonctionne à merveille

    Parce que j'ai eu envie de prendre un billet pour Big Apple tant la ville de New York est admirablement filmée

    Parce que la musique est au cœur de toute l'intrigue et qu'elle se substitue à merveille aux dialogues dans les moments clés

    Parce que les chansons interprétées par Knightley et Levine sont très belles

    Parce que les répliques, notamment de Dan faussement désabusé, font souvent mouche

    Parce que j'ai été émue justement par certaines de ses répliques, comme celle sur les "pépites de vie sublimées par la musique"

    Parce que ce film comporte une des plus belles scènes de balade de nuit. Une scène qu'on aimerait tous expérimenter un jour.

    Parce que certains regards en disent parfois plus longs que de grands discours

    Parce que Casablanca est le long métrage préféré de Gretta

    Parce que tout le monde a le droit à une seconde chance

    Parce que....

    Bref, vous l'aurez compris:j'ai passé un très bon moment en regardant ce film.

    En bonus, je vous mets un lien vers la bande-annonce et un autre vers le titre phare chanté par Adam Levine.



     

  • Brunswick Gardens de Anne Perry

    Brunswick Gardens

    de

    Anne Perry

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    "Pitt frappa à la porte du préfet de police adjoint et attendit. Ce devait être une affaire urgente sinon Cornwallis ne l'aurait pas convoqué. Depuis qu'il avait été promu commissaire de Bow Street, Pitt n'avait pas suivi d'affaires personnellement, à moins qu'elles n'aient menacé d'embarrasser des gens importants, ou qu'elles n'aient représenté un danger politique, comme le meurtre dans Ashworth Hall, cinq mois plus tôt, en octobre 1890."

    Cinq mois après les tragiques évènements de Ashworth Hall, Thomas Pitt est convoqué par son supérieur pour traiter d'une affaire délicate. En effet, une jeune femme vient d'être retrouvée morte chez le révérend Parmenter. Et ce dernier pourrait bien être derrière cette apparente chute accidentelle dans les escaliers.

    Afin d'éviter un scandale pour l'Eglise, Pitt se précipite sur les lieux. Force est de reconnaître que la victime, Miss Unity Bellwood, a sans doute été poussée.

    Débute alors pour lui une délicate enquête. D'autant plus qu'il retrouve parmi les membres de la maisonnée, un certain Dominic Corde, le beau-frère de Charlotte et surtout son premier amour...

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    Après le précédent opus Ashworth Hall dont je n'avais pas apprécié l'intrigue policière mais dont j'avais goûté l'évolution des rapports entre les personnages (notamment Gracie et Tellman), j'avais hâte de retrouver Charlotte et Thomas dans leurs nouvelles aventures.

    Mais, dès les premières pages, j'ai eu du mal à entrer dans ce volet. Un crime a été commis dans la demeure d'un éminent révérend. Tout porte à penser qu'il serait le coupable. On l'aurait en effet entendu se disputer avec son assistante et cette dernière aurait crié "Non, révérend".

    Cependant, malgré les preuves qui s'accumulent, Pitt a du mal à croire à la culpabilité de l'homme d'église et continue ses investigations.

    On suit donc ses tâtonnements, ses allées et venues dans la maison, ses démarches pour en apprendre plus sur le passé de la belle Unity Bellwood...Le tout sur fond de querelles religieuses.

    En effet, à cette intrigue policière, vient se greffer un débat autour de l’Église protestante et catholique, mais surtout autour de la religion mise à mal par les théories de Darwin... Un thème que j'ai eu du mal à trouver intéressant. J'aurais préféré qu'on s'appesantisse plus sur celui du féminisme, étant donné les combats menés par la victime.

    En revanche, j'étais heureuse de revoir Dominic Corde car je me demandais avec curiosité ce qu'il était advenu du premier amour de Charlotte. Comme d'habitude, j'ai été impressionnée par le talent d'Anne Perry à imaginer l'évolution de ses protagonistes.

    Dommage qu'elle ne se soit pas plus appesantie sur celle de Gracie, Tellman, Charlotte...Cette dernière est quasiment absente dans ce tome, même si elle parvient à trouver la solution de l'énigme.

    Une solution que j'avais trouvée assez rapidement, tant elle rappelait un ressort déjà utilisé par la romancière.

    Bref, vous l'aurez compris: Brunswick Gardens constitue une déception. J'espère que Bedford Square, le cru de septembre, sera plus à la hauteur.

    Editions 10/18, 2005, 441 pages

    Billet dans le cadre d'une lecture commune avec Bianca, Céline, Fanny, Sybille, Belette et Lara et dans le cadre des challenges Anne Perry et 19ème siècle.

