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  • Accès direct à la plage de Jean-Philippe Blondel

    Accès direct à la plage

    de

    Jean-Philippe Blondel

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    "Tous les matins, je passe devant le Club Mickey.

    Au Club Mickey, ils ont des balançoires, des toboggans, des monos bronzés en tee-shirt, et surtout, ils ont une piscine.

    Ma mère dit que c'est ridicule, une piscine au bord de la mer. Moi je ne trouve pas"

    Capbreton, 1972; Hyères, 1982; Perros-Guirec, 1992 et Arromanches, 2002: quatre destinations de vacances sur 30 ans. Quatre destinations qui vont bouleverser la vie de plusieurs familles et célibataires.

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    J'ai découvert Jean-Philippe Blondel grâce à une collègue. Après Blog, je me suis lancée dans 06h41, un ouvrage qui fut un gros coup de coeur pour moi. Et le billet de Syl m'a donné très envie de me plonger dans le premier roman de cet auteur dont j'apprécie tant la petite musique.

    J'ai retrouvé le même schéma narratif que dans Blog et 06h41. Plusieurs voix se succèdent pour raconter leurs vacances et l'évolution de leurs destins. Certaines d'entre elles retentissent à plusieurs époques, d'autres s'éteignent trop vite.

    Mais je dois avouer que la multiplication de ces points de vue m'a un peu perdue. J'aurais préféré suivre quatre-cinq protagonistes sur trente ans. J'ai dû revenir plusieurs fois en arrière pour retrouver certains noms et bien établir les liens.

    Car il s'agit d'un roman doux-amer sur les liens qu'on peut tisser en vacances, sur ces rencontres déterminantes au bord de mer. Ces instants où tout bascule...

    "Ce à quoi j'ai échappé j'en pleurerais presque de gratitude.

    Juste parce que ce jour-là, il y'a eu une fuite d'eau, et qu'il a voulu venir voir ce que faisaient les ouvriers.

    Juste pour ça"

    C'est une thématique qui m'intéresse vivement. Et je trouve que Jean-Philippe Blondel a très bien su la traiter. De même, il souligne toutes les connexions qui existent entre ces gens qui se croisent sur plusieurs années et que, souvent, ils ignorent.

    Certains destins m'ont plus marquée émue que d'autres. Je fais notamment référence à celui de l'énigmatique Natacha. Ou à celui de Sabrina, si jeune, si confiante, si fière de sa récente transformation physique.

    De même, j'ai bien aimé l'idée de l'épilogue. Les voix s'éteignent et un peu comme dans un film, pendant le générique de fin, certains extraits d'articles, de lettres viennent éclairer les destins entrevus.

    Bref, vous l'aurez compris: un premier roman doux-amer qui m'a fait passer une agréable heure de lecture. Je pense d'ailleurs que je ne tarderai pas à me replonger dans un autre ouvrage de cet auteur qui sait si bien parler des choses de la vie.

    Pocket, 120 pages, 5,70 €

    Billet dans le cadre du challenge Cent pages

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  • Resurrection Row de Anne Perry

    Resurrection Row

    de

    Anne Perry

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    "Un brouillard aigre et épais tournoyait dans les rues, effaçant les distances, créant un halo autour des lampes à gaz. L'air âpre et humide qui prenait à la gorge ne refroidissait pourtant pas l'enthousiasme des spectateurs à la sortie du théâtre; certains fredonnaient encore quelques mesures du Mikado, la nouvelle opérette de Gilbert et Sullivan."

    Sir Desmond et Lady Cantlay se dirigent vers Leicester Square, avec l'intention de héler un fiacre. Un cab émerge du brouillard. Mais son conducteur ne semble pas réagir aux invectives de sir Desmond. Ce dernier pense avoir affaire à un homme ivre. Son choc est donc immense quand il se rend compte qu'il a affaire à un cadavre.

    "Il était affreusement évident que l'homme était mort, et ce depuis longtemps. L'odeur putride qui se dégageait du corps et de la terre dans ses cheveux étaient plus impressionnantes encore que la chair livide et boursouflée"

    Le couple se met à crier. Et alerte ainsi Thomas Pitt qui sortait aussi du théâtre en compagnie de son épouse Charlotte.

