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des romans policiers - Page 9

  • Dans l'ombre de la reine de Fiona Buckley

    Dans l'ombre de la reine

    de

    Fiona Buckley

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    "John Wilton était un homme de petite taille, sec et nerveux, aux cheveux brun cendré courts et hérissés. Il avait le nez retroussé et les dents jaunies. Je ne me rappelle pas la couleur de ses yeux et je n'ai jamais su son âge. Les hommes tels que John semblaient naître au milieu de leur vie et s'y fixer. Il avait débuté comme palefrenier dans ma belle-famille, puis était devenu le valet de mon époux. Maintenant que Gerald avait quitté ce monde, il serait avec joie resté à mon service, mais, hélas, je n'en avais pas les moyens."

    Ursula Blanchard, une jeune veuve sans le sou, se voit contrainte de se séparer de sa fille et devenir dame d'honneur d'Elizabeth I.

    Cette dernière, qui règne depuis deux ans, se retrouve la cible de nombreux complots, menés notamment par les Catholiques. Elle est également soumise à la pression de son entourage qui l'enjoint de prendre époux.

    Mariage de raison ou mariage de cœur? Elle semble hésiter. Mais son favori, le beau Lord Dudley est déjà uni.

    Néanmoins, certaines mauvaises langues parlent de la dégradation de l'état de santé de sa femme Amy Robsart. Et ajoutent avec perfidie qu'il en serait peut-être le responsable.

    Pour contrer ses rumeurs, Lord Dudley engage Ursula pour se rendre au chevet de la malheureuse et l'accompagner dans ses derniers instants.

    Ursula accepte cette mission...Mais elle est bien loin de se douter que son accord va la placer au centre de plusieurs conjurations et qu'il va influer énormément sur son existence.

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    Amy Robsart

    J'avais repéré depuis quelque temps ce premier volet d'une série de romans policiers historiques. Et j'ai profité du challenge Tudors organisé par Titine et Shelbylee pour l'en sortir.

    Dès les premières pages, on fait la connaissance d'Ursula Blanchard, l'héroïne. Tout récemment veuve d'un cadet de bonne famille, elle ne dispose d'aucune ressource. Elle doit donc accepter un poste à la Cour et se séparer de sa petite fille.

    L'occasion pour Fiona Buckley de dresser un portrait de la condition féminine à cette époque. La Reine/Lady Catherine Grey/Ursula Blanchard/sa servante Dale...illustrent ainsi la place réservée au sexe "faible" sous les Tudors et l'idée qu'il est difficile de vivre sans un référent masculin (père ou mari).

    Comme vous vous en doutez si vous lisez régulièrement mon blog, j'ai beaucoup apprécié cette partie. De même que j'ai aimé tout le volet historique. L'action se tient deux ans après l'accession au pouvoir d'Elizabeth I et on sent bien toute l'effervescence qui entourait le trône. Tous les bruits de couloirs...Toutes les conspirations aussi...Toutes les rivalités entre catholiques et protestants...

    Dans ce volet, l'auteure s'appesantit surtout sur un des "mystères" du début de ce règne: la mort de Lady Dudley. Suicide? Meurtre? Par le prisme d'Ursula Blanchard, elle nous décrit les coulisses de cette agonie et nous livre une explication.

    A ce fait historique, elle associe d'autres péripéties. Ce qui rend bien entendu l'intrigue intéressante De rebondissement en rebondissement, on suit l'enquête d'Ursula.

    Une enquête jalonnée de disparitions, d'enlèvements, de retournements de situation, de dilemmes...

    Bref, vous l'aurez compris: même si je n'ai pas été bluffée par sa dimension policière, j'ai apprécié l'atmosphère de ce roman historique et ses protagonistes. Dans l'ombre de la reine constitue un bon tome d'introduction et donne envie de se plonger dans les prochaines aventures de cette héroïne réccurente.

    Editions 10-18, collection "Grands détectives", 349 pages

    Billet dans le cadre du challenge Tudors de Shelbylee et Titine et du challenge A year in England de Titine.

     

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  • Les Neuf géants d'Edward Marston

    Les Neuf géants

    de

    Edward Marston

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    "Atterré, Lawrence Firethorn contempla le corps de son épouse et exhala un soupir de désespoir qui donna le frisson à tous ceux qui l'entendirent. Vacillant devant la silhouette prostrée de sa toute jeune femme, arrachée à lui au soir de leurs noces, il hurla comme un animal blessé et leva des mains suppliantes vers le ciel."

    Nicholas Bracewell doit affronter plusieurs situations périlleuses. Non seulement sa troupe, les Hommes de Westfield, est menacée d'expulsion par l'aubergiste de la Tête de la Reine, mais il doit aussi porter secours à un apprenti chapelier, poursuivi par des meurtriers.

    Et si tout cela ne suffisait pas, voilà qu'il découvre un cadavre atrocement mutilé et abandonné dans les eaux boueuses de la Tamise....

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    Après avoir laissé Nicholas Bracewell sur la Route de Jérusalem, j'ai eu plaisir à le retrouver pour ce quatrième opus dans les rues de la capitale anglaise.

    Même si je dois confesser que j'ai été moins emballée par cette aventure que par les précédentes. J'ai remarqué que, parfois, le défaut des polars historiques résidait dans la trop grande importance accordée au contexte et aux protagonistes, au détriment de l'intrigue policière.

    Et c'est exactement sur cet écueil que ce tome a buté. Comme dans les titres précédents, Edward Marston démontre son talent pour nous plonger dans le monde du théâtre élisabéthain.