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  • Le Sourire de Marie-Adélaïde de Annie Pietri

    Le Sourire de Marie-Adélaïde

    de

    Annie Pietri

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    "Louis XIV était tombé face contre terre...

    -Pile! lança Marie-Adélaïde.

    La duchesse de baissa pour ramasser le bel écu d'or qui avait tournoyé en l'air avant de rebondir, puis de s'immobiliser sur les lames du parquet du salon de la Paix.

    -Je perds, et vous triomphez, Bourgogne! Votre souhait sera donc exaucé, nous irons en gondole sur le Grand Canal! ajouta-t-elle en se relevant d'un bond".

    Dans ce roman qu'elle qualifie de "biolitt" (mélange de réalité et de fiction), Annie Pietri nous invite à suivre le destin de Marie-Adélaïde de Savoie, la duchesse de Bourgogne.

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    La duchesse de Bourgogne

    Cette jeune femme, petite-fille de Monsieur le frère du roi Louis XIV, est née en 1685. En 1697, en vertu du traité de Ryswick, elle a épousé le petit-fils de Louis XIV, le duc de Bourgogne.

    L'intrigue de cet ouvrage débute en 1703, alors qu'elle a 17 ans. Depuis son arrivée à la Cour, elle a fait la conquête du souverain, tout comme celle de son épouse secrète, Madame de Maintenon. Notamment en raison de sa perpétuelle bonne humeur et son amour de la vie.

    Malgré la faveur dont elle jouit, sa position à la Cour se trouve menacée. En effet, elle n'a toujours pas donné d'héritier et on chuchote qu'elle en serait incapable.

    Abattue, la duchesse se demande comment elle va parvenir à se sortir de ce mauvais pas.

    Jusqu'au moment où elle rencontre le beau marquis de Nangis, un brillant militaire convalescent. Elle en tombe immédiatement amoureuse. Mais aucune relation n'est possible à la Cour où chaque geste est épié et rapporté.

    Pour vivre cette histoire interdite, Marie-Adélaïde va devoir braver tous les dangers...

    Et c'est son existence que nous allons suivre de 1703 à 1712, l'année où elle succombe à la variole.

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    Je connaissais déjà l’œuvre d'Annie Pietri. En effet, j'avais déjà lu et beaucoup apprécié Carla aux mains d'or, la trilogie des Orangers de Versailles et le Serment de Domenico. En raison de la qualité de l'intrigue, de sa faculté à nous plonger sous le règne de Louis XIV, de son talent à mêler vocabulaire contemporain et d'époque...Autant d'"ingrédients" que j'ai eu plaisir à retrouver dans ce nouvel opus.

    A commencer par le choix de l'héroïne. Je n'avais jamais entendu parler d'elle, si ce n'est pour son lien de parenté avec Louis XV (il s'agit de sa mère). Aussi, j'ai été fascinée par le destin de cette jeune femme pétillante, pleine de vie, d'apparence frivole...

    Comme beaucoup de petites filles bien nées, elle a été arrachée à sa famille pour devenir l'instrument et surtout le garant d'un traité de paix entre la France et la Savoie. Alors qu'elle avait toujours été élevée dans la haine du Roi Soleil et de Versailles, elle a dû partir pour la Cour de ce pays honni et y occuper une place primordiale. Auprès d'un mari, certes très amoureux d'elle, mais en tout point son opposé (très pieux, il déteste sortir et participer aux fêtes grandioses ou aux soirées dans les Grands appartements).

    Refusant ce sort imposé, elle a donc tenté de résister. En vivant de façon extravagante. En contractant des dettes énormes. En choisissant ses amants. Et en divulguant des secrets d’État à son père, redevenu ennemi.

    Un itinéraire passionnant que l'auteure aborde simplement. Il est vrai que parfois, j'aurais aimé en savoir plus et que j'ai regretté l'ellipse survenue après la mort de son premier fils. Cependant, comme cet ouvrage s'adresse avant tout aux pré-adolescents et adolescents, je comprends ce choix de ne pas nous submerger de dates ou de faits.

    De plus, brosser le portrait de Marie-Adélaïde de Savoie offre la possibilité à la romancière de nous décrire les us et coutumes de la Cour de Versailles: le poids des regards, l'espionnage permanent, la nécessité de toujours bien paraître, la technique des "paravents", l'interception des lettres...

    Bref, vous l'aurez compris: j'ai passé un très bon moment en compagnie de cet ouvrage historique. Et j'en ressors avec l'envie d'en savoir encore plus sur les dernières années du roi Louis XIV et sur certains des membres de sa famille ou de son entourage.

    Bayard Jeunesse, 2013, 223 pages, 11, 50 €