    Très vite, Thomas découvre que le corps déterré serait celui d'un certain Lord Augustus Fitzroy-Hammond. Son enquête va donc le mener dans les riches quartiers de Gladstone Park.

    Mais il n'est pas au bout de ses surprises car d'autres cadavres sont enlevés de leurs tombes...Qui aurait intérêt à perpétrer de tels actes?

     

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    Il s'agit de la quatrième enquête de Thomas et Charlotte Pitt que je découvre depuis le début de l'année. J'aime beaucoup ces rendez-vous mensuels avec mes amies de LC: Bianca, Céline et Fanny qui nous a rejointes sur ce titre.

    J'ai trouvé que cette enquête se démarquait des trois précédentes. Dans le sens où elle m'a semblé quasi inexistante. Des cadavres sont déterrés et retrouvés dans un cab, une église...Et il s'agit pour Thomas de découvrir le coupable et les motifs qui peuvent le pousser à profaner ainsi des tombes. Ses investigations s'étirent sur les trois quarts de ce tome avant qu'on ne comprenne la véritable raison. Alors, tout s'accélère...jusqu'au dénouement final. Qui ne revêt pas un aspect spectaculaire, contrairement à d'habitude.

    Non, selon moi, l'intérêt n'a pas résidé cette fois-ci dans l'intrigue policière (même si je tiens à souligner que Thomas a trouvé seul le fin mot de l'histoire). Mais plutôt dans la description de la société victorienne à la fin des années 1880. Une fois encore, nous sommes plongés dans les riches quartiers de la capitale.

    Thomas doit interroger les riches habitants de Gladstone Park. Ce qui l'amène à retrouver Lady Vespasia Cumming-Gould, la tante par alliance d'Emily que nous avions rencontrée dans le troisième volume, Le Crime de Parangon Walk. J'ai été ravie de retrouver ce personnage que j'avais beaucoup aimé.

    Grâce à elle, on en apprend un peu plus sur les usages observés dans la haute société. Notamment en ce qui concerne les veuvages. Lord Augustus laisse, en effet, une veuve déjà courtisée par un jeune homme...Or, il faudrait qu'elle respecte un délai un peu plus long, si elle ne veut pas subir le courroux de ses comparses.

    Le ton très corrosif utilisé par l'auteure permet de souligner l'hypocrisie de cette société. Il s'exprime pleinement dans les dialogues de Lady Vespasia ou dans la description des scènes d'enterrement.

    Une fois encore, ce prétendant ne nous est pas inconnu. Il s'agit de l'ex-beau frère de Charlotte dont elle était follement amoureuse dans L'étrangleur de Cater Street. Ils vont renouer des liens. Ces scènes de retrouvailles et de tête-à-têtes m'ont beaucoup plu. Elles soulignent le chemin parcouru par notre héroïne depuis le premier tome. Et aussi l'immense bonheur qui l'unit à son mari.

    Toutefois, ce qui m'a le plus marqué dans ce tome, c'est la peinture des bas-fonds londoniens. J'étais habituée avec la série des Monk à des visites des quartiers sordides de la capitale. Néanmoins, cette fois-ci, ces incursions prennent un aspect plus politique. Une grande partie du roman est consacrée à une loi que souhaiteraient faire passer plusieurs habitants de Gladstone Park à la Chambre des Lords pour favoriser l'éducation des jeunes. J'ai beaucoup admiré la personnalité de Carlisle, cet homme passionné, prêt à toutes les compromissions, pour sauver ces enfants plongés dans la misère avant qu'il ne soit trop tard. J'aimerais le retrouver dans d'autres épisodes de cette série.

    Bref, vous l'aurez compris: j'ai passé un agréable moment de lecture. Mais c'est surtout la peinture de la société victorienne qui a retenu mon attention. Tout comme l'évolution des interactions entre les personnages.