    Ainsi, on en apprend plus sur la difficulté des troupes, sur la nécessité pour elles d'avoir un endroit de référence où faire venir le public, sur l'importance des choix des pièces, sur le rôle des protecteurs....

    A cette peinture de l'univers des saltimbanques se superpose toute une description de la vie politique londonienne et des combats menés pour obtenir le titre de maire. Toute cette partie m'a passionnée.

    De même, j'ai beaucoup apprécié les ressorts comiques développés au fil des chapitres. L'auteur s'amuse à reprendre les codes de la farce et nous livre quelques scènes vaudevillesques très réussies. Je fais notamment référence à un morceau d'anthologie: le duel entre le très cabotin Lawrence Firethorn et un batelier, qui se prétend poète. J'ai beaucoup ri!

    Venons en maintenant aux bémols...Comme vous vous en doutez, j'ai jugé que l'intrigue policière n'était pas des plus réussies. Meurtres et complots s'enchaînent sans jamais vraiment accrocher l'intérêt du lecteur...Et le rebondissement, quelque peu attendu, ne m'a pas convaincue.

    De plus, selon moi, un des avantages des séries réside  dans les retrouvailles avec les protagonistes et dans l'avancée de leurs interactions. Or, dans ce roman, même si on revoit avec plaisir Nicholas, Lawrence..., on a l'impression de ne pas les voir évoluer. Comme si leur caractère était figé et comme si les comédiens n'avaient plus qu'un seul type de rôle...et donc de réaction. Dommage car j'aurais préféré que leur psychologie soit un peu plus creusée.

    Bref, vous l'aurez compris: cette lecture, même si elle m'a intéressée sur le plan historique, ne me laissera pas un souvenir impérissable...

    Editions 10/18, 275 pages

    Billet dans le cadre d'une lecture commune avec Shelbylee

     

     

     

  • Mystère rue des Saints-Pères de Claudez Izner

    Mystère rue des Saints-Pères

    de

    Claude Izner

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    "12 mai 1889,

    Des nuées d'orage couraient au-dessus de la steppe coincée entre les fortifications et la gare des marchandises de Batignolles. La vaste étendue d'herbe galeuse dégageait des relents d'égout. Groupés autour de tombereaux d'ordures ménagères, des chiffonniers nivelaient à coups de crochet une marée de détritus, soulevant des tourbillons de poussière."

    Alors que Paris accueille l'Exposition universelle, un essaim d'abeilles tueuses semble sévir dans les rues de la capitale. Un certain nombre de visiteurs de cet événement tant attendu semble ainsi décéder des suites de piqûres.

    Mais Victor Legris, libraire rue des Saint-Pères et récemment engagé comme chroniqueur littéraire, ne croit pas à ces insectes meurtriers et va mener l'enquête pour élucider ces disparitions.

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    Vous vous souvenez sans doute que, pendant plus de deux ans, j'ai lu avec plusieurs copinautes (dont Bianca, Céline et Fanny) les aventures de Thomas et Charlotte Pitt. Aussi, quand cette aventure s'est arrêtée, Bianca nous a proposé de partir à l'assaut d'une nouvelle série.

    Notre choix s'est porté sur celle imaginée par Liliane Korb et Laurence Lefèvre (plus connues sous le pseudonyme de Claude Izner).

    Je dois avouer que j'ai été quelque peu déstabilisée par le rythme. Je sais que c'est un tome introductif et que tout le monde n'a pas le génie d'Anne Perry pour à la fois nous plonger dans une époque, nous présenter les protagonistes et nous tenir en haleine avec une intrigue policière assez incroyable.

    C'est justement ce dernier point qui a marqué un bémol pour moi. En effet, l'idée de départ était assez bonne: une succession d'assassinats qui ressemblaient à des blessures d'insectes. A cette arme quelque peu originale se rajoutaient le flou autour de l'identité du tueur et le choix hasardeux des victimes.

    Malgré ce canevas, très vite, les investigations se sont essoufflées et, au lieu de nous mener de fausse piste en fausse piste, elles se sont concentrées sur un même hypothétique coupable. Par conséquent, le dénouement est un peu tombé à plat...Dommage car j'apprécie quand les histoires policières gagnent en intensité au fil des pages.

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    Le dôme central à l'Exposition universelle de 1889

    En revanche, j'ai été captivée par la description de la Ville Lumière en 1889. Claude Izner parvient à ressusciter l'ambiance qui devait régner lors de cette Exposition Universelle. On sent tout l'engouement provoqué par ce vent de modernité et par l'achèvement de la Tour Eiffel, au centre de toutes les attentions. J'ai aimé me promener dans les allées des pavillons, dans les quartiers parisiens...Et je crois sincèrement que le meilleur atout de ce tome réside dans le portrait de la capitale et de ses habitants ou visiteurs.

    De plus, même si je ne suis pas encore complètement tombée sous leur charme, je me suis attachée aux différents protagonistes. Le trio de libraires (Victor Legris, l'intrigant Kenji Mori et Jojo, le commis souvent laissé pour compte) promet de belles surprises et de beaux développement de futures intrigues.

    Bref, vous l'aurez compris: Mystère rue des Saint-Pères m'a laissé quelque peu frustrée quant à l'énigme policière mais je retrouverai avec plaisir ses héros dans la Disparue du Père-Lachaise, ne serait-ce que pour la reconstitution historique.

    Éditions 10/18, 283 pages

    Billet dans le cadre d'une lecture commune avec Céline, Bianca, Fanny et le Livre d'après.