    Editions 10/18, collection "Grands détectives", 314 pages, 8,10 €

    Billet dans le cadre d'une LC avec Fanny, Céline et Bianca; du Mois anglais et des challenges Anne Perry et God save the livre 2013

     

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  • Le Chien des Baskerville de Conan Doyle

    Le Chien des Baskerville

    de

    Conan Doyle

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    "Sherlock Holmes, qui d'ordinaire se levait très tard, excepté dans ces occasions assez fréquentes où il veillait toute la nuit, était attablé devant son petit déjeuner. J'étais debout sur le tapis du foyer et je ramassais la canne que notre visiteur avait oubliée la veille au soir"

    Le Docteur Mortimer désire engager Sherlock Holmes. En effet, il redoute que la malédiction des Baskerville frappe de nouveau. Tout a commencé quelques siècles plus tôt avec Hugo Baskerville qui aurait promis de donner son corps et son esprit aux forces du Mal en échange de la fille qu'il convoitait. Il aurait ainsi fait sortir des enfers un chien monstrueux qui continuerait de hanter la lande.

    Cette créature fantômatique viendrait même de frapper une nouvelle victime, en la personne de sir Charles Baskerville.

    Comme il doit accueillir dans la capitale le nouvel héritier du manoir, le docteur ne souhaite pas qu'il subisse un sort identique.

    De prime abord très dubitatif, le détective, devant l'accumulation de phénomènes étranges et inexpliqués, accepte de relever le défi et de s'attaquer à cette malédiction.

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    J'avais découvert pour la première fois cette histoire quand j'étais adolescente il y'a quinze ans mais je n'en gardais pas beaucoup de souvenirs.

    Aussi, j'ai été ravie quand Céline m'a proposé cette LC. Cela faisait longtemps que je voulais retrouver l'univers de Sherlock Holmes, surtout après avoir été aussi conquise par la série de Steven Moffat.

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    Les premières pages débutent par une brillante démonstration du détective. Il propose au docteur Watson un défi.

    "Voyons un peu comment vous reconstruisez l'homme en examinant la canne"

    S'ensuit un brillant dialogue entre les deux amis et la reconstitution de l'identité du mystérieux visiteur qui, sur ces entrefaites, arrive et correspond, bien entendu, au portrait imaginé.

    L'affaire exposée par le docteur Mortimer a tout de suite retenu mon attention. Elle m'a semblé se démarquer des intrigues policières classiques, dans le sens où l'assassinat tirerait ses origines d'une vieille légende. Jusqu'au bout, on se demande d'ailleurs si le chien des enfers évoqué dans l'histoire de Hugo Baskerville existe bel et bien ou s'il est purement l'invention  d'un meurtrier démoniaque...

    J'ai trouvé que Conan Doyle avait su créér avec talent une atmosphère pesante où la tension ne cesse de monter. Plus les jours passent, plus on a l'impression que la lande et les tourbières deviennent omniprésentes et vont engloutir les héros...Les hurlements que l'on entend et la perspective d'un criminel évadé qui se serait réfugié dans le voisinage ne font qu'accroître cette impression.

    De plus, Sherlock Holmes a décidé de ne pas accompagner Henry, le nouvel héritier Baskerville dans son domaine. Il a préféré le confier au docteur Watson qui se voit confier comme mission de lui adresser de fidèles compte-rendus. Pendant quelques chapitres, on patauge ainsi dans la lande avec le plus fidèle ami du détective . On suit ses suppositions, on en élabore d'autres...J'ai regretté l'absence du héros. Mais en même temps, elle renforce cette sensation d'incertitudes, d'enfermement...

    Je n'ai pas été tellement surprise par le dénouement. Sans doute car j'avais quelques vagues réminiscences..En revanche, la résolution de l'affaire a une nouvelle fois souligné l'intelligence du personnage principal.

    Bref, vous l'aurez compris: un roman policier réussi qui m'a donné envie de me replonger dans d'autres aventures du célèbre détective.

    Librio, 2013, 190 pages, 2 €

    Billet dans le cadre d'une lecture commune avec Céline, du Mois anglais et du challenge God save the livre 2013.

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